La pluie ne s'est finalement pas arretée de la nuit. Je l'entends qui ruisselle de mon lit. J'me tate à me recoucher, et puis j'me mets un auto-coup de pied au cul.
Anel nous a préparé un p'tit dej' a emporter. Tout plein de bonnes attentions comme d'habitude. Merci pour ça, jeune homme. Continue bien comme ça.
J'enfile mon kway, la housse de mon sac à dos. C'est parti let's go, en avant les amis. Dora l'exploratrice power. La coupe au bol et les hallucinations en moins.
Si.
Quand tu parles anglais a un petit singe bleu, un renard avec un masque de zorro et un sac a dos, tu es clairement sous acide.
Bref, c'est ni le lieu ni le moment pour un debat.
Je monte dans le bus pour Jajce. Ici, ça fait partie de la coutume de s'arreter au milieu du chemin et de changer de bus. On n'y coupe pas. Moi, comme je comprends toujours pas bien le bosniaque, je suis toujours un peu perdue. Mais si, je fais le fameux regard tout autour à la recherche d'une âme charitable qui va m'expliquer ce qui se passe. On trouve toujours, croyez moi.
Je finirai donc ma nuit durant les quatre heures et demi de bus, qui passent trop rapidement comme d'habitude. J'ouvre l'oeil de temps en temps pour voir que la pluie s'est stopée et que les paysages sont toujours fantastiques.
J'arrive donc à Jajce. Tout petit village charmant. Une grande cascade à l'entrée de la ville, c'est L'attraction. La vieille ville est jolie avec sa mosquée, son château ottoman, ses catacombes, sa rivière qui coule paisiblement et ses montagnes tout autour saupoudrées d'arbres de toutes les couleurs. 50 nuances de vert. Christian Grey n'a qu'a bien se tenir.
Je vais à l'auberge de jeunesse que j'avais repérée sur le net .. elle est complète. Je retourne donc sur mes pas pour trouver un abri pour la nuit. Je tombe sur un panneau "Sobe" et vais sonner. Pas de réponse. Je monte l'escalier et découvre Lila et son beau sourire. Elle ne parle pas bien anglais, mais sa chaleur humaine innonde l'espace. Elle m'emmène à la chambre. J'ai la vue sur la ville et sur la mosquée. Une chance, j'ai droit au chant du muezzine. J'adore l'appel à la prière, c'est hyper apaisant et mystique comme chant.
Il y a un rassemblement etrange en bas de ma fenetre. Je suis là, à les regarder mon appareil photo a la main, jai l'impression detre en planque. J'me dis que s'ils me voient, ils vont penser que je suis un flic en embuscade et vont vouloir me buter c'est sur. Haha. Je referme la fenêtre avant d'être repérée. Note à moi meme : arrêter de regarder des series policieres.
Et puis, je cherche un coin pour manger. Ici, c'est le temple de la boulangerie (Pekara) et des caffés-bar. Impressionnant. Je trouve une enseigne qui dit "Restauran", je monte l'escalier. Ca pue la cigarette froide. Petit détail, ici c'est autorisé de fumer dans les bars et restos. Je demande à la serveuse ce qu'ils ont sans viande : des patates. Haha. Pas facile de devenir végétarienne au pays de la viande. Je me contenterai de manger un cevapcici. Chaque bouchée sera une petite torture. Et je rôterai ça tout l'aprem. Reflux gastriques power.
Je décide malgré le temps pourri d'aller aux lacs à côté de la ville. Je prends la route et fais la rencontre d'un copain. Un chien errant. Avec ses deux tiques sur la gueule. Il me suivra toute la journée. M'attendant quand je traine et me rattrapant en courrant quand c'est moi devant. Je lui ai pas trouvé de nom à celui ci. Même si je trouve que Rocky ça lui allait bien. On passera la journée ensemble. Lui à essayer de chasser les canards autour du lac et me sauter dessus avec ses pattes boueuses. Bye bye mon jean tout propre. Les alentours du lac sont jolis, mais je ne trouverai pas les moulins. La pluie recommencera et mon genou réveillera sa vieille douleur. A chaque fois que je bouffe mal.
Coincidence ? Je n'crois pas ..
En rentrant, je vais sur les hauteurs de la ville au niveau du chateau. Où je rencontre un autre chien, enfin une chienne d'ailleurs. Elle me suivra un peu, mais voyant que je n'ai pas à manger m'abandonnera. J'irai faire quelques courses pour ce soir. Je le répète, essayer de manger sainement en voyage est une tanasse. Ha ça, si tu veux acheter un paquet de chips, des gateaux ou autre, c'est easy et pas cher. Mais dès que tu fais gaffe, c'est la méga prise de tête. J'arrive quand même a faire quelques provisions.
En arrivant à l'hôtel, je rencontre la famille de Lila. Sa fille avec sa petite fille. Qui habitent Bruxelles depuis quelques temps. La petite est trop fière de parler français avec moi. Elle est toute choupi et lumineuse.
Je me poserai prête à reprendre la route demain et quitter cette ville qui me fait penser à mafia-land. Tous les hommes dans les rues et le ciel gris aidant probablement. Haha.
Le lendemain, je prends le temps. J'avais lu les horaires des bus pour Sarajevo et je suis quasi sûre qu'il y a un bus à 11h20. Je petit déjeune tranquillement et me dirige vers la station de bus. Bingo. Le dernier bus était en fait à 10h20. Il est 10h40. Haha. A une heure près j'etais dans le timing.
J''y vois un signe, pour sortir de ma zone de confort et faire du stop. Je prépare ma pancarte et vais sur le pont pour commencer. Un jeune homme s'arrete avant que j'ai le temps de sortir mon pouce. Edin. Il est livreur pour des pharmacies et va à Sarajevo. Banco. Il a 25 ans, c'est un peu un jeune branleur. Il me parle de filles, de la façon qu'il a de les chasser quand il sort en boîte. Il adore faire la fête et un de ses rêves c'est d'aller à Las Vegas. Vous cernez le personnage ? Haha. Je vois bien qu'il veut me pécho mais je n'ai pas peur. Je lui explique calmement que je ne me fais pas chasser et que je ne suis pas intéressée. Vous savez ce que je me suis dis : "Je ne suis pas habillée de manière provocante , je ne lui envoie pas de signaux .. tout devrait bien se passer". J'me suis fait honte à moi même. Si moi même, j'ai tous ces putains de préjugés en tête, pourquoi les autres ne les auraient pas ?! Haaaaaa, fucking société patriarcale de merde.
Malgré tout,on met la musique à fond pendant le trajet, on chante à tue tête et on danse comme des gogoles. Du haut du camion, je peux profiter un max des paysages. Ca défonce. De temps en temps il conduit comme un sac à merde .. je verrai même ma vie défiler à un moment. Haha. Doucement Vin Diesel, pas envie de finir comme ton pote Paul Walker.
Il me déposera finalement à un arret de bus après m'avoir parfaitement expliqué comment me rendre au vieux centre ville de Sarajevo. Il m'avait proposé de venir boire une bière avec ses potes .. il a vu ma tête quand il m'a annoncé que son meilleur ami était saoul à 13h30 et qu'une fois saoul le bosniaque chasse vraiment. Il a pas insisté. Accolades, salut l'ami. J'espère que ta vision de la femme évoluera.
Effectivement, il m'a tout bien expliqué. Je prends un premier bus. Terminus. Puis le tram, qui date pas d'hier. Je traverse la ville. Ses bâtiments criblés de balles et ses nouveaux hauts en couleurs. La ville est entourée de collines avec des maisons colorées sur ses flancs. J'arrive au centre et trouve mon hôtel assez rapidement. Il fait soleil. J'ai mis deux heures pour venir au lieu des quatre heures et demi annoncé. La vie est belle.
La vieille ville est canon, avec son souk ottoman, ses mosquées, ses églises et tous ces monuments. Chaque ruelle est une belle découverte. Je tombe sous le charme de cette ville aux allures d'orient. Ca boit du café turc, ça fume de la chicha, ça va prier, ça vit tout simplement. Je me trouve un petit resto où j'avale une salade sur le pouce. Et je continue ma découverte de la ville. Ses vieux batiments qui cotoient ses grands centres commerciaux. Ses rues animées, son échiquier géant où les hommes se disputent pour savoir qui va jouer le meilleur coup. Son petit parc où je me poserai pour lire un peu. Ses rues qui grimpent où l'on peut voir la ville sous un autre angle.
Et je mangerai le soir sur une petite table en laiton, des spécialités locales délicieuses.
Je me coucherai assez tot pour un samedi soir. Mes collocs de nuits rentreront vers les deux heures du mat' probablement bourrés .. alors que le troisième rentrera au petit matin. Un bon samedi soir en somme.
Vendredi 29 avril au samedi 30 avril 2016
La grande aventure
jeudi 2 juin 2016
dimanche 1 mai 2016
Mostar, Anel et Tonton.
Ce matin, le réveil est gris et froid, avec quelques gouttes de pluie. Anel m'apporte un petit déjeuner des plus copieux : jambon, fromage, pain perdu, beurre, confiture, crème fraiche et petit thé. C'est parfait mais pour mes nouvelles résolutions sans viande, sans laitages et sans sucres, on repassera. Haha. J'peux pas laisser tout le petit dej' quand même. Ca se voit que c'est fait avec amour.
Bah oui mon amour des gens surpasse mes convictions. Je laisserai quand même de côté le jambon.
Et puis, armée d'un parapluie que m'a gentilment prêté Anel, je vais en ville me balader. Il fait pas très chaud, le vent souffle un air glacial. J'arrive assez rapidement dans la vieille ville. Elle est bourrée de charme .. et de touristes. Enfin plutot de parapluies qui cachent des touristes.
Il y a pleins de petites boutiques qui vendent pleins de souvenirs. Du célèbre magnèt', à la carte postale en passant par des tapis orientaux, des luminaires ottoman, des services à café turques. La culture ottoman est très présente ici, et les décorations vendues sont très jolies .. non sans rappeler les souks de Tunisie que j'ai pu arpenter. Le soleil et la chaleur en moins. Haha.
Et puis, je l'aperçois : Le joyau de Mostar. Le vieux pont. Au dessus de la Neretva, aux couleurs émeraudes. L'image est belle c'est vrai.
Des jeunes hommes sautent de ce dernier contre quelques euros. L'été ça doit etre un job pénard, j'avoue. Mais là, il doit faire 12 degrés, les mecs sont vaillants quand même. J'en verrai un sauter par hasard d'en bas. Joli. Il avait la grâce d'un ange tombé du ciel. Le short de bain en plus quoi. Pendant qu'en bas des kayakistes étaient surcouverts, lui il plonge dans l'eau gelée en slip. Chapeau l'artiste.
Mais comme les bosniens sont plutot charmants, je m'en rince un peu l'oeil.
Je continue de me ballader entre les mosquées, les églises orthodoxes et les églises catholiques. Entre les bâtiments tout neuf et les ruines de la guerre. J'aime assez ça ici. C'est vraiment contrasté, mais tout ça vit, en apparence en tout cas, avec une belle harmonie. C'est assez étrange de se dire qu'il y a 20 ans, il y avait la guerre ici. Les gens ont l'air d'avoir oublié, et en même temps le sujet est plutot tabou.
Bref. Mon estomac lui n'a rien oublié et je me mets en quête, non pas de la terre promise comme Moise, d'un bon resto. Chose compliqué, puisque Mostar est TRES touristique.
C'est la règle number one. Haha.
Ma foi, avec mon instinct, j'échappe à deux trois taudis et me retrouve à Food House. Il y a personne, mais je le sens bien. Je choisis un plat typique bosnien à base d'aubergine. On m'offre un verre de grappa (une espèce d'eau de vie utilisé pour allumer des barbecus probablement) et une crêpe choco-nutella en dessert. Il y a décidement un complot contre mes bonnes résolutions. Tanpis. Je me régale au chaud, et reprends des forces. Je continuerai ma balade dans cette petite ville, sans la pluie qui se sera arrêtée finalement.
Je rentrerai sur les coups de 19 heures apres avoir cherché un coiffeur en vain. En même temps deja qu'en France, je galere a me faire comprendre par la communauté capillaire, c'est peut etre mieux comme ca. Haha.
Petites pates au ble complet, compotes, galettes, dodo.
Ce matin, le temps est plus clement. Il fait plus chaud et le soleil arrive a faire quelques percées. Grasse mat', petit dej' de champion et balades autour de la ville au programme. L'oncle d'Anel vient me chercher vers 11heures, avec le quart d'heure bosnien de retard. Haha. Tonton, c'est un ancien militaire. Il a donc participé activement à la guerre de Bosnie, mais est plutôt discret sur le sujet. Il a apprit son anglais à l'école, donc forcément ça remonte un brin. Il se débrouille ma foi, pas si mal.
On file direction Blagaj, un petit village à une dizaine de kilomètres de Mostar. L'oncle (je sais c'est trop moche, mais j'ai oublié son prénom - honte à moi oui - je suis indigne oui - BON ça va maintenant) ne parle pas très bien anglais, mais on arrive un peu à se comprendre. Il est tout attentionné avec moi. A base de petites accolades sur l'épaule et dans le dos. Comme un papa avec sa fille.
Blagaj est tout mini, avec sa mosquée et ses églises à un périmètre de 200 mètres. Ses immenses falaises qui entourent la ville. Cette ancienne école musulmane incrustée dans la roche avec à son pied la Buna qui coule paisiblement. Il y a un tunnel dans la falaise où la rivière s'engoufre. Ca me donne envie de prendre mon canoë imaginaire et d'aller découvrir ce qui s'y planque. Dans ces moments là, j'aimerai bien avoir mon bus magique.
L'eau est toujours turquoise, des petits cascades se sont formées. C'est vraiment joli. Et tout en haut de la falaise, un chateau qui surplombe la vallée.
Sur les bords de la Buna turquoise poussent des figuiers, des cerisiers et pleins d'arbres aux couleurs de printemps. Des maisons typiques ottomanes sont ici aussi depuis des années. C'est charmant.
Et puis, on file direction Počitelj. La ville diificile à prononcer pour Tata. Les paysages sur la routes sont incroyablement beaux et le ciel est tout bleu. Tata contente.
On arrive à Počitelj. Pouwaaaaa. Je tombe illico sous le charme. Oh my god, c'est trop beau. C'est un tout petit village ottoman, avec sa mosquée et ses maisons à flancs de collines. Et son château datant du XVe siècle, appartenant a un roi ottoman. La vue d'en haut sur la vallée est exceptionnelle. Avec le vert de la nature, le turquoise de la Neretva, le ciel dégagé, le soleil puissant, les maisons ottomanes et la mosquée au toit bleu.
Pfiouuu. Je resterai subjuguée longtemps, le vent fouettant mon visage et m'ébourrifant les cheveux. Et puis, mon guide du jour me fait grimper dans la tour du chateau encore intacte. Waouw. Enorme coup de coeur pour ce petit bout de village.
Tonton m'offre un café à la turque pour clore cette journée. Non, rien à voir avec les chiottes. Haha. C'est juste une manière particulière de faire du café, avec un cevze (sorte de mini casserole en laiton) et du café moulu très très fin. Au goût c'est assez proche, mais j'avoue que le service biche.
Et puis, on rentre tranquillement sur Mostar sous le soleil, avec la musique à fond. Enrique Iglesias chantera une de ses dernières chansons. J'aurai un énorme fou rire tellement ses paroles sont à chier. Haha.
Calin à Tonton, merci pour la matinée, c'était parfait.
Et puis je retourne profiter de Mostar sous le soleil. J'aime bien sa vieille ville. J'irai remanger à l'adresse d'hier. Me régalerai d'un dolma (poivrons farcis à la viande-riz-épices) et d'un japrak (feuille de chou ou épinard farcis à la viande-riz-épices). Le tout baignant dans une sauce tomate, avec son Somun (sorte de pain pita) et son fameux fromage frais (kajmak) et sa tranche de tomate. Oui j'ai mis de côté mon végétarisme pour gouter les spécialités. C'est qu'ici en Bosnie, la viande est l'ingrédient principal de la cuisine .. difficile d'y échapper. C'était un pure régal. En dessert, on me ressert ce fameux dessert trempé dans le miel : Hurmašica. Un pure concentré de sucre. Haha.
La journée se terminera tranquillement, avec un énorme orage accompagnée de sa grosse pluie. On se couchera tôt avec ma colloc' d'une nuit. Demain, on a toutes les deux un bus à 7 heures du matin.
Du mercredi 27 avril au jeudi 28 avril 2016
Bah oui mon amour des gens surpasse mes convictions. Je laisserai quand même de côté le jambon.
Et puis, armée d'un parapluie que m'a gentilment prêté Anel, je vais en ville me balader. Il fait pas très chaud, le vent souffle un air glacial. J'arrive assez rapidement dans la vieille ville. Elle est bourrée de charme .. et de touristes. Enfin plutot de parapluies qui cachent des touristes.
Il y a pleins de petites boutiques qui vendent pleins de souvenirs. Du célèbre magnèt', à la carte postale en passant par des tapis orientaux, des luminaires ottoman, des services à café turques. La culture ottoman est très présente ici, et les décorations vendues sont très jolies .. non sans rappeler les souks de Tunisie que j'ai pu arpenter. Le soleil et la chaleur en moins. Haha.
Et puis, je l'aperçois : Le joyau de Mostar. Le vieux pont. Au dessus de la Neretva, aux couleurs émeraudes. L'image est belle c'est vrai.
Des jeunes hommes sautent de ce dernier contre quelques euros. L'été ça doit etre un job pénard, j'avoue. Mais là, il doit faire 12 degrés, les mecs sont vaillants quand même. J'en verrai un sauter par hasard d'en bas. Joli. Il avait la grâce d'un ange tombé du ciel. Le short de bain en plus quoi. Pendant qu'en bas des kayakistes étaient surcouverts, lui il plonge dans l'eau gelée en slip. Chapeau l'artiste.
Mais comme les bosniens sont plutot charmants, je m'en rince un peu l'oeil.
Je continue de me ballader entre les mosquées, les églises orthodoxes et les églises catholiques. Entre les bâtiments tout neuf et les ruines de la guerre. J'aime assez ça ici. C'est vraiment contrasté, mais tout ça vit, en apparence en tout cas, avec une belle harmonie. C'est assez étrange de se dire qu'il y a 20 ans, il y avait la guerre ici. Les gens ont l'air d'avoir oublié, et en même temps le sujet est plutot tabou.
Bref. Mon estomac lui n'a rien oublié et je me mets en quête,
Oui, endroit touristique = resto de merde a tous les coins de rue.
C'est la règle number one. Haha.
Ma foi, avec mon instinct, j'échappe à deux trois taudis et me retrouve à Food House. Il y a personne, mais je le sens bien. Je choisis un plat typique bosnien à base d'aubergine. On m'offre un verre de grappa (une espèce d'eau de vie utilisé pour allumer des barbecus probablement) et une crêpe choco-nutella en dessert. Il y a décidement un complot contre mes bonnes résolutions. Tanpis. Je me régale au chaud, et reprends des forces. Je continuerai ma balade dans cette petite ville, sans la pluie qui se sera arrêtée finalement.
Je rentrerai sur les coups de 19 heures apres avoir cherché un coiffeur en vain. En même temps deja qu'en France, je galere a me faire comprendre par la communauté capillaire, c'est peut etre mieux comme ca. Haha.
Petites pates au ble complet, compotes, galettes, dodo.
Ce matin, le temps est plus clement. Il fait plus chaud et le soleil arrive a faire quelques percées. Grasse mat', petit dej' de champion et balades autour de la ville au programme. L'oncle d'Anel vient me chercher vers 11heures, avec le quart d'heure bosnien de retard. Haha. Tonton, c'est un ancien militaire. Il a donc participé activement à la guerre de Bosnie, mais est plutôt discret sur le sujet. Il a apprit son anglais à l'école, donc forcément ça remonte un brin. Il se débrouille ma foi, pas si mal.
On file direction Blagaj, un petit village à une dizaine de kilomètres de Mostar. L'oncle (je sais c'est trop moche, mais j'ai oublié son prénom - honte à moi oui - je suis indigne oui - BON ça va maintenant) ne parle pas très bien anglais, mais on arrive un peu à se comprendre. Il est tout attentionné avec moi. A base de petites accolades sur l'épaule et dans le dos. Comme un papa avec sa fille.
Blagaj est tout mini, avec sa mosquée et ses églises à un périmètre de 200 mètres. Ses immenses falaises qui entourent la ville. Cette ancienne école musulmane incrustée dans la roche avec à son pied la Buna qui coule paisiblement. Il y a un tunnel dans la falaise où la rivière s'engoufre. Ca me donne envie de prendre mon canoë imaginaire et d'aller découvrir ce qui s'y planque. Dans ces moments là, j'aimerai bien avoir mon bus magique.
L'eau est toujours turquoise, des petits cascades se sont formées. C'est vraiment joli. Et tout en haut de la falaise, un chateau qui surplombe la vallée.
Sur les bords de la Buna turquoise poussent des figuiers, des cerisiers et pleins d'arbres aux couleurs de printemps. Des maisons typiques ottomanes sont ici aussi depuis des années. C'est charmant.
Et puis, on file direction Počitelj. La ville diificile à prononcer pour Tata. Les paysages sur la routes sont incroyablement beaux et le ciel est tout bleu. Tata contente.
On arrive à Počitelj. Pouwaaaaa. Je tombe illico sous le charme. Oh my god, c'est trop beau. C'est un tout petit village ottoman, avec sa mosquée et ses maisons à flancs de collines. Et son château datant du XVe siècle, appartenant a un roi ottoman. La vue d'en haut sur la vallée est exceptionnelle. Avec le vert de la nature, le turquoise de la Neretva, le ciel dégagé, le soleil puissant, les maisons ottomanes et la mosquée au toit bleu.
Pfiouuu. Je resterai subjuguée longtemps, le vent fouettant mon visage et m'ébourrifant les cheveux. Et puis, mon guide du jour me fait grimper dans la tour du chateau encore intacte. Waouw. Enorme coup de coeur pour ce petit bout de village.
Tonton m'offre un café à la turque pour clore cette journée. Non, rien à voir avec les chiottes. Haha. C'est juste une manière particulière de faire du café, avec un cevze (sorte de mini casserole en laiton) et du café moulu très très fin. Au goût c'est assez proche, mais j'avoue que le service biche.
Et puis, on rentre tranquillement sur Mostar sous le soleil, avec la musique à fond. Enrique Iglesias chantera une de ses dernières chansons. J'aurai un énorme fou rire tellement ses paroles sont à chier. Haha.
Calin à Tonton, merci pour la matinée, c'était parfait.
Et puis je retourne profiter de Mostar sous le soleil. J'aime bien sa vieille ville. J'irai remanger à l'adresse d'hier. Me régalerai d'un dolma (poivrons farcis à la viande-riz-épices) et d'un japrak (feuille de chou ou épinard farcis à la viande-riz-épices). Le tout baignant dans une sauce tomate, avec son Somun (sorte de pain pita) et son fameux fromage frais (kajmak) et sa tranche de tomate. Oui j'ai mis de côté mon végétarisme pour gouter les spécialités. C'est qu'ici en Bosnie, la viande est l'ingrédient principal de la cuisine .. difficile d'y échapper. C'était un pure régal. En dessert, on me ressert ce fameux dessert trempé dans le miel : Hurmašica. Un pure concentré de sucre. Haha.
La journée se terminera tranquillement, avec un énorme orage accompagnée de sa grosse pluie. On se couchera tôt avec ma colloc' d'une nuit. Demain, on a toutes les deux un bus à 7 heures du matin.
Du mercredi 27 avril au jeudi 28 avril 2016
Rues pavées de Mostar. |
Le pont de Mostar. |
Vue du pont |
Blagaj, son anicenne école, la Buna. |
Počitelj et Tonton. |
Château de Počitelj. |
Vue du château. |
Dolma et Japrak. |
jeudi 28 avril 2016
La côte, la pluie, la Bosnie.
Ce matin, il fait gris, je dois laisser les garçons. On dit au revoir à nos gentils hôtes. Grands sourires, accolades.
Les copains m'emmènent jusqu'à l'arrêt de bus de Starigrad. Hier on a regardé sur l'internet, il y a un bus à 12h30. Salut les copains, merci pour les deux jours, z'êtes les bienvenus en France quand vous voulez.
Après ces deux jours de quasi diete, je vais m'acheter à manger pour le petit dej'. Y'a pas grand chose dans la supérette de très sain. J'opte pour une banane, des galettes de riz et des chips de mais et un pot de compote de bébé.
Je m'en vais sereine, en passant à travers les gouttes de pluie, jusqu'à l'arret de bus. Je regarde les horaires. Nickel, on est samedi, il y avait UN bus aujourd'hui. A 6 heures du mat'. Shit. J'ai pas du tout envie de faire du stop avec le temps de chiottes.
Je vois une vieille dame qui attend au bord de la route avec son sac de voyage. J'ai une lueur d'espoir, les horaires ne sont peut etre pas à jour. Et puis les minutes passent, et j'me dis qu'elle est peut être juste folle et que tous les 23 avril à la même heure, elle attend un bus qui ne vient jamais. Haha. Alzheimer quand tu nous tient.
Ma foi, je dois déjeuner de toute façon, je verrai après. J'entame le pot de bébé, mais ma cuillère est trop grosse pour entrer. Je commence donc a verser le contenu sur ma cuillère et la .. Pof. L'intégralité du pot se retrouve sur mon jean et ma chaussure droite ! Haha. La journée s'annonce comique, je le sens.
Je me nettoie comme je peux, sous l'oeil dépressif de la dame au sac de voyage. J'ai de plus en plus de doute sur la personne. Haha. Il est pas loin de onze heures, je desespère un peu. Et là, que vois-je au loin ? Un buuuuuuus !!! Et il va à Zadar. Haha. Finalement, ça va peut etre aller.
Les paysages qu'on passe en bus sont magnifiques. Entre les monts rocheux, leurs végétations éparses et la mer en fond, c'est sublime. J'arrive à Zadar assez rapidement.
Je file en direction du centre pour trouver une auberge de jeunesse. Bah oui, parce qu'à force de changer mes plans, mon hôte couchsurfer ne peut plus m'heberger. Pas grave.
Je trouve assez rapidement une petite auberge super mignone et familiale. Je partage ma chambre avec une corréenne et un croate, très calmes. Nickel, j'ai pas envie de faire ma sociable la.
Je passerai deux jours là bas et le soleil se fera très rare. Il viendra quand même me faire un coucou le samedi soir juste avant de se coucher. Je profiterai de ses rayons chaleureux, assise sur le parvis où l'orgue marin jouera ses notes. L'orgue marin, c'est assez incroyable. Je ne sais pas bien le mécanisme, mais littéralement la mer joue de l'orgue en se mouvant. Et c'est juste magnifique. C'est comme des dizaines de baleines tristes qui chantent. Elles ont l'air d'être prisonnières sous les pavés et de chanter leur desespoir. Sublime.
La ville de Zadar est jolie, et petite. Beaucoup de français dans les rues qui m'indiquent que c'est visiblement les vacances chez nous. Je passerai ces quelques jours à manger comme il faut pour pas cher, à écouter les baleines chanter, à arpenter les ruelles sous la pluie fine et à me reposer. Je reviendrai probablement Zadar pour visiter tes îles à la belle saison.
Lundi, je reprends la route, direction Split. Dernière étape avant la Bosnie. Il fait toujours gris et le ciel pleure des larmes d'oiseaux, mais je suis en forme. Le chemin est une fois de plus incroyable. Avec ses petits villages de campagne et ses vues incroyables. Petit coup de coeur pour Skradin proche du parc de Krka. Je note, on se retrouve cet été.
J'arrive là bas sur les coups de midi. Et trouve une petite auberge assez rapidement. La ville a beaucoup de charme. Je tombe amoureuse direct. Ses petites ruelles, ses églises, ses ruines romaines, des petits restos cachés, son front de mer, son parc avec vue sur la ville, ses montagnes qui l'encerclent. Définitivement, coup de coeur.
L'auberge n'a plus de place en dortoir, mais me fait un prix pour une chambre toute seule. Parfait. Je pose mes affaires et file à la recherche d'un coin pour manger. Je laisse mes jambes me porter. Elles ont un sacré pif n'empêche. Parce que quasiment à chaque fois, je tombe sur une petite perle. Cette fois-ci, ça ne loupe pas.Villa Spiza. Un resto-cuisine, tout petit, où tu peux regarder le cuisto dans les yeux pendant qu'il te fait à manger. L'ambiance est bonne, il y a de la bonne zik, c'est cosy. Ils sont trois derrière le bar-cuisine, sourires aux lèvres. On se sent comme à la maison. Je commande une espèce de compoté d'artichauds et un verre de vin rouge. OMG, la tuerie monumentale. Chaque bouchée est un voyage.
Je déguste chaque cuillière avec plus de plaisir que la précédente. Un pur moment. Et puis, je vois ce gâteau sous cloche qui a l'air de me faire de l'oeil. J'en commande une part. Ouais c'est la fête du slip aujourd'hui. Oh mon dieu la bonne idée. Ce gâteau est un oragsme culinaire. Une pâte fondante, des cerises, du chocolat .. le tout saupoudré de canelle. Haaaaaaa .. Je n'en perds pas une miette et ai envie d'en reprendre une part. Je fais taire mon coeur-estomac .. et veux payer. Ah oui, c'est vrai j'ai plus d'argent. Haha. Je leur annonce que je vais devoir aller récuperer des kunas .. ils aquièscent et me disent que je peux aussi faire la vaisselle si je veux. C'était une blague of course, sinon tu penses bien que je les aurais lavées les assiettes.
Je les paye, après m'être perdue un chouya pour trouver le distributeur, et vais arpenter la ville. Je vous l'ai dit Split est vraiment, vraiment charmante. Même sous la pluie. Je laisse mes jambes voguer, et me retrouve dans le Parc de Majna. La vue, tout en haut est sublime sur la ville. On apercoit la montagne encore enneigée. Malheureusement, aujourd'hui elle a un peu la tête dans les nuages. La mer entoure la ville. C'est superbe. Je me marcherai tout l'après-midi et chaque rue me réservera une surprise. En soirée, le soleil fera son apparition pour nous dire au revoir et à demain. Je me pose sur un banc pour profiter de ses rayons qui m'ont manqué pendant deux jours. Je suis comme une fleur moi. J'ai besoin de soleil pour avoir de l'énergie. Sinon, je ferme mes pétales et je me repose.
J'irai me poser dans mon grand lit double, rêvant qu'on y est deux et m'endormirais un peu tard, sous la clim' poussée à 30 degré.
Au réveil, le ciel est bleu. Le soleil réchauffe mon coeur et ma voix. La vue de ma chambre est sublime. C'est parti pour de nouvelles aventures ensoleillées. Je chante du Rose à tue-tête, n'en déplaisent à mes compagnes d'auberge.
Je laisse la chambre et vais manger végan ce midi. J'ai trouvé un petit resto caché dans une rue qui ne paye pas de mine : Makrovégan. Oh mon dieu, foncez y. C'est pas cher et c'est un pur délice. Vous avez le choix entre plusieurs trucs, mais il y a un menu à 60 kunas. Ouais ouais 60 kunaaaaaaas. Et c'est plus que copieux. J'ai choisi le menu Végan pour changer. Petite soupe délicieuse et fucking plat : Tofu en sauce (Oh mon dieu cette tuerie), polenta à la crème, petits légumes cuits dans du lait, beignet oignon-gnocchis et salade. Haaaaaaaaa. Le tout en terasse au soleil. Perfect time. Mon addiction au sucre n'écoutera pas mon estomac déjà plein, et me fera choisir une tarte orange chocolat délicieuse.
Je repars arpenter les ruelles sous le soleil en attendant d'aller prendre le bus pour Mostar. J'étais déjà complètement sous le charme de Split, mais au soleil c'est tellement bon. Le temps passera très rapidement, je file à la gare routière. Une dame très souriante *joke* me vend mon ticket et je vais attender sur le quai en lisant "Le château de ma mère" .
Je m'attends à prendre un grand bus avec pleins de couleurs. Je vois arriver sur le perron 3 un traffic avec un pancarte "Mostar". Je vais demander au gros chauffeur si c'est là que je dois aller. Il m'emmène à l'arrière et charge mon sac à dos. Je prends ça pour un oui.
Un vieux monsieur m'invite en souriant à m'assoir à côté de lui. On démarre. C'est parti pour 4 heures de route. Le trajet est juste sublime. Les falaises calcaires qui se jettent dans la mer turquoise, les fines routes qui arpentent ces mêmes falaises en fins lacets et courbes, les vallons verdoyants, les villages parsemés sur ces mêmes vallons et les montagnes avec leur sommet encore enneigés. Elles ont pas choisi leur saison : les pieds au printemps, la tête en hiver .. c'est beau.
Les quatre heures passent rapidement. Le papi à côté de moi me fait des blagues et me sourit. On se comprend pas, mais je l'aime bien. On passe la frontière pénard. C'est un mec anglais qui s'est fait fouillé le sac aujourd'hui. Chacun son tour, dude. Haha.
Arrivés à Mostar, le chauffeur nous dépose sur le bord de la route. Je prévoyais d'aller à la gare routière moi, donc je suis un peu perdue. J'avance vers là où mon instinct m'emmène. Au bout d'un bon quart d'heure, un taximan me demande si j'ai besoin d'aide. Je lui montre ma carte. Il me dit que c'est juste là bas, à droite après le pont. Haha. J'suis trop forte. Et les bosniaques sont adorables.
Je tourne un peu, et finis par trouver mon petit hôtel. Accueillie comme une reine par Anel, qui a le même âge que moi. Il m'explique que c'est son premier job, et il fait ça comme un chef. Petit jus et dessert d'accueil. Petits chaussons. Il prend mes fringues pour les laver gratos. Genre ça pour moi c'est le summum de l'accueil la. Mille et un mercis. Et plus tard dans la soirée, il nous amènera même un bol de pop corn salé. Trop chou. Je me pose ici et me laisse choyer dans la chaleur de ce petit hôtel. On se sent comme à la maison ici. Comme m'a dit Anel " It's a small hostel with big heart."
Du samedi 23 avril au mardi 26 avril 2016
Les copains m'emmènent jusqu'à l'arrêt de bus de Starigrad. Hier on a regardé sur l'internet, il y a un bus à 12h30. Salut les copains, merci pour les deux jours, z'êtes les bienvenus en France quand vous voulez.
Après ces deux jours de quasi diete, je vais m'acheter à manger pour le petit dej'. Y'a pas grand chose dans la supérette de très sain. J'opte pour une banane, des galettes de riz et des chips de mais et un pot de compote de bébé.
Je m'en vais sereine, en passant à travers les gouttes de pluie, jusqu'à l'arret de bus. Je regarde les horaires. Nickel, on est samedi, il y avait UN bus aujourd'hui. A 6 heures du mat'. Shit. J'ai pas du tout envie de faire du stop avec le temps de chiottes.
Je vois une vieille dame qui attend au bord de la route avec son sac de voyage. J'ai une lueur d'espoir, les horaires ne sont peut etre pas à jour. Et puis les minutes passent, et j'me dis qu'elle est peut être juste folle et que tous les 23 avril à la même heure, elle attend un bus qui ne vient jamais. Haha. Alzheimer quand tu nous tient.
Ma foi, je dois déjeuner de toute façon, je verrai après. J'entame le pot de bébé, mais ma cuillère est trop grosse pour entrer. Je commence donc a verser le contenu sur ma cuillère et la .. Pof. L'intégralité du pot se retrouve sur mon jean et ma chaussure droite ! Haha. La journée s'annonce comique, je le sens.
Je me nettoie comme je peux, sous l'oeil dépressif de la dame au sac de voyage. J'ai de plus en plus de doute sur la personne. Haha. Il est pas loin de onze heures, je desespère un peu. Et là, que vois-je au loin ? Un buuuuuuus !!! Et il va à Zadar. Haha. Finalement, ça va peut etre aller.
Les paysages qu'on passe en bus sont magnifiques. Entre les monts rocheux, leurs végétations éparses et la mer en fond, c'est sublime. J'arrive à Zadar assez rapidement.
Je file en direction du centre pour trouver une auberge de jeunesse. Bah oui, parce qu'à force de changer mes plans, mon hôte couchsurfer ne peut plus m'heberger. Pas grave.
Je trouve assez rapidement une petite auberge super mignone et familiale. Je partage ma chambre avec une corréenne et un croate, très calmes. Nickel, j'ai pas envie de faire ma sociable la.
Je passerai deux jours là bas et le soleil se fera très rare. Il viendra quand même me faire un coucou le samedi soir juste avant de se coucher. Je profiterai de ses rayons chaleureux, assise sur le parvis où l'orgue marin jouera ses notes. L'orgue marin, c'est assez incroyable. Je ne sais pas bien le mécanisme, mais littéralement la mer joue de l'orgue en se mouvant. Et c'est juste magnifique. C'est comme des dizaines de baleines tristes qui chantent. Elles ont l'air d'être prisonnières sous les pavés et de chanter leur desespoir. Sublime.
La ville de Zadar est jolie, et petite. Beaucoup de français dans les rues qui m'indiquent que c'est visiblement les vacances chez nous. Je passerai ces quelques jours à manger comme il faut pour pas cher, à écouter les baleines chanter, à arpenter les ruelles sous la pluie fine et à me reposer. Je reviendrai probablement Zadar pour visiter tes îles à la belle saison.
Lundi, je reprends la route, direction Split. Dernière étape avant la Bosnie. Il fait toujours gris et le ciel pleure des larmes d'oiseaux, mais je suis en forme. Le chemin est une fois de plus incroyable. Avec ses petits villages de campagne et ses vues incroyables. Petit coup de coeur pour Skradin proche du parc de Krka. Je note, on se retrouve cet été.
J'arrive là bas sur les coups de midi. Et trouve une petite auberge assez rapidement. La ville a beaucoup de charme. Je tombe amoureuse direct. Ses petites ruelles, ses églises, ses ruines romaines, des petits restos cachés, son front de mer, son parc avec vue sur la ville, ses montagnes qui l'encerclent. Définitivement, coup de coeur.
L'auberge n'a plus de place en dortoir, mais me fait un prix pour une chambre toute seule. Parfait. Je pose mes affaires et file à la recherche d'un coin pour manger. Je laisse mes jambes me porter. Elles ont un sacré pif n'empêche. Parce que quasiment à chaque fois, je tombe sur une petite perle. Cette fois-ci, ça ne loupe pas.Villa Spiza. Un resto-cuisine, tout petit, où tu peux regarder le cuisto dans les yeux pendant qu'il te fait à manger. L'ambiance est bonne, il y a de la bonne zik, c'est cosy. Ils sont trois derrière le bar-cuisine, sourires aux lèvres. On se sent comme à la maison. Je commande une espèce de compoté d'artichauds et un verre de vin rouge. OMG, la tuerie monumentale. Chaque bouchée est un voyage.
Je déguste chaque cuillière avec plus de plaisir que la précédente. Un pur moment. Et puis, je vois ce gâteau sous cloche qui a l'air de me faire de l'oeil. J'en commande une part. Ouais c'est la fête du slip aujourd'hui. Oh mon dieu la bonne idée. Ce gâteau est un oragsme culinaire. Une pâte fondante, des cerises, du chocolat .. le tout saupoudré de canelle. Haaaaaaa .. Je n'en perds pas une miette et ai envie d'en reprendre une part. Je fais taire mon coeur-estomac .. et veux payer. Ah oui, c'est vrai j'ai plus d'argent. Haha. Je leur annonce que je vais devoir aller récuperer des kunas .. ils aquièscent et me disent que je peux aussi faire la vaisselle si je veux. C'était une blague of course, sinon tu penses bien que je les aurais lavées les assiettes.
Je les paye, après m'être perdue un chouya pour trouver le distributeur, et vais arpenter la ville. Je vous l'ai dit Split est vraiment, vraiment charmante. Même sous la pluie. Je laisse mes jambes voguer, et me retrouve dans le Parc de Majna. La vue, tout en haut est sublime sur la ville. On apercoit la montagne encore enneigée. Malheureusement, aujourd'hui elle a un peu la tête dans les nuages. La mer entoure la ville. C'est superbe. Je me marcherai tout l'après-midi et chaque rue me réservera une surprise. En soirée, le soleil fera son apparition pour nous dire au revoir et à demain. Je me pose sur un banc pour profiter de ses rayons qui m'ont manqué pendant deux jours. Je suis comme une fleur moi. J'ai besoin de soleil pour avoir de l'énergie. Sinon, je ferme mes pétales et je me repose.
J'irai me poser dans mon grand lit double, rêvant qu'on y est deux et m'endormirais un peu tard, sous la clim' poussée à 30 degré.
Au réveil, le ciel est bleu. Le soleil réchauffe mon coeur et ma voix. La vue de ma chambre est sublime. C'est parti pour de nouvelles aventures ensoleillées. Je chante du Rose à tue-tête, n'en déplaisent à mes compagnes d'auberge.
Je laisse la chambre et vais manger végan ce midi. J'ai trouvé un petit resto caché dans une rue qui ne paye pas de mine : Makrovégan. Oh mon dieu, foncez y. C'est pas cher et c'est un pur délice. Vous avez le choix entre plusieurs trucs, mais il y a un menu à 60 kunas. Ouais ouais 60 kunaaaaaaas. Et c'est plus que copieux. J'ai choisi le menu Végan pour changer. Petite soupe délicieuse et fucking plat : Tofu en sauce (Oh mon dieu cette tuerie), polenta à la crème, petits légumes cuits dans du lait, beignet oignon-gnocchis et salade. Haaaaaaaaa. Le tout en terasse au soleil. Perfect time. Mon addiction au sucre n'écoutera pas mon estomac déjà plein, et me fera choisir une tarte orange chocolat délicieuse.
Je repars arpenter les ruelles sous le soleil en attendant d'aller prendre le bus pour Mostar. J'étais déjà complètement sous le charme de Split, mais au soleil c'est tellement bon. Le temps passera très rapidement, je file à la gare routière. Une dame très souriante *joke* me vend mon ticket et je vais attender sur le quai en lisant "Le château de ma mère" .
Je m'attends à prendre un grand bus avec pleins de couleurs. Je vois arriver sur le perron 3 un traffic avec un pancarte "Mostar". Je vais demander au gros chauffeur si c'est là que je dois aller. Il m'emmène à l'arrière et charge mon sac à dos. Je prends ça pour un oui.
Un vieux monsieur m'invite en souriant à m'assoir à côté de lui. On démarre. C'est parti pour 4 heures de route. Le trajet est juste sublime. Les falaises calcaires qui se jettent dans la mer turquoise, les fines routes qui arpentent ces mêmes falaises en fins lacets et courbes, les vallons verdoyants, les villages parsemés sur ces mêmes vallons et les montagnes avec leur sommet encore enneigés. Elles ont pas choisi leur saison : les pieds au printemps, la tête en hiver .. c'est beau.
Les quatre heures passent rapidement. Le papi à côté de moi me fait des blagues et me sourit. On se comprend pas, mais je l'aime bien. On passe la frontière pénard. C'est un mec anglais qui s'est fait fouillé le sac aujourd'hui. Chacun son tour, dude. Haha.
Arrivés à Mostar, le chauffeur nous dépose sur le bord de la route. Je prévoyais d'aller à la gare routière moi, donc je suis un peu perdue. J'avance vers là où mon instinct m'emmène. Au bout d'un bon quart d'heure, un taximan me demande si j'ai besoin d'aide. Je lui montre ma carte. Il me dit que c'est juste là bas, à droite après le pont. Haha. J'suis trop forte. Et les bosniaques sont adorables.
Je tourne un peu, et finis par trouver mon petit hôtel. Accueillie comme une reine par Anel, qui a le même âge que moi. Il m'explique que c'est son premier job, et il fait ça comme un chef. Petit jus et dessert d'accueil. Petits chaussons. Il prend mes fringues pour les laver gratos. Genre ça pour moi c'est le summum de l'accueil la. Mille et un mercis. Et plus tard dans la soirée, il nous amènera même un bol de pop corn salé. Trop chou. Je me pose ici et me laisse choyer dans la chaleur de ce petit hôtel. On se sent comme à la maison ici. Comme m'a dit Anel " It's a small hostel with big heart."
Du samedi 23 avril au mardi 26 avril 2016
Zadar |
Vue du parc Majna à Split |
Split. |
vendredi 22 avril 2016
Crapahutages et jeûne.
Ce matin, réveil en douceur. Je suis bien sous ma couette après la nuit de merde que j'avais passé en tente .. dur dur de sortir de sous les draps. Ma foi, j'y arrive, je mange mes deux dernières galettes de riz et lets go.
Aujourd'hui avec les garçons , on file au Parc nationale de Paklenica. On sait pas bien ce qu'on va y trouver mais tanpis. On dit au revoir à la gérante des chambres. Merci pour ta gentillesse.
Dans la voiture je somnole, je pense et j'admire les paysages sublimes. C'est vert. Les valons sont remplis de forets de différentes couleurs. Vert clair, vert foncé, rouge. Il y a des moutons, des vaches, des petites maisons. Le ciel est bleu, le soleil est encore de la partie. Peut etre plus pour longtemps, la meuf des chambres d'hotes nous a dit qu'il allait peut etre neiger. Yahou.
On arrive vers midi à Starigrad, la ville juste a coté de du parc. La ville borde la mer et est entourée par les montagnes rocheuses. C'est beau. Je tombe sous le charme. On file direct au parc. On a rien dans le bide, j'ai déjà faim et on se lance dans une fucking rando. Sans carte. On a un petit 700mètres de dénivelé. Ca monte sévère. Le chemin est plutot caillouteux. Avec des arbres qui nous maintiennent à l'ombre. La vue est chouette. Le parc est surtout connu pour être un fucking endroit pour escalader. La plupart des gens ont leur matos et sont là pour ça. Certaines parois sont vraiment hautes. C'est impressionnant de voir des gars tout là haut. Ca donne envie.
C'est plutot dur puisque nos estomacs nous font un peu souffrir, mais ma foi on s'en sort plutot bien. Après deux bonnes heures de grimpette, ca se calme. C'est un paysage de maquis. Avec la roche gris clair et les arbustes tantot verts clairs, tantot degarnis. On aperçoit la mer en fond. Et puis on arrive à la partie escalade. On doit un peu crapahuter pour arriver au sommet de la "montagne". Je prend mon pied. J'adore devoir trouver des prises et réfléchir où mettre mes pieds pour pas tomber. Le vide ne me fait pas peur. Je joue un peu l'équilibriste sur certains rochers. Je vais plus vite que les garçons. Je me sens putain de libre. C'est bon.
Arrivés en haut la vue est imprenable. Sur la montagne environnante et sur la mer au loin. C'est vraiment beau. Et je suis super fiers de nous. On a réussi à grimper, avec un peu d'eau et rien dans le ventre pendant 4 heures. On s'est pas plaint une seule fois .. et ma foi je me suis même sentie vraiment bien. Et tellement heureuse à grimper.
Et puis il est temps de redescendre. La aussi c'est plutot difficile, mais j'adore ça. Et le temps est là pour nous aider à kiffer. En descedant, je me mets à penser que la vie c'est un peu comme ce chemin en fait. C'est plutot glissant à cause des petits cailloux, tu dois faire gaffe où tu marches et faire confiance à quelques rochers bien ancrés dans le sol pour t'aider. Ou ces jeunes arbres qui te tendent leurs branches pour te supporter pour pas que tu tombes. Et parfois t'es obligé de te rapprocher de la Terre pour avoir plus de stabilité. Parce que tout seul tu peux pas vraiment y arriver .. la pente est trop raide. Interpréter le comme vous voulez .. mais ça a vachement fait écho en moi.
On arrive en bas, vers 17h plutot crevés. Les gars ont réservés un endroit où dormir, je m'incruste encore. On s'arrete demander notre chemin. Ca tombe bien, le propriéaire de la guest house est là, on a qu'à le suivre. Il nous emmène. Les deux propriéaires parlent pas anglais. Je tombe amoureuse de la proprio. Je comprends absolument rien de ce qu'elle raconte mais j'aime son sourire. Elle nous montre la terrasse, on a vue sur la mer .. je lui fait un calin. Elle se marre. Elle nous demande de la suivre, elle veut nous faire gouter un alcool qu'elle fabrique. On sait pas vraiment ce que c'est, un espece d'eau de vie avec des fruits dedans. Qui ressemble à des petits serpents tout noirs et tout durs. Haha. Elle est fière de nous le faire gouter .. et veut nous le vendre. Aussi cher que le prix de la chambre. Haha, ca nous fait rire. Mais par contre c'est vraiment bon et sucré. On a rien dans nos estomacs, ça nous tourne un peu la gueule.
On part à pied essayer de trouver un guichet pour récupérer quelques kunas, on a plus un rond. On en trouve un premier, non sans mal, qui refuse catégoriquement nos cartes. On part dans l'autre sens .. Amazing ça marche. On est sauvés. Il est 18H30. On est clairement trois galériens, mais on s'entend bien et on ne se plaint jamais. Enfin remarque, je comprends pas toujours ce qu'ils disent .. même pas souvent. Haha.
La ville de Starigrad est plutot calme, c'est clairement pas la pleine saison. Mais j'aime bien cette ambiance de ville abandonnée. La mer est calme aussi, c'est jolie. On décide d'aller manger, enfin. On prend des produits de la mer : calamars pour les gars, maqueraux pour moi. Ca fait du bien de remanger quelques chose.
Le soleil est entrain de se coucher calmement sur la mer, les couleurs sont incroyables. On est bien, je remercie les gars pour m'avoir fait partager ça. Sans eux, je ne serais jamais venue dans ses incroyables endroits.
On partage donc une chambre à trois, j'ai mon propre lit. On trainera dans la chambre, plutot claqués de la journée.
Vendredi 22 avril 2016
Aujourd'hui avec les garçons , on file au Parc nationale de Paklenica. On sait pas bien ce qu'on va y trouver mais tanpis. On dit au revoir à la gérante des chambres. Merci pour ta gentillesse.
Dans la voiture je somnole, je pense et j'admire les paysages sublimes. C'est vert. Les valons sont remplis de forets de différentes couleurs. Vert clair, vert foncé, rouge. Il y a des moutons, des vaches, des petites maisons. Le ciel est bleu, le soleil est encore de la partie. Peut etre plus pour longtemps, la meuf des chambres d'hotes nous a dit qu'il allait peut etre neiger. Yahou.
On arrive vers midi à Starigrad, la ville juste a coté de du parc. La ville borde la mer et est entourée par les montagnes rocheuses. C'est beau. Je tombe sous le charme. On file direct au parc. On a rien dans le bide, j'ai déjà faim et on se lance dans une fucking rando. Sans carte. On a un petit 700mètres de dénivelé. Ca monte sévère. Le chemin est plutot caillouteux. Avec des arbres qui nous maintiennent à l'ombre. La vue est chouette. Le parc est surtout connu pour être un fucking endroit pour escalader. La plupart des gens ont leur matos et sont là pour ça. Certaines parois sont vraiment hautes. C'est impressionnant de voir des gars tout là haut. Ca donne envie.
C'est plutot dur puisque nos estomacs nous font un peu souffrir, mais ma foi on s'en sort plutot bien. Après deux bonnes heures de grimpette, ca se calme. C'est un paysage de maquis. Avec la roche gris clair et les arbustes tantot verts clairs, tantot degarnis. On aperçoit la mer en fond. Et puis on arrive à la partie escalade. On doit un peu crapahuter pour arriver au sommet de la "montagne". Je prend mon pied. J'adore devoir trouver des prises et réfléchir où mettre mes pieds pour pas tomber. Le vide ne me fait pas peur. Je joue un peu l'équilibriste sur certains rochers. Je vais plus vite que les garçons. Je me sens putain de libre. C'est bon.
Arrivés en haut la vue est imprenable. Sur la montagne environnante et sur la mer au loin. C'est vraiment beau. Et je suis super fiers de nous. On a réussi à grimper, avec un peu d'eau et rien dans le ventre pendant 4 heures. On s'est pas plaint une seule fois .. et ma foi je me suis même sentie vraiment bien. Et tellement heureuse à grimper.
Et puis il est temps de redescendre. La aussi c'est plutot difficile, mais j'adore ça. Et le temps est là pour nous aider à kiffer. En descedant, je me mets à penser que la vie c'est un peu comme ce chemin en fait. C'est plutot glissant à cause des petits cailloux, tu dois faire gaffe où tu marches et faire confiance à quelques rochers bien ancrés dans le sol pour t'aider. Ou ces jeunes arbres qui te tendent leurs branches pour te supporter pour pas que tu tombes. Et parfois t'es obligé de te rapprocher de la Terre pour avoir plus de stabilité. Parce que tout seul tu peux pas vraiment y arriver .. la pente est trop raide. Interpréter le comme vous voulez .. mais ça a vachement fait écho en moi.
On arrive en bas, vers 17h plutot crevés. Les gars ont réservés un endroit où dormir, je m'incruste encore. On s'arrete demander notre chemin. Ca tombe bien, le propriéaire de la guest house est là, on a qu'à le suivre. Il nous emmène. Les deux propriéaires parlent pas anglais. Je tombe amoureuse de la proprio. Je comprends absolument rien de ce qu'elle raconte mais j'aime son sourire. Elle nous montre la terrasse, on a vue sur la mer .. je lui fait un calin. Elle se marre. Elle nous demande de la suivre, elle veut nous faire gouter un alcool qu'elle fabrique. On sait pas vraiment ce que c'est, un espece d'eau de vie avec des fruits dedans. Qui ressemble à des petits serpents tout noirs et tout durs. Haha. Elle est fière de nous le faire gouter .. et veut nous le vendre. Aussi cher que le prix de la chambre. Haha, ca nous fait rire. Mais par contre c'est vraiment bon et sucré. On a rien dans nos estomacs, ça nous tourne un peu la gueule.
On part à pied essayer de trouver un guichet pour récupérer quelques kunas, on a plus un rond. On en trouve un premier, non sans mal, qui refuse catégoriquement nos cartes. On part dans l'autre sens .. Amazing ça marche. On est sauvés. Il est 18H30. On est clairement trois galériens, mais on s'entend bien et on ne se plaint jamais. Enfin remarque, je comprends pas toujours ce qu'ils disent .. même pas souvent. Haha.
La ville de Starigrad est plutot calme, c'est clairement pas la pleine saison. Mais j'aime bien cette ambiance de ville abandonnée. La mer est calme aussi, c'est jolie. On décide d'aller manger, enfin. On prend des produits de la mer : calamars pour les gars, maqueraux pour moi. Ca fait du bien de remanger quelques chose.
Le soleil est entrain de se coucher calmement sur la mer, les couleurs sont incroyables. On est bien, je remercie les gars pour m'avoir fait partager ça. Sans eux, je ne serais jamais venue dans ses incroyables endroits.
On partage donc une chambre à trois, j'ai mon propre lit. On trainera dans la chambre, plutot claqués de la journée.
Vendredi 22 avril 2016
Autostop et decouverte de la Bosnie.
J'ai passé la nuit la plus froide de ma vie. A creuser un tunnel dans mon duvet, en laissant juste un tout petit trou pour pouvoir respirer. Je me réveille donc, les yeux complètement gonflés. Comme si j'avais pleuré toute la nuit. Je suis gelée. Je décide d'aller me laver pour essayer de me réchauffer. Je me demande si j'aurai de nouveau chaud un jour. Je me poserai au soleil quelques instants et réussirai à emmagasiner la chaleur. Ca fait du bien.
Je démonte ma tente et galère à replier ce fucking matelas de chez Decath' : pas du tout bien pensé. Ouais désolé les gars, mais c'est franchement de la merde. Un allemand vient me proposer un grand mug de café : avec plaisir l'ami. Il parle pas très bien anglais, mais on arrive à communiquer. Je lui demande s'il veut pas m'emmener à Zadar, il me dit qu'il a pas de place. Ce qui est vrai. Dommage. Ca me redonne du baume au coeur pour faire du stop ce matin. Mon genou va un peu mieux, il fait soleil. Tout va bien.
Je petit déjeune, et trouve un bon spot pour faire du stop. Je sors ma pancarte, mon sourire. Let's go. Il y a pas grand monde qui passe, mais tout le monde me met des vents. Si ça marche encore pas, j'abadonne ma carrière d'autostoppeuse c'est pas possible. Haha.
Et puis, ma foi, au bout d'une demi heure, deux gars s'arrêtent. Ils me demandent si je veux vraiment aller à Zadar aujourd'hui parce qu'ils vont en Bosnie si ça me dit. Bien sur que ça me dit. Je grimpe avec eux. Peter de Slovaquie et Jacob de République tchèque. Amis depuis l'université et en vacances pour une semaine. On part donc direction la bosnie, et plus particulièrement le parc de l'Una.
On arrive assez vite à la frontière. Je leur explique qu'avec la chance que j'ai on risque de se faire contrôler sévère.
On passe la sortie de Croatie easy. Et arrivés en Bosnie. Bim, on nous demande d'aller dans un espèce de garage pour un contrôle. Ma fameuse tête de terroriste. Ils me font déballer TOUT le contenu de mes sacs que j'ai gentilment refait ce matin avec amour. Je me marre et m'excuse auprès des gars pour ce contre temps. Les gars de la douane embarquent ma poche de médocs. Puis me demandent de le suivre dans le bureau. La situation me fait rire, je me marre avec le douanier. Dans le bureau, personne parle anglais. Ils me parlent en Croate comme si je captais. Ils essaient de savoir ce que je trimballe dans cette foutue poche. Je leur explique l'utilité de chaque médoc. Ils ricanent. Mais pourquoi est-ce que j'ai tout ça ? Haha. Déformation profesionnelle les gars. Ils me disent que je peux repartir avec tout.
Je leur demande si c'est tout ? Ils me répondent que oui, à moins que je veuille repartir avec ce mec, ou ce mec, ou peut etre cette fille ? Haha, sacré eux. En y repensant je ne sais même pas comment j'ai fait pour comprendre cette blague puisque je ne parle pas leur langue.
On repart finalement avec mes nouveaux accolytes. Ils parlent super bien anglais, avec un fucking accent. Je comprends rarement ce qu'ils se disent entre eux, et quand ils me parlent je dois souvent les faire répéter. Plutot frustrant. Ils sont droles je le sens mais j'ai vraiment l'impression d'être une abrutie dans ces situations.
La bosnie est incroyable. Les paysages sont d'un vert magnifique. Les petits villages adorables avec leur mosquée au sommet des petits vallons. La route est plutot défoncée, avec pleins de trous un peu partout. Dans les petits villages tout le monde nous salue. J'aime vraiment l'ambiance.
On arrive à Bihac. Prononcez Biatch .. ca me fera la journée. On est plus très loin du parc mais on galère un peu à le trouver. On passe dans un premier chemin putot chaotique avec des panneaux "Attention traversée de loups" ou d'ours. Et puis on fait demi-tour. On reprend un autre chemin plus loin et on arrive enfin à une zone avec des gens. Une fois arrivés, on regrette pas. Le spectacle est magnifique. Une eau couleur émeraude, une gigantesque cascade de fée, c'est magnifique.
On profite du lieu quelques heures, et on file à Martin Brod un peu plus loin. Le village est mignon. On s'achète quelques trucs à manger dans une epicerie. Il y a pas grand chose et on a pas de Mark Convertible. On arrive quand meme à payer en kuna, on nous rend la monnaie en mark. Ils sont pas compliqués eux. Un yahourt, des figolus, une pomme : repas de la journée. Pénard.
A Martin Brod, ça doit faire longtemps qu'ils ont pas vu de touristes. Il y a une jeune femme dans sa guitoune qui nous fait payer l'entrée. On doit etre les seuls clients de la journée. On se demande si elle s'ennuie dans son job. A Martin Brod, il y a encore une cascade .. enfin plusieurs. On a fait le plein de cascades pour plusieurs mois je pense. haha. C'est vraiment mignon, le village est chouette et la cascade jolie.
On repartira contents de notre journée, avec les couleurs violettes du ciel et une vue incroyable sur la ville en contre bas. S'arrêtera dans une superette qui n'a pas eu l'air de fonctionner depuis des decennies. Ça sent le tabac froid. Il y a des kiwis qui ont l'air d'etre la depuis la guerre. J'achète rien. Je préfère rien manger que de manger de la merde .. nouveau crédo.
On passe par de chouettes paysages baignés par les couleurs du soleil qui se couche. Je suis indéniablemet amoureuse de la Bosnie. On se voit bientot ma belle.
On repasse la frontière sans problèmes. Et les garçons m'emmènenent à leur guest house. Au départ la proprio veut me faire payer 26 euros. C'est un peu cher pour moi, mais la flemme de chercher autre chose. Les gars négocient sans que je ne comprennent rien, j'me retrouve à payer 15 pour la même chose. Merci les gars. L'endroit est très mignon et j'ai ma propre chambre. Parfait. Je ne ferai pas long feu : une tasse de tisane, deux gateaux, une pomme .. Je m'emmitoufle dans ma grosse couette blanche, une petite araignée pour compagnie.
Jeudi 21 avril 2016.
Je démonte ma tente et galère à replier ce fucking matelas de chez Decath' : pas du tout bien pensé. Ouais désolé les gars, mais c'est franchement de la merde. Un allemand vient me proposer un grand mug de café : avec plaisir l'ami. Il parle pas très bien anglais, mais on arrive à communiquer. Je lui demande s'il veut pas m'emmener à Zadar, il me dit qu'il a pas de place. Ce qui est vrai. Dommage. Ca me redonne du baume au coeur pour faire du stop ce matin. Mon genou va un peu mieux, il fait soleil. Tout va bien.
Je petit déjeune, et trouve un bon spot pour faire du stop. Je sors ma pancarte, mon sourire. Let's go. Il y a pas grand monde qui passe, mais tout le monde me met des vents. Si ça marche encore pas, j'abadonne ma carrière d'autostoppeuse c'est pas possible. Haha.
Et puis, ma foi, au bout d'une demi heure, deux gars s'arrêtent. Ils me demandent si je veux vraiment aller à Zadar aujourd'hui parce qu'ils vont en Bosnie si ça me dit. Bien sur que ça me dit. Je grimpe avec eux. Peter de Slovaquie et Jacob de République tchèque. Amis depuis l'université et en vacances pour une semaine. On part donc direction la bosnie, et plus particulièrement le parc de l'Una.
On arrive assez vite à la frontière. Je leur explique qu'avec la chance que j'ai on risque de se faire contrôler sévère.
On passe la sortie de Croatie easy. Et arrivés en Bosnie. Bim, on nous demande d'aller dans un espèce de garage pour un contrôle. Ma fameuse tête de terroriste. Ils me font déballer TOUT le contenu de mes sacs que j'ai gentilment refait ce matin avec amour. Je me marre et m'excuse auprès des gars pour ce contre temps. Les gars de la douane embarquent ma poche de médocs. Puis me demandent de le suivre dans le bureau. La situation me fait rire, je me marre avec le douanier. Dans le bureau, personne parle anglais. Ils me parlent en Croate comme si je captais. Ils essaient de savoir ce que je trimballe dans cette foutue poche. Je leur explique l'utilité de chaque médoc. Ils ricanent. Mais pourquoi est-ce que j'ai tout ça ? Haha. Déformation profesionnelle les gars. Ils me disent que je peux repartir avec tout.
Je leur demande si c'est tout ? Ils me répondent que oui, à moins que je veuille repartir avec ce mec, ou ce mec, ou peut etre cette fille ? Haha, sacré eux. En y repensant je ne sais même pas comment j'ai fait pour comprendre cette blague puisque je ne parle pas leur langue.
On repart finalement avec mes nouveaux accolytes. Ils parlent super bien anglais, avec un fucking accent. Je comprends rarement ce qu'ils se disent entre eux, et quand ils me parlent je dois souvent les faire répéter. Plutot frustrant. Ils sont droles je le sens mais j'ai vraiment l'impression d'être une abrutie dans ces situations.
La bosnie est incroyable. Les paysages sont d'un vert magnifique. Les petits villages adorables avec leur mosquée au sommet des petits vallons. La route est plutot défoncée, avec pleins de trous un peu partout. Dans les petits villages tout le monde nous salue. J'aime vraiment l'ambiance.
On arrive à Bihac. Prononcez Biatch .. ca me fera la journée. On est plus très loin du parc mais on galère un peu à le trouver. On passe dans un premier chemin putot chaotique avec des panneaux "Attention traversée de loups" ou d'ours. Et puis on fait demi-tour. On reprend un autre chemin plus loin et on arrive enfin à une zone avec des gens. Une fois arrivés, on regrette pas. Le spectacle est magnifique. Une eau couleur émeraude, une gigantesque cascade de fée, c'est magnifique.
On profite du lieu quelques heures, et on file à Martin Brod un peu plus loin. Le village est mignon. On s'achète quelques trucs à manger dans une epicerie. Il y a pas grand chose et on a pas de Mark Convertible. On arrive quand meme à payer en kuna, on nous rend la monnaie en mark. Ils sont pas compliqués eux. Un yahourt, des figolus, une pomme : repas de la journée. Pénard.
A Martin Brod, ça doit faire longtemps qu'ils ont pas vu de touristes. Il y a une jeune femme dans sa guitoune qui nous fait payer l'entrée. On doit etre les seuls clients de la journée. On se demande si elle s'ennuie dans son job. A Martin Brod, il y a encore une cascade .. enfin plusieurs. On a fait le plein de cascades pour plusieurs mois je pense. haha. C'est vraiment mignon, le village est chouette et la cascade jolie.
On repartira contents de notre journée, avec les couleurs violettes du ciel et une vue incroyable sur la ville en contre bas. S'arrêtera dans une superette qui n'a pas eu l'air de fonctionner depuis des decennies. Ça sent le tabac froid. Il y a des kiwis qui ont l'air d'etre la depuis la guerre. J'achète rien. Je préfère rien manger que de manger de la merde .. nouveau crédo.
On passe par de chouettes paysages baignés par les couleurs du soleil qui se couche. Je suis indéniablemet amoureuse de la Bosnie. On se voit bientot ma belle.
On repasse la frontière sans problèmes. Et les garçons m'emmènenent à leur guest house. Au départ la proprio veut me faire payer 26 euros. C'est un peu cher pour moi, mais la flemme de chercher autre chose. Les gars négocient sans que je ne comprennent rien, j'me retrouve à payer 15 pour la même chose. Merci les gars. L'endroit est très mignon et j'ai ma propre chambre. Parfait. Je ne ferai pas long feu : une tasse de tisane, deux gateaux, une pomme .. Je m'emmitoufle dans ma grosse couette blanche, une petite araignée pour compagnie.
Jeudi 21 avril 2016.
Fainéantise et decouvrte de la Croatie.
Mes derniers jours à Zagreb ont été plutot sous le signe de la fainéantise . Il faisait plutot gris, plutot pluvieux. J'avais juste envie de lire et de manger. Du coup c'est ce que j'ai fait. Haha. Je me baladais dans la vieille ville. Je mangeais dans des bons restos.
Notamment le mardi : Au trilogija. Petit resto recommandé. J'me suis fais plaiz'. Repas à base de fromage. En entrée petit fromage croate avec sa petite tapenade de truffes et champignons, sur son pain grillé-aillé-huilé. Délice. Suivi de son risotto au taleggio et poires. Pfiouuuu. Tuerie monumentale. Pendant le repas, les haut parleurs chantent des chansons françaises : je passe du Carla Bruni, à Fersen, à Tryo. Je chante.
Je passe aussi du temps à la bibliothèque de l'université. Je lis "Candide" de Voltaire. Qui est plutôt drôle et bourré de pistes de réflexion sur la vie. Et je décide de voler quelques bouquins . La robin des bois des livres.
Ouais, je sais, j'suis une sacrée délinquante. Savez quoi ? J'ai même fraudé le bus. Et meme que j'me suis fait controlee et que j'ai pas pris d'amendes .. J'ai juste fait la fille qui comprend rien et qui parle pas croate .. ce que je suis finalement vous me direz. Haha.
Du coup ouais, Rachoubaba (sans les quarantes voleurs) a chouré quelques livres pour la suite. Choix des bouquins selon la quantité dans la bibliothèque. J'suis pas une bête quand même. Découpe de la quatrième de couverture. Et bim. Quatre nouveaux compagnons de voyage : Boris vian, Marcel Pagnol, Daniel Pennac et Georges Sand. V'la la bande.
Avec Alex, on aura nos hauts et nos bas. Des moments je pourrai plus le voir en peinture, et des moments on rira comme des enfants. Le mardi soir, on se regardera un documentaire super puissant sans paroles : Samsara. Des images magnifiques qui parlent d'elles même et donnent à réfléchir sur notre manière de voir le monde. Puissant.
Ma foi, mercredi matin, le réveil sonne à 6h. Ca pique clairement le fion. Jai plus l'habitude. J'arrive à quitter la maison a peu près à l'heure après avoir petit déjeuner ma petite crème soja au chocolat. Ma nouvelle passion. Au revoir à Alecksandar, merci pour la semaine mec. On se revoit un de ces quatre.
Je prends le tram jusqu'à la station de bus, achète mon ticket pour les lacs de Plitvice. Sans embuches. Une fois das le bus et sur la route, un japonais derrière moi se fait engueuler par le controleur parce qu'il est pas dans le bon bus. Les deux se comprennent pas, ça prend des plombes. Ca me rassure de voir que ya des gens aussi perdus que moi de temps en temps.
Sur la route il y a un brouillard épais, j'espère que ça va se lever. On arrive aux lacs. Je vais acheter mon ticket pour rentrer : prix dégressif grace à ma fausse carte étudiante fabriquée le matin même. Une escroc qu'on vous a dit. Ca passe crème.
Et je dois trouver un endroit pour poser mes sacs. Comme d'habitude je comprends rien, et perds une heure avant de trouver le fameux endroit. Un couple d'americains dans le même état que moi, me guide une fois que je suis toute proche. Merci les gars. J'espère les recroiser plus tard, pour peut etre qu'on partage une chambre, ils ont l'air sympa.
Je file arpenter les allées du parc. C'est vraimet magnifique. Ces grands lacs, cette verdure, ces cascades. Pfiou. J'en prends pleins les yeux et passe un vrai pur moment. Mais, comme d'hab' j'ai pas emmené de bouffe et je commence à avoir faim. Sur le plan, c'est écrit qu'à St3, il y a de quoi se restaurer. Je croise un jeune americain qui me demande son chemin. haha, à moi ? Il est rigolo. Je lui dit mon avis .. et ma foi prends le même chemin que lui. Personne ne nous suit. Et pour cause. Le chemin est complètement rempli d'eau. Je joue à la funambule sur les pierres pour ne pas me tremper les petons. J'escalade la terre humide de la foret, marche sur les tapis de feuilles et là .. bim. Un trou. Mon pied droit s'enfonce litteralement dans l'eau. Mouillée Tata. Mais grace a mes super chaussures de la mort qui tue mes chaussettes sont au sec. Arrivée à la fin de ce chemin, je me rend compte qu'en fait il était interdit au public. Trop badass Tata. Et une fois au St3, je me rends compte que le café est fermé. Haha.
Je mange donc ma pomme et continue mon chemin. Je recroise le jeune americain qui cherche aussi à manger. On rigole sur nos sens de l'orientation. J'espère aussi le recroiser plus tard .. Je vous gache le supens, je ne recroiserai personne.
Je continue mon chemin et arrive à l'endroit où on peut prendre un petit bateau pour aller sur l'autre rive. Où il y a la nourriture. J'arrive à un espèce de fast food, où ils ont juste des burgers et des sandwichs avec une tete de pas très sain et tous avec viande. J'suis mal barré sur mon chemin de végétarienne. Je me résigne, et paye une blinde pour un affreux burger et des frites. Cimer.
Je continuerai de silloner le parc jusqu'à 18 heures, heure à laquelle je dois récupérer mon sac. Je serai ébloui par une vue sur une bonne partie du parc en hauteur. Avec le soleil, les lacs sont d'un bleu turquoise. Avec le vert des forets alentours c'est vraiment beau.
Mon genou gauche m'a fait souffrir une bonne partie de la journée. Probablement parce que ça fait un mois que je gambade sans mes semelles orthopédiques. Je me fais une atelle de fortune avec mon chèche. V'la la manouche.
Je décide de faire du stop pour trouver un camping. J'ai envie de dormir en tente cette nuit. Je sais qu'il va pas pleuvoir. Et pis un bus arrive de l'autre coté de la route, je tente ma chance. Il est ok pour m'emmener dans un camping pas loin, je rebrousse chemin. Il oublie de me deposer sur la route, et fais demi tour pour me ramener. Trop chou.
Le camping est plutot calme, voire carrément vide. Il y a juste quelques camping car allemands qui ronronnent tranquillement. Je décide de planter ma tente au milieu des fleurs de pissenlits. Contente de la ressortir après des mois d'enfermement. J'ai pas perdu la main.
Et puis il va bien falloir que je mange un peu. Je vais au supermarché du camping. Qui ressemble clairement à une superette de film d'horreur. Il y a deux vieilles vendeuses. Des produits datant de l'année dernière probablement. Je suis la seule cliente. Elles parlent en croate. Les neons font une drôle d'ambiance. Ma foi je repars avec mon pain au mais, ma confiture et mes bananes.
Direction le restaurant du camping pour trouver de la glace pour mon genou. L'endroit est aussi désert que le reste. Je demande aux quatres serveurs acoudés au bar s'ils ont des glacons. Ils se marrent. L'un d'entre eux, me demande si c'est pour moi ou mon copain. Je ne comprends pas bien. Il me prend par le cou et me fait un bisou sur la joue. Je le repousse et me barre avec mon butin. What's wrong with him ? Probablement trop de bière dans le cornet. Haha. Je saurai jamais.
Je vais me doucher. Et me pose dans la tente, ma glace sur le genou, et regarde Amours chiennes d'Inaritu. Je verrai pas la fin, ma tablette ayant lachée avant.
J'essaie de dormir, mais la nuit est plutot froide et j'ai du mal à me réchauffer malgré mon super duvet.
Lundi 18 AVRIL AU MERCREDI 21 AVRIL 2016
Notamment le mardi : Au trilogija. Petit resto recommandé. J'me suis fais plaiz'. Repas à base de fromage. En entrée petit fromage croate avec sa petite tapenade de truffes et champignons, sur son pain grillé-aillé-huilé. Délice. Suivi de son risotto au taleggio et poires. Pfiouuuu. Tuerie monumentale. Pendant le repas, les haut parleurs chantent des chansons françaises : je passe du Carla Bruni, à Fersen, à Tryo. Je chante.
Je passe aussi du temps à la bibliothèque de l'université. Je lis "Candide" de Voltaire. Qui est plutôt drôle et bourré de pistes de réflexion sur la vie. Et je décide de voler quelques bouquins . La robin des bois des livres.
Ouais, je sais, j'suis une sacrée délinquante. Savez quoi ? J'ai même fraudé le bus. Et meme que j'me suis fait controlee et que j'ai pas pris d'amendes .. J'ai juste fait la fille qui comprend rien et qui parle pas croate .. ce que je suis finalement vous me direz. Haha.
Du coup ouais, Rachoubaba (sans les quarantes voleurs) a chouré quelques livres pour la suite. Choix des bouquins selon la quantité dans la bibliothèque. J'suis pas une bête quand même. Découpe de la quatrième de couverture. Et bim. Quatre nouveaux compagnons de voyage : Boris vian, Marcel Pagnol, Daniel Pennac et Georges Sand. V'la la bande.
Avec Alex, on aura nos hauts et nos bas. Des moments je pourrai plus le voir en peinture, et des moments on rira comme des enfants. Le mardi soir, on se regardera un documentaire super puissant sans paroles : Samsara. Des images magnifiques qui parlent d'elles même et donnent à réfléchir sur notre manière de voir le monde. Puissant.
Ma foi, mercredi matin, le réveil sonne à 6h. Ca pique clairement le fion. Jai plus l'habitude. J'arrive à quitter la maison a peu près à l'heure après avoir petit déjeuner ma petite crème soja au chocolat. Ma nouvelle passion. Au revoir à Alecksandar, merci pour la semaine mec. On se revoit un de ces quatre.
Je prends le tram jusqu'à la station de bus, achète mon ticket pour les lacs de Plitvice. Sans embuches. Une fois das le bus et sur la route, un japonais derrière moi se fait engueuler par le controleur parce qu'il est pas dans le bon bus. Les deux se comprennent pas, ça prend des plombes. Ca me rassure de voir que ya des gens aussi perdus que moi de temps en temps.
Sur la route il y a un brouillard épais, j'espère que ça va se lever. On arrive aux lacs. Je vais acheter mon ticket pour rentrer : prix dégressif grace à ma fausse carte étudiante fabriquée le matin même. Une escroc qu'on vous a dit. Ca passe crème.
Et je dois trouver un endroit pour poser mes sacs. Comme d'habitude je comprends rien, et perds une heure avant de trouver le fameux endroit. Un couple d'americains dans le même état que moi, me guide une fois que je suis toute proche. Merci les gars. J'espère les recroiser plus tard, pour peut etre qu'on partage une chambre, ils ont l'air sympa.
Je file arpenter les allées du parc. C'est vraimet magnifique. Ces grands lacs, cette verdure, ces cascades. Pfiou. J'en prends pleins les yeux et passe un vrai pur moment. Mais, comme d'hab' j'ai pas emmené de bouffe et je commence à avoir faim. Sur le plan, c'est écrit qu'à St3, il y a de quoi se restaurer. Je croise un jeune americain qui me demande son chemin. haha, à moi ? Il est rigolo. Je lui dit mon avis .. et ma foi prends le même chemin que lui. Personne ne nous suit. Et pour cause. Le chemin est complètement rempli d'eau. Je joue à la funambule sur les pierres pour ne pas me tremper les petons. J'escalade la terre humide de la foret, marche sur les tapis de feuilles et là .. bim. Un trou. Mon pied droit s'enfonce litteralement dans l'eau. Mouillée Tata. Mais grace a mes super chaussures de la mort qui tue mes chaussettes sont au sec. Arrivée à la fin de ce chemin, je me rend compte qu'en fait il était interdit au public. Trop badass Tata. Et une fois au St3, je me rends compte que le café est fermé. Haha.
Je mange donc ma pomme et continue mon chemin. Je recroise le jeune americain qui cherche aussi à manger. On rigole sur nos sens de l'orientation. J'espère aussi le recroiser plus tard .. Je vous gache le supens, je ne recroiserai personne.
Je continue mon chemin et arrive à l'endroit où on peut prendre un petit bateau pour aller sur l'autre rive. Où il y a la nourriture. J'arrive à un espèce de fast food, où ils ont juste des burgers et des sandwichs avec une tete de pas très sain et tous avec viande. J'suis mal barré sur mon chemin de végétarienne. Je me résigne, et paye une blinde pour un affreux burger et des frites. Cimer.
Je continuerai de silloner le parc jusqu'à 18 heures, heure à laquelle je dois récupérer mon sac. Je serai ébloui par une vue sur une bonne partie du parc en hauteur. Avec le soleil, les lacs sont d'un bleu turquoise. Avec le vert des forets alentours c'est vraiment beau.
Mon genou gauche m'a fait souffrir une bonne partie de la journée. Probablement parce que ça fait un mois que je gambade sans mes semelles orthopédiques. Je me fais une atelle de fortune avec mon chèche. V'la la manouche.
Je décide de faire du stop pour trouver un camping. J'ai envie de dormir en tente cette nuit. Je sais qu'il va pas pleuvoir. Et pis un bus arrive de l'autre coté de la route, je tente ma chance. Il est ok pour m'emmener dans un camping pas loin, je rebrousse chemin. Il oublie de me deposer sur la route, et fais demi tour pour me ramener. Trop chou.
Le camping est plutot calme, voire carrément vide. Il y a juste quelques camping car allemands qui ronronnent tranquillement. Je décide de planter ma tente au milieu des fleurs de pissenlits. Contente de la ressortir après des mois d'enfermement. J'ai pas perdu la main.
Et puis il va bien falloir que je mange un peu. Je vais au supermarché du camping. Qui ressemble clairement à une superette de film d'horreur. Il y a deux vieilles vendeuses. Des produits datant de l'année dernière probablement. Je suis la seule cliente. Elles parlent en croate. Les neons font une drôle d'ambiance. Ma foi je repars avec mon pain au mais, ma confiture et mes bananes.
Direction le restaurant du camping pour trouver de la glace pour mon genou. L'endroit est aussi désert que le reste. Je demande aux quatres serveurs acoudés au bar s'ils ont des glacons. Ils se marrent. L'un d'entre eux, me demande si c'est pour moi ou mon copain. Je ne comprends pas bien. Il me prend par le cou et me fait un bisou sur la joue. Je le repousse et me barre avec mon butin. What's wrong with him ? Probablement trop de bière dans le cornet. Haha. Je saurai jamais.
Je vais me doucher. Et me pose dans la tente, ma glace sur le genou, et regarde Amours chiennes d'Inaritu. Je verrai pas la fin, ma tablette ayant lachée avant.
J'essaie de dormir, mais la nuit est plutot froide et j'ai du mal à me réchauffer malgré mon super duvet.
Lundi 18 AVRIL AU MERCREDI 21 AVRIL 2016
lundi 18 avril 2016
Zagreb : Vis ma vie de parasite.
Ce matin, même le soleil qui frappe aux fenêtres n'arrive pas à me donner le courage de me lever. Je traine sérieusement de la patte. Ca me fait chier de dépenser encore du pognon dans une nuit ici, mais ma flemme l'emporte sur mon avidité. Haha.
Je sors donc de l'auberge sur les coups de midi, a la recherche d'un coin pour taper la croute. Mais ici, c'est super galère en vrai. C'est à dire que des cafés il y en a foison, mais personne fait à bouffer. Je finis quand même par trouver. Je me rends compte après m'être assise, qu'en fait, c'est le resto d'un hôtel. Pas grave, ils ont un menu pour pas très cher, banco. J'ai le droit à ma petite salade, mon petit plat a base de poisson et même une crepe en dessert. Fourrée à la noisette. Ouais ouais.
Il fait toujours soleil, j'irai bien faire du vélo moi. J'essaie d'en louer un sur la place principale, mais ne comprends pas le fonctionnement. Tous les gens que je croise sont à byciclette. Arrêter de me narguer les gars, ca va.
Je décide d'aller me ballader un peu aux alentours de la ville. Je rentre dans une foret. Oui, ici il y a toujours une foret pas loin. Haha. Je me balade quelques heures au milieu des arbres verts, la tête en l'air à admirer les feuilles. Je lis un peu sur un banc. Je m'achète quelques fruits pour le repas de ce soir. Le soleil est parti et je me sens vidée de toute énergie. Je rentre à l'auberge sur les coups de 17 heures, au bout de ma vie. Je prendrai un bon bain chaud, et ne ferais pas long feu.
Mercredi matin, je suis motivée. Aujourd'hui je vais à Zagreb en stop. Je décolle pas spécialement tôt, mais pars sereine avec le soleil pour me guider. Je commence par marcher un bon moment pour trouver un spot correct. J'en trouve un, j'ai du bon son dans les oreilles, ma petite pancarte, mon plus beau sourire, c'est parti. Au bout d'un quart d'heure ça ne donne rien. Je me dis que je suis mal placée. Je remarche un bon moment. Mais j'ai toujours la motivation. Je retente ma chance. Les gens me font des mines désolée, ou me montrent qu'ils ne vont pas la bas.
Ok, une demi heure plus tard, je change encore de lieu. Je me place à un carrefour. Les gens me regardent comme une extra terrestre, je crois même que certains me font signe que je suis folle. Le soleil a disparu derrière les nuages, ma motivation commence à faire pareil.
Je change encore de spot, et me rapproche de Zagreb. Je trouve un spot qui me semble idéal, mais avec ma pancarte ça ne fonctionne pas. Je décide de la laisser tomber, et sors mon pouce. Jenvoie des LIKE a chaque voiture. Un papi s'arrête, il parle pas un mot d'anglais, on a du mal à se comprendre. Il me dit pleins de noms de villes, je sais toujours pas où il voulait aller. J'abandonne, et le laisse partir.
Vers 16h30, je me résigne. Personne ne m'emmènera a Zagreb. Je dois être la seule meuf qui ne se fait pas prendre en stop pendant 4 heures AU MONDE. Haha.
Du coup changement de plan. Je fais du stop pour revenir sur mes pas. Pas questions que je me retappe les bornes à pied. Un gentil monsieur s'arrête. La situation le fait rire, je ris avec lui. Je décide de prendre un bus pour retourner à Maribor, j'aurai sans doute plus de chance là bas. Soit je pars à Zagreb ce soir s'il y a un bus, soit je dors chez Milica et retente ma chance demain.
Alecksandar m'annonce qu'il y a un bus à 19h30 et que lui ça le dérange pas de venir me chercher. Banco, je fais ça.
Juste avant de quitter Maribor, j'me fais controler mes papiers. Ils ont du me prendre pour une terroriste, encore. Une fois dans le bus, le controleur regarde mon ticket et m'attend en souriant. Je lui demande ce qu'il veut. "You must pay for this." Aaaaah ok. Pour mettre mon sac en soute?! Bah fallait le dire Jacky. Pas au courant moi. Première fois que ça m'arrive ça. Bienvenue en Croatie.
On passe la frontière easy. On me tamponne pas, dommage. La faute à l'Union Européenne ça.
J'arrive sur les coups de 21h30. On galère un peu à se retrouver avec Alex. On repart chez lui à pied. On rigole bien sur le chemin, je m'esclaffe des qu'on dit un mot. La fatigue aidant, peut etre bien ouais.
Il m'accueille chez lui comme une reine : me file son lit et dort par terre, à mes pieds, me fait une super mégà bouillie au chocolat (Oui oui Chacha, une bouilliiiiiie) alors que je lui ai dis 15 fois que j'avais pas faim, me dis que je peux me laver et même nager dans la baignoire si je veux. Haha.
Après cette journée un peu de la loose il faut l'avouer, ça fait du bien. On discutera une bonne partie de la nuit, en mode pyjama pary à ricaner comme des adolescents qui dorment l'un chez l'autre.
Le lendemain, une bonne grosse pluie des familles vient s'inviter. Ok, la météo a décidé de notre sort, ce sera grosse journée glande. On passe la plupart de la journée dans sa chambre comme des enfants. A discuter de tout et de rien, a jouer au ballon, a la bagarre, au ping pong contre le mur, a Warrio sur l'ordi, a regarder des vidéos, des photos, à jouer de la guitare, de l'harmonica, à chanter et à se marrer. Très souvent. On a genre d'énormes fou rire. C'est assez étrange parce qu'on a la sensation de se connaitre depuis toujours .. alors qu'on s'est rencontré hier. Une vraie connexion. On s'est sentie tout de suite à l'aise l'un avec l'autre. C'est cool.
On sortira quand même pour manger un bout au refectoire de l'université du coin.
Lui ça fait un moment qui l'a quitté l'université, il a 35 piges quand même, mais sa pote Marja lui a filé sa carte étudiante. Après ça, avec nos vélos, sur lequel je resemble à une tortue paraplégique soit dit en passant, on va à l'université. On est probablement les seuls adultes dans le coin. On va dans le sous-sol qui a été amménagé en salle de pause. Avec son petit bar, ses ordi, ses instruments de musiques et ses canp'. C'est plutot cool et il y a internet. J'appelle Moman, et avec Alex on a un gros fou rire. Il me dit " Dis lui que t'es en sécurité, avec un type chelou dans un sous sol" .. et là on part en gros délire. A base de kidnapping et compagnie. On se monte tout un film .. on est morts de rire. Et puis ma foi, la pluie s'est toujours pas arrêtée. Il fait gris, on retourne glander à l'appart.
Le soir, on - enfin lui mais jouez pas sur les mots - est invité à un espèce de gala d'étudiants. Une de ses copines va monter sur scènes pour faire un petit stand-up. Que je vous explique Alex, il fait du stand up. Il est apparament bon et se produit un peu partout dans les balkans. Donc c'est un peu le mentor de sa pote. Fin de parenthèse. Du coup, on arrive là bas. Super ambiance, super lieu. C'est entièrement géré par les étudiants et c'est vraiment canon. Il y a des fresques au mur en noir et blanc, incroyables. Un petit bar, tout le monde a son gobelet de bière à la main. Ca ricane. Et puis le spectacle commence. Il y aura un petit groupe de musique de 3 personnes : plutot bon. Je danse , je chante, je suis bien. Et puis un groupe de jeunes filles qui chantent en croate des chants a capella. Impressionnant et super joli. Mais aussi un diapo de trois jeunes artistes : trois femmes, trois ambiances. Une photographe qui fait uniquement des portaits de jeune fille. Superbe. Une autre, qui fait des illustrations en noir et blanc. Joli. Et une autre qui fait plus de la street photographie, avec des moments de vie pris dans l'instant. J'ai adoré. Un superbe travail des couleurs et des perspectives. Chapeau les meufs. Il y a eu un petit spectacle de kapouera aussi. J'ai direct pensé à Tekken 3 et à Eddy Couuuuuuuldoooooooo. Haha. Le personnage qu'on avait plus le droit de prendre à la fin parce que c'était triché. Souvenirs des aprèm playstation chez les voisins. Hashtag nostalgie. Haha.
Et puis, c'est le tour de Sara, la pote d'Alex de monter sur scène. C'est en croate, je pige évidemment que dalle. Pendant tout le show le public etait pas super receptif, à base de discussion. Un espèce de brouhaha qui couvrait presque les musiciens. Mais pendant celui de Sara, qui ne chante donc pas, mais parle juste, c'était encore pire. Elle s'en rend compte et perd un peu pied. Elle les engueule, en leur disant qu'ils sont complètement irrespectueux et tuti quanti. Ca ne passe pas spécialement, mais ma foi à la fin on l'applaudit quand meme. Elle quitte la scène plutot énervée. T'imagines n'empêche Gad Edmaleh qui t'engueule pendant un spectacle ?! Pas facile. Alex essaye de lui expliquer qu'elle aurait du choisir d'autres options que l'engueulade, mais elle a du mal à écouter submergée par ses émotions négatives. Le spectacle est terminé, il commence à mettre de la musique. Bruno mars. Mon corps se déhanche, les copains veulent y aller. Bon, bah, oui je vous suis, oui.
On rentre donc après avoir raccompagné Marja à son bus. Alex en profitera pour essayer de me pécho, je lui expliquerai que c'est pas possible. On discutera une bonne partie de la nuit.
Le lendemain, on est pas vraiment gênés de la situation d'hier, mais je sens que c'est pas pareil. On commence par s'engueuler dès le petit dej à propos des femmes. Il a des propos plutot mysogine, je l'appellerai d'ailleurs mysogine guy tout le temps. On est pas du tout d'accord et je ne peux pas le laisser tenir des propos pareil. Mais il est plutot borné et écoute peu ce que je dis. Ce matin, en me levant j'avais envie de passer la journée toute seule de toute façon. Et il fait soleil, j'ai envie d'aller voir le centre ville que je ne connais pas encore. Il me dit que ça fait un moment qu'il a pas eu le temps d'aller en ville. Il vient avec moi.
On rigole quand meme ensemble. Mais je suis pas dans le mood aujourd'hui. La ville de Zagreb est vraiment jolie, avec des beaux bâtiments, des belles couleurs et un beau tramway. Mais j'suis moins séduite que la slovénie.
On se pose dans un parc, petite sieste au soleil. Une petite famille arrive avec une labrador et un petit bébé. Ils ont l'air super heureux et la chienne est toute folle. Elle court partout. Ils font plaisir à voir. On joue avec le chien et Alex leur dit qu'ils ont l'air heureux, et discute avec eux. Ils sont choupi. Ca fait du bien. Et puis on repart. Alex me montre quelques coins, des escaliers cachés.
Et puis sur les coups de quatre heures, il me laisse. Merci mec, j'en avais besoin. J'arpente les rues et pense un peu trop. J'apprécierai quand même la ville, mais avec un goût amer dans la bouche. Sur la place du marché, je tomberai sur une étrange cérémonie. Des mecs en uniformes mi pirate-mi armée russe, entrain de défiler. Et 5 autres gars visiblement entrain d'essayer de devenir des Jack Sparow-Poutine en puissance. Assez étrange, mais plutot marrant à voir. Le son du tambour était puissant, j'avais l'impression d'être sur le Black Pearl.
Vers 19 heures je rejoins Alex, on se pose à l'appart. J'me sens vidée de toute énergie. Oui, encore. Il le ressent et me demande plusieurs fois si ça va. J'me couche dans son lit, lis un peu et lui va faire un tour de vélo dehors. Je finirai mon troisième livre en trois semaines "Le liseur de 6h27". Il se lit vite, mais je ne vous le conseille pas. C'est mignon, plutôt bien écrit mais sans grand intérêt. Il y a quelques passages vraiment intéressant, mais ils sont trop peu nombreux. Si vous avez rien de mieux à faire allez y, sinon passez votre chemin.
Je m'endormirai assez rapidement et n'entendrai pas Alex rentrer.
Samedi matin, enfin plutôt samedi midi, vu les traine-savattes qu'on est, on décolle de l'appart à vélo. On va manger au réfectoire. J'aime bien cet endroit, j'ai l'impression de redevenir une lycéenne quand on y va. J'aime bien les plateaux encore mouillés, le pain frais, tous ces plats qui s'offre à moi et le sourire *lol* de la cantinière. On parle de filles avec Alex, on a retrouvé notre complicité des premiers jours. On fait des blagues, tantot grasses, tantot noires .. trop noires souvent. On repart sur notre vélo, pour une balade au soleil et portés par le vent. QUi souffle sa race aujourd'hui, il faut le reconnaitre.
En passant sur un petit chemin, on voit qu'une petite fille a coincé son cerf-volant dans un arbre. Ni une, ni une, super Alex, ou plutot Supermyso ça lui va mieux, grimpe dans l'arbre pour sauver la bête. Quand le vent secoue les branches de l'arbre, il fait quand même pas le malin l'asticot. Il doit peser à peu près le même poids qu'une feuille tu me diras, ça doit faire bizarre.
Il arrive, avec l'aide du Papa, et sous les yeux admiratifs du combo Maman-fifille, à détacher l'animal des griffes du platane. On repart comme si de rien était.
On se baladera comme ça jusqu'au soir. Passant de petits parcs autour d'un lac bleu azur, à la route, aux ponts balayés par le vent, à la vieille ville, en passant par une forêt-parc où on s'essaiera au VTT. Je manque de me vautrer. Rappelez vous mon agilité sur un vélo, trop petit pour moi de surcroit.
On fera une petite pause dans cet immense parc, à regarder les gens et à se faire des films et des blagues sur eux. On a une imagination plutot débordante. Une amie à lui, qui parle français l'appellera et je discuterai un peu avec elle .. dans un magnifique français. Ca m'impressionne toujours. Je trouve vraiment que le français c'est une langue difficile, et qu'une jeune croate arrive à avoir une si belle prononciation, ça me bluffera toujours.
On rentrera à la maison sur les coups de 20 heures, Alex, moi et mon mal au cul. J'esseairai de faire des plans pour la suite sous les conseils, peu avisés, d'Alex. Je vais probablement rester en Croatie et rejoindre le Monténégro par la côte. C'est plus simple parait il.Je ne sais pas ce qu'on boutiquera, mais je me coucherai vers 1h du mat' .. plutot crevée.
Dimanche matin, je me fais réveiller par le voisin qui révise ses classiques au piano. Réveil plutot agréable. Je me douche en vitesse : cheveux gras ok. Poils sous les bras ok. C'est parti. Aujourd'hui, je vais randonner en forêt sans Alex. Je quitte l'appart vers midi, et entreprends d'aller à l'arrêt de tram. Les rues sont desertes. Le tram bleu arrive. J'achète pas de ticket. Hashtag rebelle. Je ferai la française innocente, si on me demande.
J'ai tout planifié pour arriver à bon port. Alex m'a bien tout expliqué, impec. Mais problème. Les trams ont visiblement décidé de ne pas prendre leur route habituelle. C'est dimanche les gars ont envie de flâner visiblement. J'arrive finalement à l'endroit voulu après deux ratés.
La place anglaise. Il y a une petite brocante, les gens sont attablés à des petits troquets .. c'est animé. Je me balade un peu entre les stands et vais prendre un autre bus pour arriver au point de départ de nombreuses randos. Je demande au chauffeur si c'est bien ce bus que je dois prendre. Il ne parle évidemment pas anglais mais m'explique tout bien comme il faut en Croate. On se comprend à peu près. Ca devrait aller va. Et ça va, impec puisque j'arrive -enfin- a šestine . Il y a du monde ici par contre. Je pense que comme en Slovénie, les gens le week end ils profitent de la nature au lieu de rester en ville.
Je file dans la foret et c'est parti pour trois heures. Trois heures de montées à n'en plus finir, des racines-escaliers incroyables, de contrastes gris des troncs avec le vert des feuilles, de rangées d'arbres immensément grands et de vue époustouflante. Avec of course des moments d'essoufflements intenses et de douleurs de jambes. Vous le savez bien que je suis mauvaise.
Sur le chemin du retour, je croiserai plusieurs personnes qui me demandent leur chemin. Je suis pas une bête je leur réponds en anglais. Dont un, qui me demandera d'où je suis. Qui sera surpris de ma réponse, persuadé que je venais du Maroc. Ca me fascine toujours ça. Depuis toujours on me donne des tas d'origines que je n'ai probablement pas. Marocaine, italienne, espagnol, colombienne, chilienne et même asiatique. Va quand même falloir que je farfouille dans la généalogie, doit y avoir un truc qui m'échappe.
Ce même gars, me récupérera sur le bord de la route pendant que j'attendais mon bus pour me ramener à Zagreb centre. Merci Emile.
Je ferai quelques courses, galèrerai pour retourner à l'appart à cause de ces foutus trams.
Je rentrerai plutot crevée, pour pas changer, ferai des verrines-tarte aux fraises, me ferai chambrer par Alex un peu trop et aurai une tentative infructueuse de de chant-guitare.
Alex est persuadé que j'ai une belle voix. D'une je suis pas sûre sûre du doss et de deux j'ai pas d'oreille. Je suis presque incapable de reconnaitre une mélodie si c'est pas exactement les mêmes notes. Il m'engueule à moitié parce que j'arrive pas à me lancer et que lui il a réussi à apprendre les notes en 5 minutes. Je lui demande s'il veut pas une medaille .. et on abandonne. Comment voulez vous que j'apprenne quoi que ce soit si on patiente pas 3 minutes ?! Tsss.
On mangera calmement, et on regardera quelques videos et photos de son ancien duo avec son ex. Style rockabilly-pin-up, avec un coupe merveilleuse sur ses cheveux oranges. Elle est sublime et a une voix incroyable. Il me la décrit comme spontannée et bourrée d'énergie. Je lui ai fait pensé à elle tout de suite. Je la vois comme une petite fée tourbillonante. Comme si elle sortait tout droit d'un bouquin de Mathias Malzieu.
Je tombe évidemment amoureuse d'elle instantanément. Après une bonne douche, j'irai me coucher et esperer la rencontrer dans mes songes. Haha.
Mardi 12 avril au dimanche 17 avril 2016
Je sors donc de l'auberge sur les coups de midi, a la recherche d'un coin pour taper la croute. Mais ici, c'est super galère en vrai. C'est à dire que des cafés il y en a foison, mais personne fait à bouffer. Je finis quand même par trouver. Je me rends compte après m'être assise, qu'en fait, c'est le resto d'un hôtel. Pas grave, ils ont un menu pour pas très cher, banco. J'ai le droit à ma petite salade, mon petit plat a base de poisson et même une crepe en dessert. Fourrée à la noisette. Ouais ouais.
Il fait toujours soleil, j'irai bien faire du vélo moi. J'essaie d'en louer un sur la place principale, mais ne comprends pas le fonctionnement. Tous les gens que je croise sont à byciclette. Arrêter de me narguer les gars, ca va.
Je décide d'aller me ballader un peu aux alentours de la ville. Je rentre dans une foret. Oui, ici il y a toujours une foret pas loin. Haha. Je me balade quelques heures au milieu des arbres verts, la tête en l'air à admirer les feuilles. Je lis un peu sur un banc. Je m'achète quelques fruits pour le repas de ce soir. Le soleil est parti et je me sens vidée de toute énergie. Je rentre à l'auberge sur les coups de 17 heures, au bout de ma vie. Je prendrai un bon bain chaud, et ne ferais pas long feu.
Mercredi matin, je suis motivée. Aujourd'hui je vais à Zagreb en stop. Je décolle pas spécialement tôt, mais pars sereine avec le soleil pour me guider. Je commence par marcher un bon moment pour trouver un spot correct. J'en trouve un, j'ai du bon son dans les oreilles, ma petite pancarte, mon plus beau sourire, c'est parti. Au bout d'un quart d'heure ça ne donne rien. Je me dis que je suis mal placée. Je remarche un bon moment. Mais j'ai toujours la motivation. Je retente ma chance. Les gens me font des mines désolée, ou me montrent qu'ils ne vont pas la bas.
Ok, une demi heure plus tard, je change encore de lieu. Je me place à un carrefour. Les gens me regardent comme une extra terrestre, je crois même que certains me font signe que je suis folle. Le soleil a disparu derrière les nuages, ma motivation commence à faire pareil.
Je change encore de spot, et me rapproche de Zagreb. Je trouve un spot qui me semble idéal, mais avec ma pancarte ça ne fonctionne pas. Je décide de la laisser tomber, et sors mon pouce. Jenvoie des LIKE a chaque voiture. Un papi s'arrête, il parle pas un mot d'anglais, on a du mal à se comprendre. Il me dit pleins de noms de villes, je sais toujours pas où il voulait aller. J'abandonne, et le laisse partir.
Vers 16h30, je me résigne. Personne ne m'emmènera a Zagreb. Je dois être la seule meuf qui ne se fait pas prendre en stop pendant 4 heures AU MONDE. Haha.
Du coup changement de plan. Je fais du stop pour revenir sur mes pas. Pas questions que je me retappe les bornes à pied. Un gentil monsieur s'arrête. La situation le fait rire, je ris avec lui. Je décide de prendre un bus pour retourner à Maribor, j'aurai sans doute plus de chance là bas. Soit je pars à Zagreb ce soir s'il y a un bus, soit je dors chez Milica et retente ma chance demain.
Alecksandar m'annonce qu'il y a un bus à 19h30 et que lui ça le dérange pas de venir me chercher. Banco, je fais ça.
Juste avant de quitter Maribor, j'me fais controler mes papiers. Ils ont du me prendre pour une terroriste, encore. Une fois dans le bus, le controleur regarde mon ticket et m'attend en souriant. Je lui demande ce qu'il veut. "You must pay for this." Aaaaah ok. Pour mettre mon sac en soute?! Bah fallait le dire Jacky. Pas au courant moi. Première fois que ça m'arrive ça. Bienvenue en Croatie.
On passe la frontière easy. On me tamponne pas, dommage. La faute à l'Union Européenne ça.
J'arrive sur les coups de 21h30. On galère un peu à se retrouver avec Alex. On repart chez lui à pied. On rigole bien sur le chemin, je m'esclaffe des qu'on dit un mot. La fatigue aidant, peut etre bien ouais.
Il m'accueille chez lui comme une reine : me file son lit et dort par terre, à mes pieds, me fait une super mégà bouillie au chocolat (Oui oui Chacha, une bouilliiiiiie) alors que je lui ai dis 15 fois que j'avais pas faim, me dis que je peux me laver et même nager dans la baignoire si je veux. Haha.
Après cette journée un peu de la loose il faut l'avouer, ça fait du bien. On discutera une bonne partie de la nuit, en mode pyjama pary à ricaner comme des adolescents qui dorment l'un chez l'autre.
Le lendemain, une bonne grosse pluie des familles vient s'inviter. Ok, la météo a décidé de notre sort, ce sera grosse journée glande. On passe la plupart de la journée dans sa chambre comme des enfants. A discuter de tout et de rien, a jouer au ballon, a la bagarre, au ping pong contre le mur, a Warrio sur l'ordi, a regarder des vidéos, des photos, à jouer de la guitare, de l'harmonica, à chanter et à se marrer. Très souvent. On a genre d'énormes fou rire. C'est assez étrange parce qu'on a la sensation de se connaitre depuis toujours .. alors qu'on s'est rencontré hier. Une vraie connexion. On s'est sentie tout de suite à l'aise l'un avec l'autre. C'est cool.
On sortira quand même pour manger un bout au refectoire de l'université du coin.
Lui ça fait un moment qui l'a quitté l'université, il a 35 piges quand même, mais sa pote Marja lui a filé sa carte étudiante. Après ça, avec nos vélos, sur lequel je resemble à une tortue paraplégique soit dit en passant, on va à l'université. On est probablement les seuls adultes dans le coin. On va dans le sous-sol qui a été amménagé en salle de pause. Avec son petit bar, ses ordi, ses instruments de musiques et ses canp'. C'est plutot cool et il y a internet. J'appelle Moman, et avec Alex on a un gros fou rire. Il me dit " Dis lui que t'es en sécurité, avec un type chelou dans un sous sol" .. et là on part en gros délire. A base de kidnapping et compagnie. On se monte tout un film .. on est morts de rire. Et puis ma foi, la pluie s'est toujours pas arrêtée. Il fait gris, on retourne glander à l'appart.
Le soir, on - enfin lui mais jouez pas sur les mots - est invité à un espèce de gala d'étudiants. Une de ses copines va monter sur scènes pour faire un petit stand-up. Que je vous explique Alex, il fait du stand up. Il est apparament bon et se produit un peu partout dans les balkans. Donc c'est un peu le mentor de sa pote. Fin de parenthèse. Du coup, on arrive là bas. Super ambiance, super lieu. C'est entièrement géré par les étudiants et c'est vraiment canon. Il y a des fresques au mur en noir et blanc, incroyables. Un petit bar, tout le monde a son gobelet de bière à la main. Ca ricane. Et puis le spectacle commence. Il y aura un petit groupe de musique de 3 personnes : plutot bon. Je danse , je chante, je suis bien. Et puis un groupe de jeunes filles qui chantent en croate des chants a capella. Impressionnant et super joli. Mais aussi un diapo de trois jeunes artistes : trois femmes, trois ambiances. Une photographe qui fait uniquement des portaits de jeune fille. Superbe. Une autre, qui fait des illustrations en noir et blanc. Joli. Et une autre qui fait plus de la street photographie, avec des moments de vie pris dans l'instant. J'ai adoré. Un superbe travail des couleurs et des perspectives. Chapeau les meufs. Il y a eu un petit spectacle de kapouera aussi. J'ai direct pensé à Tekken 3 et à Eddy Couuuuuuuldoooooooo. Haha. Le personnage qu'on avait plus le droit de prendre à la fin parce que c'était triché. Souvenirs des aprèm playstation chez les voisins. Hashtag nostalgie. Haha.
Et puis, c'est le tour de Sara, la pote d'Alex de monter sur scène. C'est en croate, je pige évidemment que dalle. Pendant tout le show le public etait pas super receptif, à base de discussion. Un espèce de brouhaha qui couvrait presque les musiciens. Mais pendant celui de Sara, qui ne chante donc pas, mais parle juste, c'était encore pire. Elle s'en rend compte et perd un peu pied. Elle les engueule, en leur disant qu'ils sont complètement irrespectueux et tuti quanti. Ca ne passe pas spécialement, mais ma foi à la fin on l'applaudit quand meme. Elle quitte la scène plutot énervée. T'imagines n'empêche Gad Edmaleh qui t'engueule pendant un spectacle ?! Pas facile. Alex essaye de lui expliquer qu'elle aurait du choisir d'autres options que l'engueulade, mais elle a du mal à écouter submergée par ses émotions négatives. Le spectacle est terminé, il commence à mettre de la musique. Bruno mars. Mon corps se déhanche, les copains veulent y aller. Bon, bah, oui je vous suis, oui.
On rentre donc après avoir raccompagné Marja à son bus. Alex en profitera pour essayer de me pécho, je lui expliquerai que c'est pas possible. On discutera une bonne partie de la nuit.
Le lendemain, on est pas vraiment gênés de la situation d'hier, mais je sens que c'est pas pareil. On commence par s'engueuler dès le petit dej à propos des femmes. Il a des propos plutot mysogine, je l'appellerai d'ailleurs mysogine guy tout le temps. On est pas du tout d'accord et je ne peux pas le laisser tenir des propos pareil. Mais il est plutot borné et écoute peu ce que je dis. Ce matin, en me levant j'avais envie de passer la journée toute seule de toute façon. Et il fait soleil, j'ai envie d'aller voir le centre ville que je ne connais pas encore. Il me dit que ça fait un moment qu'il a pas eu le temps d'aller en ville. Il vient avec moi.
On rigole quand meme ensemble. Mais je suis pas dans le mood aujourd'hui. La ville de Zagreb est vraiment jolie, avec des beaux bâtiments, des belles couleurs et un beau tramway. Mais j'suis moins séduite que la slovénie.
On se pose dans un parc, petite sieste au soleil. Une petite famille arrive avec une labrador et un petit bébé. Ils ont l'air super heureux et la chienne est toute folle. Elle court partout. Ils font plaisir à voir. On joue avec le chien et Alex leur dit qu'ils ont l'air heureux, et discute avec eux. Ils sont choupi. Ca fait du bien. Et puis on repart. Alex me montre quelques coins, des escaliers cachés.
Et puis sur les coups de quatre heures, il me laisse. Merci mec, j'en avais besoin. J'arpente les rues et pense un peu trop. J'apprécierai quand même la ville, mais avec un goût amer dans la bouche. Sur la place du marché, je tomberai sur une étrange cérémonie. Des mecs en uniformes mi pirate-mi armée russe, entrain de défiler. Et 5 autres gars visiblement entrain d'essayer de devenir des Jack Sparow-Poutine en puissance. Assez étrange, mais plutot marrant à voir. Le son du tambour était puissant, j'avais l'impression d'être sur le Black Pearl.
Vers 19 heures je rejoins Alex, on se pose à l'appart. J'me sens vidée de toute énergie. Oui, encore. Il le ressent et me demande plusieurs fois si ça va. J'me couche dans son lit, lis un peu et lui va faire un tour de vélo dehors. Je finirai mon troisième livre en trois semaines "Le liseur de 6h27". Il se lit vite, mais je ne vous le conseille pas. C'est mignon, plutôt bien écrit mais sans grand intérêt. Il y a quelques passages vraiment intéressant, mais ils sont trop peu nombreux. Si vous avez rien de mieux à faire allez y, sinon passez votre chemin.
Je m'endormirai assez rapidement et n'entendrai pas Alex rentrer.
Samedi matin, enfin plutôt samedi midi, vu les traine-savattes qu'on est, on décolle de l'appart à vélo. On va manger au réfectoire. J'aime bien cet endroit, j'ai l'impression de redevenir une lycéenne quand on y va. J'aime bien les plateaux encore mouillés, le pain frais, tous ces plats qui s'offre à moi et le sourire *lol* de la cantinière. On parle de filles avec Alex, on a retrouvé notre complicité des premiers jours. On fait des blagues, tantot grasses, tantot noires .. trop noires souvent. On repart sur notre vélo, pour une balade au soleil et portés par le vent. QUi souffle sa race aujourd'hui, il faut le reconnaitre.
En passant sur un petit chemin, on voit qu'une petite fille a coincé son cerf-volant dans un arbre. Ni une, ni une, super Alex, ou plutot Supermyso ça lui va mieux, grimpe dans l'arbre pour sauver la bête. Quand le vent secoue les branches de l'arbre, il fait quand même pas le malin l'asticot. Il doit peser à peu près le même poids qu'une feuille tu me diras, ça doit faire bizarre.
Il arrive, avec l'aide du Papa, et sous les yeux admiratifs du combo Maman-fifille, à détacher l'animal des griffes du platane. On repart comme si de rien était.
On se baladera comme ça jusqu'au soir. Passant de petits parcs autour d'un lac bleu azur, à la route, aux ponts balayés par le vent, à la vieille ville, en passant par une forêt-parc où on s'essaiera au VTT. Je manque de me vautrer. Rappelez vous mon agilité sur un vélo, trop petit pour moi de surcroit.
On fera une petite pause dans cet immense parc, à regarder les gens et à se faire des films et des blagues sur eux. On a une imagination plutot débordante. Une amie à lui, qui parle français l'appellera et je discuterai un peu avec elle .. dans un magnifique français. Ca m'impressionne toujours. Je trouve vraiment que le français c'est une langue difficile, et qu'une jeune croate arrive à avoir une si belle prononciation, ça me bluffera toujours.
On rentrera à la maison sur les coups de 20 heures, Alex, moi et mon mal au cul. J'esseairai de faire des plans pour la suite sous les conseils, peu avisés, d'Alex. Je vais probablement rester en Croatie et rejoindre le Monténégro par la côte. C'est plus simple parait il.Je ne sais pas ce qu'on boutiquera, mais je me coucherai vers 1h du mat' .. plutot crevée.
Dimanche matin, je me fais réveiller par le voisin qui révise ses classiques au piano. Réveil plutot agréable. Je me douche en vitesse : cheveux gras ok. Poils sous les bras ok. C'est parti. Aujourd'hui, je vais randonner en forêt sans Alex. Je quitte l'appart vers midi, et entreprends d'aller à l'arrêt de tram. Les rues sont desertes. Le tram bleu arrive. J'achète pas de ticket. Hashtag rebelle. Je ferai la française innocente, si on me demande.
J'ai tout planifié pour arriver à bon port. Alex m'a bien tout expliqué, impec. Mais problème. Les trams ont visiblement décidé de ne pas prendre leur route habituelle. C'est dimanche les gars ont envie de flâner visiblement. J'arrive finalement à l'endroit voulu après deux ratés.
La place anglaise. Il y a une petite brocante, les gens sont attablés à des petits troquets .. c'est animé. Je me balade un peu entre les stands et vais prendre un autre bus pour arriver au point de départ de nombreuses randos. Je demande au chauffeur si c'est bien ce bus que je dois prendre. Il ne parle évidemment pas anglais mais m'explique tout bien comme il faut en Croate. On se comprend à peu près. Ca devrait aller va. Et ça va, impec puisque j'arrive -enfin- a šestine . Il y a du monde ici par contre. Je pense que comme en Slovénie, les gens le week end ils profitent de la nature au lieu de rester en ville.
Je file dans la foret et c'est parti pour trois heures. Trois heures de montées à n'en plus finir, des racines-escaliers incroyables, de contrastes gris des troncs avec le vert des feuilles, de rangées d'arbres immensément grands et de vue époustouflante. Avec of course des moments d'essoufflements intenses et de douleurs de jambes. Vous le savez bien que je suis mauvaise.
Sur le chemin du retour, je croiserai plusieurs personnes qui me demandent leur chemin. Je suis pas une bête je leur réponds en anglais. Dont un, qui me demandera d'où je suis. Qui sera surpris de ma réponse, persuadé que je venais du Maroc. Ca me fascine toujours ça. Depuis toujours on me donne des tas d'origines que je n'ai probablement pas. Marocaine, italienne, espagnol, colombienne, chilienne et même asiatique. Va quand même falloir que je farfouille dans la généalogie, doit y avoir un truc qui m'échappe.
Ce même gars, me récupérera sur le bord de la route pendant que j'attendais mon bus pour me ramener à Zagreb centre. Merci Emile.
Je ferai quelques courses, galèrerai pour retourner à l'appart à cause de ces foutus trams.
Je rentrerai plutot crevée, pour pas changer, ferai des verrines-tarte aux fraises, me ferai chambrer par Alex un peu trop et aurai une tentative infructueuse de de chant-guitare.
Alex est persuadé que j'ai une belle voix. D'une je suis pas sûre sûre du doss et de deux j'ai pas d'oreille. Je suis presque incapable de reconnaitre une mélodie si c'est pas exactement les mêmes notes. Il m'engueule à moitié parce que j'arrive pas à me lancer et que lui il a réussi à apprendre les notes en 5 minutes. Je lui demande s'il veut pas une medaille .. et on abandonne. Comment voulez vous que j'apprenne quoi que ce soit si on patiente pas 3 minutes ?! Tsss.
On mangera calmement, et on regardera quelques videos et photos de son ancien duo avec son ex. Style rockabilly-pin-up, avec un coupe merveilleuse sur ses cheveux oranges. Elle est sublime et a une voix incroyable. Il me la décrit comme spontannée et bourrée d'énergie. Je lui ai fait pensé à elle tout de suite. Je la vois comme une petite fée tourbillonante. Comme si elle sortait tout droit d'un bouquin de Mathias Malzieu.
Je tombe évidemment amoureuse d'elle instantanément. Après une bonne douche, j'irai me coucher et esperer la rencontrer dans mes songes. Haha.
Mardi 12 avril au dimanche 17 avril 2016
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