mercredi 13 mai 2015

La surprise du mardi ..

Je décide, après avoir fait toutes mes taches ménagères, quotidiennes et ô combien passionnantes, d'aller m'acheter un t-shirt dans la Zona Rosa. On y est passé en moto l'autre jour, je devrais retrouver. Je regarde vaguement sur internet. Banco, ça à l'air easy. Je traverse donc le petit parc à côté de l'appart, et suis la rue. J'arrive sous le pont de graffitis de ma première escapade. Pff, trop facile. Je continue à longer, la route. Je ne trouve rien qui ressemble à ce que j'ai déjà vu.

Il est midi bien tassé, je décide de m'arrêter manger un truc. J'aperçois une jeune fille qui descend un escalier, un sac de nourriture à la main. Tiens, on doit trouver de la bouffe ici. Je monte. Mais ne comprends rien. Je ne vois pas d'endroit où récupérer à manger. Je fais le tour par derrière ça doit être ici. J'ouvre une porte. Et là, trois jeunes femmes. Deux assises, une debout face à un miroir. Elles ont l'air gêné. Je m'excuse. J'ouvre la porte d'a coté. La même chose. Je me casse, il n'y a donc rien a becter ici. Je ne sais toujours pas ce que ces femmes faisaient là dedans. Promis si j'ai l'info, ce sera cadeau.

En dessous de l'escalier, une petite boutique j'entre. Je lui commande un empanada, et autre chose. C'est dans une feuille de bananier je crois. Je ne sais pas ce que c'est. Vamos. Elle me demande 3000 pesos pour ça. C'est cadeau. Je décide d'aller déguster tout ça dans le parc à coté. C'est l'heure de la pause. Ca joue au foot, ça discute, ça promène son chien, ça déjeune et ça fait la sieste. Comme dans tous les parcs ici, les hommes qui travaillent dehors viennent faire la sieste dans les parcs. Les bras croisés, sur le ventre, la tête entre les bras. C'est trop mignon. Je prends le temps de déguster mon empanada viande hachée-riz : un délice. Et la surprise : l'autre truc, c'est un dessert. Un mélange de cheesecake et de semoule au lait, avec des raisins. Bof. Je le finis pas.

La dame du magasin m'a indiqué la Zona rosa, j'y vais. J'arrive dans un endroit qui me semble être le bon. Je tourne, retourne, va dans une rue, puis une autre. Oh tiens, le parque 93. Pleins de jeunes en groupes assis par terre. Grosse ambiance. Je marche pendant des heures sans trouver ce que je suis venue chercher. Je suis fatiguée. Mes jambes aussi. Je décide de prendre le chemin du retour.

Comme à mon habitude, je me perds. Ooooh. Mais finis par retrouver mon chemin. Aaaaah. 

Je repasse par le parc de tout à l'heure. Il n'y a plus personne. Petite sieste.
Je finis par rentrer, épuisée. Je veux aller me coucher dans le lit. J'arrive à l'appart, Julia fait du jardinage. Alejo a oublié de lui laissé les clés. Je prie pour que Beto soit la. Je sonne. Je re sonne. Il est pas là. Nickel. Heureusement dans l'immeuble j'ai le wifi. Petit message a Beto, il arrive dans 15 minutes. Alleluia. Il est 16h, bien trop tard pour que j'envisage un tour en ville. Tant pis ma journée va s'arrêter là.

Et puis Beto me propose de venir avec lui à un évènement , me dit il. Pourquoi pas. Ca peut être cool. Juste le temps de pisser, nous voilà parti dans la voiture de sa mère. C'est lui qui conduit. A peu près comme Shumarrer avant son accident de ski. Si on veut pas finir comme lui, mollo Polo. Elle est trop mignonne sa mère. Je ne lui donne pas d'âge. Elle est belle et élégante.

On arrive au lieu dit. Sa maman nous laisse. C'est canon. On est accueillis par une jeune femme pétillante. Elle parle français. Beto est là pour faire les photos de la soirée.

C'est une soirée Behance. En gros, c'est un concept qui vient des Etats Unis et qui existe dans beaucoup de villes du monde. C'est un rassemblement d'artistes de toute part (musiciens, dessinateurs, spécialistes packaging, photographes .. ). Et de temps en temps , sont organisées des rencontres. Pendant ces rencontres, les artistes débattent, donnent leurs avis sur le travail de autres, pour que tout le monde puisse avancer. Ce soir c'était un peu ça l'idée. Il y avait 4 artistes qui présentait leur port folio devant une foule d'initiés et de non initiés dont je faisais partie. Ils nous expliquaient leurs projets depuis ces dernières années. Et ensuite, ces derniers, ainsi que certains membres de l'assemblée étaient séparés en différents groupes de travail avec des mentors. Les mentors sont, en gros, des artistes confirmés.









Et pendant que tout le monde allait travailler, nous on a regardé quelques conférences en anglais. Du coup après je savais quasiment plus parler espagnol. Déjà que c'était pas gagné.



Ensuite, petite bière offerte et petit buffet. Emapana ou dulce. Ce sera la journée de l'empanada. Je discute avec Diana, une jeune fille de 21 ans muy simpatica. Elle me propose d'appeler Beto. Je lui dis que ce n'est pas la peine il va revenir dans deux heures. Pour info, il est parti à un autre évènement photo, je le savais, je préférais rester ici. Es màs chimba. Mais quand elle l'appelle, il lui dit qu'il ne reviendra pas. Haha, l'enfoiré. C'est pas grave, Diana, me dit qu'elle me raccompagnera en taxi.
Cool. Je profite de ma soirée. Je parle en espagnol, en français. Tout le monde est artiste. Ou dans le milieu. On m'invite à une soirée, à un concert. Penard. Finalement Beto, revient. Avec d'autres bières. Mais j'ai putain de froid puisque je pensais qu'on allait partir pour deux heures. Il est minuit. Et c'est le première fois depuis la soirée que je vais me coucher aussi tard.

Photographie de Paola Rojas, une des 4 artistes qui présentait son portfolio.

Oeuvre de Randy Mora, un des mentors. 

Oeuvre de Santiago Palezzesi, un des autres mentors. 


On rentre finalement en taxi. On réveille Alejo. Je file sur mon matelas gonflable. Salut la compagnie.

C'était pas partie pour être une journée sympa. Comme quoi, à Bogota, tout est possible.

Mardi 12 mai 2015

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