dimanche 2 août 2015

Grand départ : Direction l'Equateur.

Après quelques jours de repos à Cali, dans la maison de Lucho, jeudi c'est le grand départ. Je vais vers le terminal de bus sous une pluie battante. Je dis au revoir à Lucho, il va me manquer ce con.
J'arrive au terminal trempée des pieds à la tête, sac à dos compris. Je trouve assez vite la compagnie que Daniel m'a recommandé : Boliviarano. Le voyage est pas très cher, on part dans 1h30, pour douze heures de voyage. Nickel.

On part en retard. Il est 21h40 quand on quitte le terminal, le départ était prévu pour 20h30. Elle gagne pas des points la compagnie. On part, j'ai terriblement envie de dormir. Mais la nuit va être très compliqué. Pourquoi ? Le chauffeur roule comme un fou, et la route est pleine de virages. A chaque courbe, j'ai l'impression que le bus va se retourner. J'envoie un message vocal d'adieux a Chachatte, au cas où quoi. Et petit plus, il y a des toilettes dans le bus mais pas d'eau. Je ne peux donc pas remplir ma bouteille d'eau. Par chance, on s'arrête pour que le chauffeur fasse une pause. Je trouve une bouteille d'eau pas ouverte par terre en descendant du bus. Merci la vie. Haha.

On arrive finalement à Ipiales à 6h du mat' . En vie. Avec trois heures d'avance sur l'heure prévue. Oui, on a roulé vite. Il fait un froid de canard. Le ciel est gris, il y a une petite bruine. J'ai pas eu autant froid depuis Bogota je crois. Je prends un taxi qui me coute un bras jusqu'au poste de frontière pour qu'ils m'autorisent à sortir du pays. Il y a pas grand monde, ça se passe tranquillement.

Et puis je passe la frontière, et me voila en Equateur. Petit pincement au coeur quand je vois le panneau. Le taxi me dépose là. Salut Wilson, à plus. Je rempli le petit papier pour entrer en Equateur. Il y a pas grand monde non plus. Ca se passe assez rapidement. Le mec ne me pose aucune question, et me tamponne mon passeport. 90 jours, c'est parti let's go. Je suis émue en voyant le tampon du visa.

Je prends un autre taxi, qui me coute les yeux de la tête celui là, jusqu'au terminal de transport. Mon premier contact équatorien. Super sympa, on rigole tous les deux. L'accent est différent mais je comprends mieux je crois. Par contre les dollars je ne m'y fais pas. A chaque fois je parle en COP. Haha. Il me faut un peu de temps pour la transition je crois. Et tout me parait horriblement cher. Ca va bien se passer.

J'arrive finalement au terminal. Comme en Colombie on vient me chercher pour savoir où je vais. Je trouve un bus rapidement. C'est parti pour 4heures de bus. Je somnole un peu. Il y a une jeune maman de trois enfants à côté de moi. Je m'amuse avec le petit. Il est beau. Ici, il y a beaucoup d'indigènes. Ils sont d'une beauté incroyable. J'adore la couleur de leur peau, leurs traits si fins. Et leur tenue traditionnelle. Les femmes sont sublimes. Et les vieilles dames magnifiques.
Dans le bus, en fond, un film américain d'une violence inouie. Les gamins regardent ça et se marrent. Mollo Polo quand meme.

J'arrive finalement à Peguche. Le bus me dépose au bord de la Panamérica. Je sais pas trop dans quel sens aller, je fais confiance à mon instinct. Le petit village est trop mignon. Avec la montagne en fond, la tête dans les nuages.




J'arrive facilement à l'hotel. Le lieu est génial. Des petites maisonnettes blanches, des arbres partout, des hamacs, des tissages colorés. Je devais dormir en tente, mais je suis trop crevée je rêve d'un lit.



La cuisine. 














Je demande s'il y a un endroit pour retirer de l'argent ici. Parce que j'ai plus que deux dollars sur moi. Penard. Il n'y en a pas, il faut que j'aille à Otavalo. Heureusement c'est à peine à 5 minutes en bus.

Ok. La, la priorité c'est de me laver.  Et dormir. J'ai la chambre 14. Il y a deux lits, mais je ne la partagerai pas du séjour.  La déco est jolie, j'ai ma douche perso.




 Et devinez quoi ? Avec de l'eau chaude. Mais vraiment chaude. Je savoure ce moment. J'ai pas eu droit à ça depuis Salamina. Le bonheur. Finalement cette douche m'a requinquée. Je ne vais pas faire de sieste. Je vais laver mes vêtements. Et rencontre, une jeune argentine. Qui voyage depuis un an maintenant. Elle travaille ici depuis un mois en échange du gîte et du couvert. Il faut vraiment que je m'y mette à ça aussi.

Bref. Une fois la lessive faite. Je décide d'aller à Otavalo. Pour l'argent et pour manger. Le bus est assez facile à prendre, mais vu la distance à parcourir autant y aller à pied.
La ville me plait. La population est vachement variée. Je suis fan des indigènes en tenue traditionnelle.  Les femmes surtout. Avec leur collier en or à plusieurs rangs, leurs robes brodées, leur chapeau de feutre. J'adore. J'me balade en essayant de ne pas me perdre. J'arrive sur une place où un marché d'artisanat a lieu. Ils sont nombreux. Ils vendent de tout. Principalement des souvenirs pour les touristes. Mais c'est beau. Des ponchos (je suis tombée amoureuse d'un), des couvertures, des peluches, des écharpes, des bonnets.  Tout ça en alpaga. C'est douuuuuuux. Et puis des sacs à dos, des babioles, des bijoux, des peintures. Enfin pleins de trucs. Je me promène au milieu de tout ça. Et je tombe sur deux types qui vendent des bijoux. Très joli. On discute ensemble, on ricane. Je leur raconte ma vie. Et me propose de me vendre quelques pendentifs pour un bon prix pour que je puisse les revendre. J'avais cette idée en tête depuis un moment. Je me dis pourquoi pas. Je fais une sélection. Et ils me donnent le prix : 55 dollars. Ah ouais ? C'est ça un bon prix. Euh, bah je vais y réfléchir les gars. C'est une somme énorme pour moi. En discutant un peu, j'arrive à faire baisser le prix a 40dollars pour un peu moins de vingt pièces. Sur le marché, je me dis que j'ai fais une affaire. Et en marchant, je me dis que je me suis fais arnaquer et que je suis même pas sur d'arriver à vendre tout ça. La panique m'envahit. Je discute avec des amis colombiens, et puis la force revient. Je me dis que si j'y crois, j'peux arriver à les vendre. Il faut juste que je trouve l'impulsion pour commencer. Affaire à suivre.

Je mange dans un petit comedor. Les prix sont un peu plus élevés qu'en Colombie. Les plats sont un peu les mêmes qu'en Colombie : avec une viande, du riz, une salade et un autre accompagnement. J'ai droit à un petit jus de goyave. Ca fait plaisir.
Et puis quand même fatiguée, je reprend le chemin de l'hotel. Je me balade sur le chemin de fer qui long l'hotel. Je rencontre des chiens errants. Il y en a beaucoup dans le village.




Et puis je rentre. Me fais une petite salade, avec des oeufs pellico. Je ferai pas long feu.

Premier jour en Equateur. Avis mitigé. J'attend de voir la suite.

Du jeudi 30 juillet au vendredi 31 juillet 2015

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire