mercredi 10 juin 2015

Caminar en Santa Marta y Llegar en Cartagena.

Aujourd’hui ce sera journée off. Je passe la plupart de ma matinée a skyper avec toute la famille, les amis. Pour une fois que j’ai internet, j’ai besoin de ça. James me propose d’aller a Taganga, à la plage. Ca ne me dit rien. Je sais bien que c’est pas très cool pour lui que je sois toujours sur l’ordinateur, mais là j’ai pas envie d’autre chose. Je lui explique. On discute quand même un peu, entre deux skype. Mais je ne suis effectivement pas totalement la. Santa Marta, ce sera vraiment, un lieu de passage, pour me reposer. Et me ressourcer au près de mes proches, pourtant si loin. 
Aujourd’hui, il ne fait pas très beau. Le ciel est couvert. La pluie s’invite de temps en temps. Ca fait du bien, il fait moins chaud. 
Aujourd’hui, c’est aussi férié. Festivo. Personne ne sait trop pourquoi. Haha. L’important c’est qu’on ne travaille pas. 

J’irai quand même me balader un peu dans le centre dans l’après midi. Toute seule. Je m’achète  une banane, des petits tucs, et ma brioche préférée pour repas. Parce que les week ends et les jours fériés, Mamita elle ne cuisine pas. Et personne ne cuisine à la maison d’ailleurs. C’est repos. 

J’ai beaucoup parlé avec Nora d’ailleurs, de la vie, de cuisine un peu. J’ai envie de lui faire des lasagnes et de lui apprendre. Je lui proposerai dans la soirée. Elle ne relèvera pas. Je ne sais toujours pas si elle ne voulait pas, ou n’a pas compris ce que j’ai essayé de dire. Elle a été au petits soins pour moi tout mon séjour. M’apportant des jus de fruits délicieux. Maracuya, Tamarino, mango con leche. M’apportant des petits encas. Me faisant des oeufs brouillés le matin. Un ange. Elle est belle. Et j’aime sa façon de parler. Elle a toujours l’air de bonne humeur. Et contente que je sois la. 
El papa aussi était adorable. Un mec cultivé. On a parlé de culture française, de mathématiques. Un bonhomme imposant. Et souriant. Pour qui le manque de culture de certains colombiens de la côte n’est pas normal. Il ne comprend pas que l’état n’aide pas plus les gens à faire des études. Et a en horreur ceux qui ne vivent que pour manger, danser et boire des bières. Il viendra me voir plusieurs fois pour me dire le nom d’un chanteur français. Charles Aznavour. LA bohème. Oui je connais. Me montrer l’Opinel que son grand père anglais lui a donné. Waouw. Beau matos Francklin. Bref. J’ai aimé ces deux parents. Adorables avec moi. Me rappelant que quand je voudrais revenir, je serai la bienvenue. 

Donc me voila parti en direction du centre. C’est tout droit parait il. L’avenue libertador n’est pas très jolie. Entourée de magasins délabrés. Beaucoup d’hommes dans les rues qui regardent passer les voitures et les gens. Et vendent deux trois trucs au passage. Je me fais siffler, klaxonner, héler « Tss tss » tout l’après midi. C’est plutôt désagréable et oppressant. Je demande a James si c’est monnaie courante. Visiblement oui. Charmant. 






Je ne trouve pas le centre tout de suite. Et arrive d’abord par le port. C’est une des plages de Santa Marta. Des gamins qui ont l’air un peu pauvres se baignent dans l’eau noircie par les bateaux. Ca parait sale. Eux, ils jouent. Ils s’en foutent des gros cargos postés derrière en toile de fond. Je resterai un moment là à les regarder s’amuser. Je ne fais pas très couleur locale.Un homme qui vend des arepas vient me tailler le bout de gras. D’où je suis ? De France.Il me baragouine un « bonjour madame » adorable. Je n’ai pas faim, je lui prends un jus. Je reprends la route. Je ne suis pas vraiment sure d’avoir finalement trouvé le centre. Je tomber sur une église, toute blanche, immense. Avec autour beaucoup d’arbres fruitiers. Jolie. 





Je reprends le chemin du retour sans me perdre. Remarquant que les seuls édifices en bon état, joli et coloré étaient soit des écoles soit des bâtiments de l’Etat. Le reste étant en ruine, rongé par  les déchets. Sympa. 

Je rentre plutôt crevée. Je finirai la journée sur un empanada offert par la famille. Au chorizo. Humm. Je ne ferai pas de vieux os. Mais passerai ma première mauvaise nuit.Entre chaleur et moiteur. 

Le lendemain, je ne ferai pas grand chose avant mon départ pour Cartagène. Internet, achat de quelques provisions pour la route, almuerzo préparée par Nora. Viande sauce tomate, riz-carotte, bananes frits. Un délice. 
A 14h, JAmes m’accompagne à l’arrêt de bus. Peut être qu’on se revoit en juillet en Equateur. Gros abrazo avec Nora et Francklin. A bientot. 

Cartagène n’est qu’à 4heures de route. Je dois y être pour 18h, pour retrouver Liseth, une couchsurfeur. Tu penses bien que ça ne s’est pas passé comme je l’avais prévu. Haha. Mais pas de ma faute ce coup ci. J’arrive donc au terminal de Santa Marta, trouve un bus pour Cartagène. Le mec me propose 26 000. Je suis outrée. Il baisse a 20 000, ca me parait quand meme énorme. Mais il a déjà mon sac dans les mains. Trop tard pour me battre. On part. Le voyage se passe bien. Un film d’une violence inouïe passe dans le bus. Sur un gang de Caracas. Sympa pour les enfants. 

On arrive a Baranquilla. A  mi chemin. Une belle sculpture colorée nous indique le nom de la ville. Mais derrière ça, délabrement. Des maisons en ruines sur le bord de la route, beaucoup de déchets.Et derrière ça, une ville immense. Qui crache de la fumée provenant des usines. Je voulais m’arrêter ici au début, j’ai bien fais de changer d’avis. Le bus s’arrête pour déposer des passagers. Et en reprendre d’autres. On restera comme ça une bonne heure voire plus. Il faut qu’on remplisse le bus. On repart, la nuit tombe. Il est plus de 18h. Et quelques kilomètres plus loin. On s’arrête de nouveau. On restera ici plus de trois heures. A ne pas savoir ce qu’il se passe dehors, et quand on va repartir. C’était un problème de phares si j’ai bien compris. 

On arrivera finalement a 22h30 a Cartagène, un peu fatigués. Le bus nous dépose à l’entrée de la ville. Il faut que j’aille vers le centre historique où habite Liseth. Mais à cette heure ci il n’y a plus de bus. Ah merde, j’avais pas pensé à ça moi. Des types veulent m’emmener en moto, je négocie. Et puis une maman avec ses deux enfants m’emmène avec elle dans un taxi. Ce sera plus sécure pour moi me dit-elle. Et on partage la note. Sympa. Le taxi trouvera rapidement la maison de Liseth. 10 000 COP. Pas cher à priori. J’ai eu de la chance. 

Liseth m’accueille. Me serre dans les bras, sourire aux lèvres. Elle est belle. Son appartement est petit mais parfaitement parfait. Propore, bien décoré. Il y fait bon. Ca sent bon. Elle me propose à manger et a boire. Sa maison, c’est ma maison maintenant. On discute pendant que je mange mon arepa fromage-jambon. Un petite bière. Une douche. Au dodo. Dans le même lit encore une fois. Mais deux places ce coup ci. Couchée 00h30. Heureuse.

Lundi 8 et mardi 9 juin 2015


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