dimanche 21 juin 2015

Etelvina, son sourire, son café.

Aujourd’hui c’est grass’ mat’. J’me lève a 9h30. Ca fait du bien de récupérer un peu. Petit déjeuner face à la montagne. C’est mieux que la taloche j’vous le dis moi. Les oiseaux, les paillons, la nature. Parfait. Des oeufs brouillés, du pain grillé, du raisin, un yaourt. No mas. 

Je décide d’aller marcher un peu aux alentours à pied. Il fait chaud. Je descend sévère. Il y a des bananiers, des papillons qui volent autour de moi. Des oranges, des noirs avec de grandes ailes, des petits jaunes. Encore mieux que le jardin botanique. Haha. Des citronniers, des orangers, des plans de café. Pleins de fleurs de toutes les couleurs. C’est cool. 
Je descend pas beaucoup plus, parce qu’à remonter ca va pas être évident j’me dis. Et en fait ca se fait plutôt bien. 












Je décide  de passer par la petite finca où j’avais vu le café qui séchait quand je suis arrivée. Je m’arrête, la vieille dame vient me parler. Seconde rencontre avec Etelvina. Je lui demande si je peux voir comment se passe le processus de fabrication du café. Bien sur qu’elle me dit. Elle m’explique tout. Sa fille est entrain de trier les grains. Les bons, des mauvais. Je m’y mets aussi. Vous savez quoi ? Je passerai tout l’après midi la bas. De 11h du mat à 17h30. Etelvina me fera à manger. Une soupe délicieuse, de la viande, du riz, des tomates. Je boirai quatre tasses de son café si bon. 





Etelvina, elle a 86 ans. Elle est drôle. Elle était infirmière avant. Elle a accouché plusieurs femmes. Et aujourd’hui elle donne dans le café. Elle a eu sept enfants, une est morte si j’ai bien compris. On se comprend pas trop, parce qu’elle a un fort accent et je comprends pas trop ce qu’elle me dit. Mais je kiffe. Et elle aussi. Elle me dit que personne, ni elle, ni moi, ne s’attendait à passer une journée comme ça, un ? Clairement non. Quelle belle surprise. 









Bon j’vous explique un peu le café. Fred, Jamy, ramenez vos petits culs ici. 
Le café il se récolte quand les graines sont rouges pas avant. Ca se récolte à la main, dans les champs en pente. Pas facile. En plein canard souvent. Etelvina, elle paye un mec pour le faire. Après tu le passes dans une grosse machine, qui enlève la première coque. 
Après tu le fais sécher au soleil. Je sais pas trop combien de temps par contre. Jusqu’à ce qu’il devienne un peu blanc. Et après tu fais le tri. Y a qu’en Colombie qu’ils font ça. Trier le bon grain, du mauvais. C’est pour ça qu’il est si bon le café. Parce que les graines noires, les negritas, ça altère le gout du café. Le bon grain parait il qu’il part pour l’Europe et les Etats unis. Et le mauvais, il se vend quand meme, et on en fait du café. Mais en Colombie. Il est pas cher, et moins bon parait il. C’est étrange parce que le meilleur café que j’ai bu c’est ici. 
Bref, une fois le tri fait. Tu le pile un peu, pour virer la deuxième coque. Après Etelvina elle le met dans u grand plat en argent, et elle secoue pour les coques s’envolent avec le vent. Et après tu retri pour virer les graines noires qui restent. Ensuite tu peux le faire griller. Bien fort au début, et après un peu plus doux. Pendant une heure a peu près. Pour qu’il prenne sa couleur brune. Et ensuite tu peux le moudre. Et après, t’appelles Grand mère, parce qu’elle sait faire du bon café. Haha. 
Voila ce que j’ai retenu moi. Pas sur d’avoir tout compris un.

J’ai passé une journée parfaite. A discuter avec Alejander y Sandra. Et à trier le café méticuleusement. Avec le sourire de Etelvina. Qui me tape sur l’épaule quand elle me fait une blague. On se fait un calin, j’y vais. Je reviendrai probablement demain. 
Bon du coup j’ai raté la fête de la musique à Medellin. J’ai raté les copains. Mais franchement ça valait le coup. Ces pour ce genre de moment que je suis là. Ces moments simples de partage. 

Après une bonne douche. Marcella nous fera des petits pains arabes avec du fromage. Un délice. Juste de la farine avec de la levure, de l’huile, de l’eau, du sel, du sucre. Et on rajoutera le reste de légumes que j’ai cuisiné hier. Sympa les tapas fait maison. 

Cesar et Vera ne rentreront pas si tard que ça. Accompagnée de deux filles de Baranquilla. On se fait un asador ce soir. Un barbecue quoi. Gros morceau de viande rouge, chorizo. Mais pas le même que chez nous. La c’est des saucisses aux herbes en gros. Gigantesques. On les mangera en sandwich avec les pains de Marcella. Et une sauce : criolla. Tomates, ail, poivron, oignons. Humm. Et avec le gros morceau de barbac, vin rouge chilien, patates avec sauce à l’ail, poivrons grillés, sales de tomates. On se régale. Et Marcella nous a fait un gâteau au citron en dessert. Un délice. J’en peux plus mais je peux a résister à en reprendre plusieurs fois. On rigole bien ce soir. Je fais vraiment partie de leur petit groupe, et ça fait plaisir. On dansera un peu avec Vera. On fait les abrutis. 







Et puis un peu plus tard que minuit tout le monde ira se coucher. Vera et Ceser roucoulent la haut. HA bah ca ça ricane. Santi et Marcella dorment ensemble aussi. Doucement les amoureux. Moi je suis toute seule dans mon lit je vous rappelle. Enfin non, il y a les araignées, blattes et autres insectes pour me tenir compagnie. Merci les gars. 

Samedi 20 juin 2015



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