jeudi 25 juin 2015

Faux départ et Vuelta.


Hier je devais partir de la finca, mais j’étais trop crevée. Pas la force de voyager. Et j’ai bien fait parce que du coup j’ai sauvé la vie d’Astor. Le chien des argentins. D’une noyade certaine. Le pauvre animal a genre 14 ans, la peau sur les os. Mais la c’est pas une image. C’est vraiment un squelette ambulant. Et il est tombé dans la « piscine » en essayant de boire. et comme il a autant de force qu’une mouche neurasthénique, il pouvait pas nager. du coup, ni une ni une, j’ai sorti mon maillot de bain rouge, mes faux seins et en avant. C’était ma mission du lundi visiblement.

J’ai pas de crédit téléphone, j’ai plus de bouffe, et je sais pas trop comment me rendre a Salamina; mais j’ai sauvé la vie du chien. Enfin je l’ai prolongé de quelques jours puisque ses maitres veulent le piquer, mais bon. C’est mieux que la noyade non ?

Et en plus de ça, j’ai appris a faire gnocchis. Ouais on m’arrête plus. Quand je rentre j’ouvre un resto italien. Haha. 

Aujourd’hui aussi je devais partir. A 8h30, sac a dos rempli, listo. Et Vera me demande si je veux aller faire un tour de moto cet aprèm avec Cesar et un ami a lui. A medellin. Ok. Allez je reste un jour de plus. Salamina attendra. La matinée se passe tranquillement. Et puis on apprend que Cesar s’est fait réquisitionner la moto par les flics parce qu’il était mal garé. Aouch. Mal barré pour le tour en moto. Pas grave. 

On ira voir Etelvina avec les argentins pour parler money and café. Et on filera a Santa Marta pour acheter quelques trucs. Ce soir comme je reste je veux tenter la quiche lorraine. En plus a Santa Marta il y a le Wifi gratis sur la place du village. Et il faut que j’achète du crédit de téléphone aussi. Je pense rester un bout de temps ici. On arrive avec les argentins, en voiture messieurs dames. Oui les argentins ont une bagnole. C’est avec ça qu’ils font leur petit tour. 

J’appelle ma soeur. Je vois mon petit neveu. Oh joie. Mais a peine le temps de parler du beau temps, que Vera m’appelle pour me dire que finalement Cesar est toujours chaud pour le tour en moto. Ah merde. Il est déjà 15h. La loose. Juste le temps de raccrocher, de demander aux chauffeurs de bus s’il y a un bus qui part de la place centrale pour Salamina et nous voila reparti pour la maison. J’ai pas acheté de bouffe, pas de crédit téléphone et y a pas de bus. On est bons. 

Je rejoins Vera, et nous voila parties pour Medellin. On tentera de faire du faire stop, mais il est déjà tard et on a pas trop le temps. Fuck. On prend le bus. 6000COP dans la face, aller et retour. On parlera de pas mal de trucs avec Vera. De sa cousine qui vient de décéder brutalement, de sa relation avec Cesar, de moto, de voyages. Elle est vraiment sympa cette meuf. 

On arrive a Medellin. Le bus veut pas nous emmener jusqu’à El Poblado. Obligé de prendre le métro. Et de 2000COP de plus. On arrive au Poblado. Il est déjà 17h. On avait rendez vous a 16h30. Les garçons sont pas la. Le quart d’heure colombien. Haha. Ils finissent par arriver. Cesar ,n’a pas sa 650 un peu cross de d’habitude. Il a une grosse sportive de 1000. Son pote aussi. J’vous rassure on parle moto la. Et en fait, il s’est pas fait embarquer la moto. Il a eu le temps de parler avec les flics, qu’ils l’ont laissé repartir.

J’enfile le casque. Qui m’est d’ailleurs beaucoup trop grand. Et je monte sur la Suzuki bleu d’Angel. C’est parti pour la Vuelta. Sa moto est tellement puissante que je peux pas faire autrement que m’accrocher à lui. J’ai fait fonctionner les bras encore. Putain. Tout le long du voyage je n’ai pu m’empêcher de penser : Et si on tombe la il se passe quoi ? Franchement je pense que c’est la dernière fois que je monte derrière quelqu’un en moto. La prochaine fois ce sera derrière mon Papa. Pis c’est tout. A chaque courbe, je me disais on va tomber, on va tomber, on va tomber. Ouf. Et une autre courbe. Pour moi, on allait beaucoup trop vite. Lui me rassurait, me disait qu’il savait ce qu’il faisait, qu’il ne voulait pas non plus qu’il nous arrive quelque chose. Mais alors putain, pourquoi tu vas aussi vite ? Et pourquoi tu te faufiles entre les caisses ? Et pourquoi tu doubles dans les virages ? Bordel de dieu! Je me détends un peu dans les lignes droites. Mais les courbes reviennent assez vite. Ah bah c’est la montagne les gars. Et en descente, mes poignets ont souffert. On a du se « balader » pendant deux bonnes heures. Qui m’ont paru assez longues. j’ai quand même pu profiter un peu du paysages. De la vue incroyable sur Medellin. Du coucher de soleil. Et de la ville dans la nuit. Toutes ses lumières dans la montagne. C’est magnifique.





Au bout de deux heures, on finit par poser le pied au sol. Ouf. Je suis vivante. Plus jamais ça putain. On se prend un petite bière pour fêter notre vie sauve. Haha. Les garçons nous racontent des histoires de motard. La semaine dernière, pendant une virée, a l’endroit d’où l’on vient, un de leurs amis s’est fait coupé en deux. Ha sympa. Merci de ne pas me l’avoir dit avant. Et le mec se marre en le racontant. Putain ça pourrait être toi mec. L’hallu. On restera pas longtemps car le dernier bus pour la maison est a 8h. Et faire du stop de nuit, pour moi, c’est niet. 

La route est un peu longue. On est crevées toutes les deux. Sur le chemin Vera me dit que je peux la payer elle pour Cesar. Ah merde. J’avais pas pensé à ca. Je pensais que je pouvais rester deux jours de plus sans payer plus. Je lui explique que pour moi 20 000 pour les deux jours ce serait cool. Elle en parle a Cesar. Mais comme elle n’a pas bien compris, je me retrouve a payer 40 000. Fuck. On arrive à la maison. Marcella nous a préparé un repas magnifique comme d’hab. Trop choupi. On a plus qu’à mettre les pieds sous la table. Lentilles magnifiques, salade de carottes-tomates, riz, oeufs au plat. Parfait. Et elle nous fera un gâteau au chocolat du tonerre. Le tout avec un thé de fleurs de Jamaica. Un délice. 


J’irai me coucher pas tard. Claquée. Demain c’est officiel j’me casse. David m’attend à Salamina, et j’peux pas payer des jours de plus ici. 



Lundi 22 et mardi 23 juin 2015

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