7h30. Ou putain c’est dur. Je sais pas si j’ai la mononucléose, mais j’suis claquée en ce moment.Je pousse le réveil a 8h. J’suis pas à ça près, j’ai la journée pour voyager. Je mange ce qu’il me reste à la maison : une demi banane, deux galettes de mais. No mas. Vera elle se prépare pour retourner à Medellin pour chercher une moto, encore et toujours. Que j’vous explique. Vera c’est une motarde. Et avec Cesar ils ont prévu de faire un petit tour d’Amérique du sud ensemble à moto. Mas il faut d’abord qu’elle en achète une ici. Et C’est un chouya la galère.
On se fait le chemin ensemble. Elle me demande si j’ai lu un livre qui s’appelle The big trip en Allemand. Wild en Anglais. Haa. Nan mais j’ai vu le film.
La subida est fucking dur a monter. Et il fait chaud. J’arrive en haut trempée jusqu’à la moelle. Je vais senti bon. Ils vont être contents les gens qui vont me prendre en stop. Les français sont sales, j’vais perpétuer le mythe les gars.
On se sépare la avec Vera. J’achète un gateau pour finir le p’tit dej. On n’est pas des bêtes. On attend un moment toutes les deux chacune de notre côté de la route. Mais c’est moi qui gagne. Haha. Un jeune homme en jeep, s’arrête. Il va a La Pintada. Nickel. Il s’appelle Sebastian. Et a beaucoup voyagé, il sait ce que c’est que faire du stop. Il me parle de sa région, de toutes les belles choses à faire. Et de son pays aussi. Ca me fascine cette capacité qu’on les gens d’ici à te raconter tout sur leur pays. Je me rends compte que moii je connais pas grand chose à la France finalement. Va falloir y remédier. Il est zikos, bassiste dans un groupe de Death Metal. Haha. Son frère aussi. Il est vraiment sympa. C’est ça qui est bon dans le stop. Tu rencontres des gens géniaux.
On arrive a La Pintada. Après une route bien sinueuse, mais tellement jolie. Le temps est passé vite avec Sebastian. Il est déjà 10h30. On se renseigne ensemble pour savoir comment j’peux aller à Salamina. Il me dit que je peux prendre un bus pour ?? d’ici, et après une jeep pour Salamina. Cool. Bon bin a plus Sebatsian. J’espère a bientôt. Peut être pour la fête des fleurs.
Va pour le bus. Je suis assise à côté de Sergio, un équatorien. Il est peintre. Il a voyagé et a vécu dans pleins d’endroits. De l’Asie, à l’Europe et bien sur l’Amérique du sud. Lui manque plus que l’océanie. On Parlera tout le trajet de voyage. Je lui dis que je vais en Equateur après. Si je veux j’pourrais dormir chez lui. Ouais carrément. Mais on arrivera trop rapidement à l’endroit où je dois prendre la jeep. Pas le temps d’échanger les numéros. Tant pis. Bon vent l’ami.
Je suis à La Felisa. C’est un peu comme une ville de western. Une jeune femme me dit qu’il n’y a pas de bus direct pour Salamina. Il est deja passé ce matin. Haha. Ce matin je dormais moi. Du coup va falloir que je prenne 3 jeeps différentes. Cool, ça va encore me couter un bras cette histoire.
J’attend un moment sur la chaise en plastique rouge de son restaurent. Et puis je monte a l’arrière de la jeep. Il y a deux passagers devant. Et nous on est six à l’arrière. Parqués comme des animaux. Haha. Et quatre hommes sont debout, à l’arrière de la jeep. C’est parti. Et la route de montagne. Petit chemin en terre. Cailloux. Comme dirait Johnny, ça secue. On arrive à La merced. Petite bourgade au demeurant fort sympathique. Je m’achète à manger à la boulangerie du coin. La petite grosse que je suis n’a pas réussi à se retenir. Sandwich à pâte feuilletée sucré-salé, part de gâteau, petit pain.Ca c’est du menu équilibré. Qu’est ce qu’il en dit Dukan ? Oui Dukan, on l’emmerde, mais quand même.
Jeep verte, on part. Au départ on est qu’avec de jeunes mamans et leurs filles à l’arrière. Et puis tout le monde descend. J’suis toute seule. On prend un chemin de terre. Et ce, jusqu’à la prochaine jeep. Pena rica.
Le conducteur s’arrête à côté d’une jeep rouge et me dit que c’est elle que je dois prendre pour Salamina. Merci l’artiste. Je descend. Deux gamins sont là, je leur donne à peine 20 ans. Le mec de la jeep verte leur montre leur roue arrière. Ah bah oui on a crevé la. Le temps de changer la roue avec un crick en carton pâte. Et on taille la route. Leur jeep, on dirait des voitures volées. Sur aucune d’elles, le compteur ne fonctionne. Bon certes t’as pas besoin de savoir à combien du roules, on doit pas souvent dépasser le 50. T’as des fils partout. Et tout à l’air rafistolé la dedans. La route est pas au top non plus. Avec des pierres au milieu, des branchages. Je repense à l’histoire du glissement de terrain que Vera m’a raconté hier. La route est longue, on prend beaucoup de monde. Deux gamins montent carrément sur le toit de la jeep avec leur vélo. Je crains un peu pour mon sac a dos la haut.
On arrive finalement à Salamina. C’est plus grand que ce que je pensais. J’sais pas trop où m’arrêter. Les autres membres de l’équipage me conseille le parc central. Ok. Il est 16h30. J’veux pour appeler David. Putain je capte pas. La loose. Je cherche une boutique pour pouvoir l’appeler. Alleluia.
Du coup on se retrouve devant l’ église. Il arrive à vélo super rapidement. Il habite à deux pas. Perfecto. Il me dit qu’il y a encore de ça deux jours il vivait dans une maison trop génial, plus à la campagne. Mais qu’ils ont eu des problèmes avec le proprio, et que la ils sont chez sa maman. Quand je dis ils j’veux dire Angela, leur fille de deux mois Aylin et lui. On arrive. La maison est super grande, des photos de Jesus partout. J’ai ma propre chambre et mon propre poster de Jesus. Chimba. Je rencontre Angela. C’est l’heure de la tétée. Elle est toute minuscule Aylin. Ils me racontent qu’elle a des problèmes de transit et que du coup elle pleure beaucoup. Je leur explique le massage abdominal et leur montre. Ca la calme rapidement. Tout le temps que je lui ferai des massages elle ne pleurera pas. Ils me parlent de leur voyage d’un an en vélo au Vénézuela. Puis le Brésil pour 5 mois. Eux aussi, ont vécu de création de bijoux tissés pendant leur voyage. Ils vont m’apprendre les bases m’ont ils dit. Ils vont aller vivre dans une ferme organique à Manizales bientot. Je leur dit que ça me dirait bien aussi. On verra ça. Ils sont adorables. J’vais être bien ici.
On se balladera un peu dans les rues de Salamina. Acheter quelques fruits. Du pain. Dire bonjour à sa maman au travail. On dirait qu’ils connaissent tout le monde. On s’arrête tous les deux mètres pour saluer quelqu’un. Et en plus, on a bébé, accrochée avec un tissu sur le ventre de Papa. Alors forcément ça attire les gens. C’est un petit village super joli. Avec une grande église blanche qui domine le parc central. Des rues aux balcons colorés. Une salle de billard immense. Et ce week end c’est la fête des chevaux. J’sais pas si je pourrai rester, mais ça peut être cool.
On rentre. Angela nous prépare de l’avena avec du lait et de la panela le tout mixé. Avec un peu de pain toasté à la poêle. On ressort un peu dehors. Mais la nuit est déjà tombée, et aujourd’hui le vent est très fort ici. C’est la tempête. On rentre assez rapidement. J’vais prendre une douche. A ma grande surprise elle est chaude. Un mois que j’ai pas pris une douche chaude. Que du bonheur.
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