Apres avoir dormi comme un sac dans le bus, le réveil à VAlledupar à 5h30 est un peu brutal. Je pensais pas qu’on arriverait si tôt. J’ai la tête dans le pâté.
Je descends du bus. Plutot calme à cette heure ci le terminal. Je me pose sur un banc. Je suis crade, je finis par me décider à aller me rafraichir aux toilettes. Ca fait du bien.
Je sors dehors. L’ambiance est différente. Les gens et la langue aussi. C’est marrant ça me rappelle le Bénin. Le temps qu’il fait, l’agitation dans la rue à partir de 7h, la façon dont les hommes se comportent.
Je finirai pas trouver un carrito qui m’emmènera a Riohacha. 3 heures. 3 heures de clim poussée a fond. J’ai froid.
J’arrive a RIohacha. Encore une fois c’est une grande ville. Je ne connais personne et ne sait pas comment m'y retrouver. Je demande au chauffeur de m’arrêter dans une zone ou il y a pas mal d’hôtels pour que je puisse choisir. Je sors de la caisse. Chaleur étouffante. Il me pose devant un hôtel, à 100m de la mer. Je rentre, je suis crevée et j'ai envie de me poser. Le mec m’annonce 70 000 la chambre. Pardon ? Ou 40 000 si y'a pas la clim. J’suis écoeurée c’est beaucoup trop cher, mais j’en peux plus. Vas y, ok. je fais ma lessive, je skype un peu, enfin j’essaie. Et je file me balader.
Riohacha c’est pas très beau. C’est plutôt sale. La mer est turquoise, chaude. Des cocotiers. Le sable pas si fin que ça. Je me baigne quand même avec plaisir. Ca rafraichit. J’ai froid pour la première fois ici. Y a des vagues. Assez fortes, je pensais pas. Il y a des animaux que je n’avais jamais vu. Des oiseaux immenses, des hérons. Sur le bord de la route des vendeurs de sacs en crochet colorés. C’est la tradition ici. Ces petits sacs sont typiques de la Guajira. Un jeune homme rencontré dans l’âpres midi me l’expliquera.
On ira sur le ponton ensemble. Des jeunes hommes pêchent. J’ai envie d’apprendre aussi. Mais pas ici. On verra plus tard. IL fait si chaud. Je rentrerai peu de temps après me laver pour la deuxième fois de la journée. C’est fou comme les priorités changent niveau douche. A El Cocuy je rêvais d’une douche chaude. Ici, je suis dégoutée quand elle l’est. Je veux de la fraicheur.
Le soir, j’irai boire un verre avec un couchsurfer, BAdi. Il est sympa. ON se boit un jus, une bière, on mange un petit truc. Enfin un petit truc. Un salchipapa je crois. Pas certaine du nom. Haha. En gros, dans le fond t'as des frites. Par dessus deux sortes de saucisses en morceaux. Des patates. Et par dessus tout ça du choux je crois. Avec une sauce. ET bim. On passera deux heures ensemble. La musique résonne dans la ville. Ca c’est rafraichit. Le vent est agréable.
Troisième douche de la journée. Je ne me coucherai pas tard. Ventilo a fond les ballons. J’ai ma foi bien dormi.
Lendemain, levée tot comme d’habitude.Je fais mon sac, et pars acheter quelques trucs pour le petit dej. Les rues en arrière de la mer sont sympas. Il y a un petit parc en face d’une église. C'est chouette. Pleins de gens sont là sur les bancs. Surtout des hommes. Ca discute. Ca rigole. Je m’assois aussi pour manger mon gateau au chocolat et ma pomme. Un jeune homme s’assoit en face de moi et chante. Haha. The voice à 11h du mat’. Cool. J’adore ton univers, j’te veux dans mon équipe.
Et puis, tiens, un iguane. Trop canon. Il grimpe dans l’arbre. Cool.
Je repartirai pour Palomino, finalement pas si déçue de Riohacha.
Bus pour Palomino. J’attendrai deux heures dans le terminal. Sûre de m’être fait arnaquer par le mec qui m’a vendu le ticket. Mais non je monterai dans le bus. Un film passe : Taken. Doublage espagnol, sous titre arabe. Désolé Liam Nisson, mais on dirait que tu joues dans une Télénovela mon vieux.
J'arrive à Palomino. La, comme ça, ça a pas l'air bandant. Mon couchsurfer de Santa Marta m’a conseillée un camping pas cher. Un mec en taxi moto s’arrête. Il a l’air de savoir où c’est. Cool. On prend un chemin direction la mer. C’est chouette finalement. Sur la route, des tonnes de gringos avec des sac à dos. Ah ouais, y’a du touristes au mètre carré.
J’arrive. Le camping paye pas de mine. Y a un couple qui mange sur une table en bois, sous un espèce de au vent fait de bois et d'une bache noire. Des hamacs autour. Easy. « T’es française? ». Haha. Ca se voit à ce point. Mon sac quechua m’a trahi. Ils sont français aussi. Et sur la fin du voyage. Dans 10 jours terminé. Décidément. Tous les backpakers que je croise, terminent leur voyage. Pas de bol, Jean-Paul . La propriétaire n’est pas la. Je la paierai plus tard. Je minstalle plante la tente. A l’ombre. Il fait chaud. Petite douche. Ca faisait longtemps. Elle donne dehors. C’est génial de sa laver à l’air libre.
Je file vers le village pour m’acheter des trucs à manger. Sur le bord de la route, un mec dans un food truck m’alpague. CA m’intrigue. Il fait de la bouffe végétarienne. Il parle français, en plus de l’espagnol, du portugais et de l’anglais. Carlos. 50 ans. Normalement designer. Je gouterai ces paninis, on discutera da la vie, de son sens, de pleins de trucs. J’y passerai l’apres midi.
Des gens s’arrêtent, discutent, mangent un bout.
FAut que j'aille m'acheter de l’eau. On se retrouve après pour aller boire un coup ? Ok.
Je le rejoindrai sur les coups de 18h. On file à sa maison. De l’autre côté de la grande route. Côté pauvre. C’est une baraque qu’il squatte un peu. Sommaire. Du béton, des pièces, un peu d’électricité. On se fout dans la camion. Y a de la zik, on est sur la terrasse du truck. ET la. Badaboum. Un énorme orage éclate. Eclairs de malade, tonnerre fracassant, pluie torrentielle. On s’en fout on est à l’abri. Tout le village est plongé dans le noir. Mais nous on a des panneaux solaires sur le camion. On a la luz. On se bouffera des lasagnes végétariennes et on se boira quelques bières. On refera le monde, on se marrera. Et il me ramènera sur les coups de 22h.
Les français font une soirée avec d’autres français. Un couple encore. Qui rentre bientôt aussi. On passera la soirée à parler de voyage, de politiques. 1h30 déjà ? Demain debout 6h30 a cause du soleil qui tape. On va dodo. Après une douche of course. Haha.
Jeudi 4 et vendredi 5 juin 2015
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