Ca faisait longtemps que je ne m’étais pas levée aussi tôt. 7h. Pour pouvoir appeler un peu tout le monde sur skype. Ma mère, ma soeur, et Ophélie pour qu’on cause un peu de l’Equateur. D’avoir parler à tout ce beau monde, ça m’a mis un petit coup. Un petit coup de blues. Comme j’en ai souvent. Encore plus souvent quand je suis dans une ville sans connaitre personne. On s’est loupé de peu avec une couchsurfeuse. Dommage. Je déjeune des faux coco pops, une grenade, une brioche avec de la marmelade de goyave et un ananas entier. Ma mère me dit qu’elle aimerait être là pour le partager avec moi. Je t’attends Maman. De pied ferme. Haha.
Je veux pour partir, je paye. Et le mec de l’hotel me dit que le petit dejeuner était inclus. Il est 11h. J’peux encore le prendre. Cool, ca me fera économiser un déjeuner. J’me prends une petit calendo paisa. Impec. Ca va me tenir au corps. Et un chocolat à l’eau. Bof.
Je pars tout de même pour faire un tour dans la ville. Histoire de voir un peu à quoi ressemble Manizales quand meme. Je file en direction du centre à pied. Je marche bien deux bonnes heures. Comme à chaque fois, la première impression sur la ville est mitigée quand je suis seule. Mais une fois que j’arpente les rues, je kiffe. Elle est sympa en fait cette ville. Elle est vivante. Je demande mon chemin à une demoiselle. Constanza. On discute toutes les deux. Elle est de Cali. Et elle me dit que c’est une ville dangereuse avec beaucoup de narco traficant. Que je peux me faire enlever, voler. Et que toute seule c’est pas prudent. Haha. Sacré elle. Moi j’ai pas peur des guerilleros. Et je pense même que ce ne sont pas eux les vrais méchants. Mais le gouvernement. Bref. Elle me laisse son numéro si j’ai jamais j’ai besoin de quoi que ce soit. Comment voulez vous que j ‘ai peur de quoi que ce soit. Les gens sont tellement sympa.
La rue par laquelle je passe est très animée. Il y a beaucoup de boutiques. Je suis surtout surprise par le nombre de boutique de tatouages. Cool. Le centre en lui même est joli. La montagne l’entoure. Il y a un espece de téléphérique. Il y a pleins de maisons dans la montagne. J’aime bien. Mais il y a aussi beaucoup de maisons un peu délabrés. Sur la place de l’église, un mec veut me vendre des cahier de vacances. Haha. Je suis trop vieille pour ça mon vieux. Ha non. C’est des cahiers de jeux. Haha. Qu’elle est gourde. Mais j’en ai pas besoin non plus. Je refais le chemin en sens inverse pour rentrer. Je m’arrête manger un gateau. On n’est pas des bêtes. Impossible de comprendre ce que c’est. Je croyais que c’était un gateau à la banane. Mais non. Elle me dit qu’il y a pas de fruits dedans. Ca a un peu le gout de canelle. Et ca a une texture de flanc. J’me régale. Mais je sais pas ce que je mange. Je passe par un centre commercial. Il y a un ciné. Et je me ferai bien le dernier pixar. Mais la scéance est trop tard. Tanpis. Une prochaine fois.
Je rentre à l’hotel. Petite pause internet. Je discute un peu avec une des filles de l’hotel. On rigole bien. Elle est drôle. Et elle connaissait la couchsurfeuse. Dommage qu’on n’est pas discuté plus tôt. Je vais prendre le bus pour aller au terminal. Je demande mon chemin à un monsieur avec un chien. Devant le parc c’est bien pour attendre me dit il. Il attendra avec moi que je monte dans le bus. Merci. J’admire la vue de la ville en hauteur. Au terminal, je trouve assez vite un bus pour Santa Rosa de Cabal pour seulement 6000COP. Cadeau.
On passe quelque villages. Pas ma came. Mais la vue est toujours aussi belle sur la montagne. J’arrive au bout d’une heure à Santa Rosa. J’avais dis 16h, il est 17h30. Bon. Je m’acclimate au pays. Haha. Le conducteur de bus, m’indisque que je dois monter la côté pour arriver au parc principale. Il fait chaud, j’en chie un peu. Ca monte sévère. J’appelle José, ou Daniel comme tu veux. Ca me fascine ça. Il choisisse leur prénom selon les gens c’est marrant. Il me rejoint assez vite sur les marches de l’église.
On fait d’abord un détour par son atelier. Ouais il est prof de dessin, de peinture et de photo. Il a 24 ans, bientôt 25. Il en fait 19. Je vois ses oeuvres. Waouw. Pas de doute, il a du talent. J’aime particulièrement le tableau pas encore achevé de sa petite nièce avec un nez de clown. Moi et le cirque.
On file ensuite chez lui. Il habite avec ses parents et sa petite soeur. Sa petite soeur aussi peint. Ses peintures sont comme des photos. Super puissantes. Décidément dans la famille, pas trop de talent ça va. Je demanderai a José si ses parents ont du talent comme ça aussi. Mais non. Juste les deux petits derniers de la fraterie de 4.
J’ai ma chambre à moi toute seule. Grand luxe. J’me douche vite fait et on ressort tous les deux. Il m’emmène dans une pâtisserie pour que je goute le meilleur café de la ville. Et au passage on se prend un dessert. Un gateau au chocolat, les gars, un rêve. Le café aussi super bon. Il m’explique qu’ici ils ont deux records du monde : le maximum de tasse de café bues en même temps (70 000 je crois mais plus sure) et le plus grand chorizo. Haha.
Il me fait visiter un peu la ville mais de nuit : l’église avec un énorme vitrail, le parc principal, un atelier de musique d’amis. On va se prendre une bière dans le bar d’un ami à lui. On en profite pour mater le match de foot Paraguay - Argentine. Match de fou. Du buts à gogo. Argentine a gagné 6 à 1. Pas évident pour les paraguayens. Mais c’était cool de voir ça.
Apres on va se manger un chorizo. Bah oui quand même. Le deuxième meilleur de la ville parait-il. Pas mauvais oui, mais ça casse pas cinq pattes à un cochon. Haha.
Et on va danser un peu la salsa. On va dans un bar. On est encore les seuls a vouloir danser. Ah non. On est vite accompagnés par des amis à lui. Et une vieille dame qui danse toute seule. José me dit qu’elle est folle. Moi elle m’a juste l’air d’aimer la danse. José m’apprend quelques pas, j’me débrouille mieux qu’avant. Mais c’est pas gagné. Eux ils ont trop la classe quand ils dansent. Alala. On discutera aussi du monde et de ses injustices. Pour changer. J’apprends que pour venir en France (ou en Europe, espace Shengen oblige) ils doivent payer 300 dollards. Et après avoir payé ils passent un espèce d’entretien. Et que quasiment à tous les coups, l’ambassade te refuse ton visa. Et ne te rends pas ton pognon. Z ‘y croyez sérieux ? Les seules façons d’être accepté sont : avoir beaucoup d’argent, aller étudier là bas ou avoir une « invitation » d’un européen écrite à l’ambassade. Demain je commence les lettres. HAha. Bref, je m’indigne. On parle films, musiques, livres, voyages. On s’entend bien tous les deux. Et on rigole bien. Il connait pas mal de films français, notamment comme d’hab’ « Le fabuleux destin d’Amélie Poulain ». Jean Pierre il est connu ici. Et surtout « Jeux d’enfants ». Ouf.
Après deux bières et quelques salsas endiablées, on retourne au bar de son pote. Il me fait visiter un peu. Ah c’est pas qu’un bar. Il y a une petite salle de ciné pour le cinéma d’arts et d’essai. Des oeuvres de José au mur. Quelques antiquités. La déco est chanmé. Et dehors, une terasse. C’est canon. On discute tous ensemble. José fait une caricature de moi. Putain j’ai cette gueule, cimer. On parle musique. Ils me parlent de Zaz. Encore. Et d’Alizée. Putain Alizée sérieux. C’est marrant parce que le matin, je lisais sur un blog, que la photo d’Alizée était utilisée pour faire la publicité des cabinet d’orthodontie. Haha. La meuf est partout.
On rentrera vers minuit de bonne humeur. Je me coucherai dans la chaleur de ma chambre.
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