vendredi 24 juillet 2015

Cali, ses rues et ses mojitos.

Les deux derniers jours a Santa Rosa sont passés vite. On a fait notre petite vie là bas, entre bouffe, art, danse, virée dans les bars et marche dans la ville. 

Mardi c’était le jour du départ. Il faut que j’avance un peu, dans une semaine je dois être en Equateur. Mais petit problème ce matin. Le couchsurfer qui devait m’accueillir a Cali ne répond pas. J’ai beau le harceler de textos, appels, messages whatssap et sur le site du couchsurfing : nada. Ah. Comment on fait ? Je ne veux pas arriver à Cali sans connaitre personne. Et il faut que je quitte Santa Rosa, sinon la mère de Daniel va probablement me buter dans mon sommeil. Haha. Du coup je décide d’aller chercher tous les couchsurfers de Cali qui se sont connectés il y a quelques heures sur le site et de leur envoyer des demandes d’hebergements. Et bim. En a peine une demi heure Luis me répond. Il est ok pour m’heberger. Que je ne m’inquiète pas, il sera  la .. *toujours pour moi. Prêt a faire des folies, je serai *  Hum, Lorie, calme toi . Bref, avec ma chance habituel, tout va bien finalemet et je peux partir sereine. 

On mange chez Daniel le midi, avec toute la famille. Et la cousine qui vit aux Etats Unis. Elle revient de se faire opérer la bas : abdominoplastie. Elle est marrante. 
L’heure du départ arrive vite. 14h, il faut que je prenne le bus si je veux pas tomber dans la nuit. Au revoir larmoyant avec Daniel. Nan j’déconne. Un calin et je monte dans le bus. Tchuss l’ami. 

J’arrive a Pereira sans embuche. Me trouve un bus pour Cali a 25 000. Le trajet se passe bien. J’aime toujours autant voyager en bus, toute seule. Ecouter la musique du bus ou la mienne. Et voir les paysages défiler. Sentir l’air qui rentre par la fenêtre sur mon visage. J’ai en plus eu droit à un magnifique coucher de soleil sur la montagne. Couleurs à couper le souffle. Des rouges, des orangés, des bleus, des violets. 

J’arriverai finalement à Cali de nuit. Aouch. J’vous explique mon appréhension. Ces derniers jours au journal télévisé, il y a eu pas mal de nouvelles sur Cali : la violence, les attentats. Et les gens que j’ai pu croiser sur ma route m’ont beaucoup dit que Cali était dangereuse, et bla bla bla. Du coup, bah ils ont réussi à me mettre des doutes. Mais en vrai, oui j’ai tout ça dans un coin de ma tête mais j’ai pas peur du tout. Luis m’a donné les indications pour que je puisse arrivé chez lui. Seul hic : je dois trouver une carte de bus. Et ça, c’est toujours tout un programme. Je demande à pas mal de monde dans le terminal, personne ne sait. Je décide d’aller à la station de bus MIO, on verra bien. MIO, c’est le nom des bus là bas. Comme le TRANSMILENIO à Bogota. Bref. Je demande mon chemin pour savoir où est la station Versalles. Je me trompe de chemin au début pour pas changer. Je fini par trouver la station de bus. Je demande une carte, la meuf a pas l’air de comprendre ce que je veux. Elle finit par me faire attendre sur le côté de la file. Et va plus tard me chercher une carte pour un passage. Quand elle me reprend pour me faire payer, les femmes de la file ont l’air de râler. Nan, mais j’vous passe pas devant les meufs. J’etais devant. Haha. 

Je grimpe dans le bus E21 qui arrive assez vite. Je ne comprends pas tout de suite comment on sait dans quelles stations on arrive. Et au bout d’un moment, j’entends une petite voix de femme qui nous indique le nom des stations. Pas facile de capter ce qu’elle dit mais je vais y arriver. 
Mais non. Le bus s’arrête au bout de trois stations. On est arrivés au terminal. Et merde, j’ai pas pris le bus dans le bon sens. Une jeune fille doit lire le désarroi dans mes yeux, et me vient en aide. Elle m’explique où je dois attendre pour reprendre un bus dans l’autre sens. Mais faut que je re paye ? Non. Ah, bah ça c’est bien. Je finis par monter dans le bon bus. Arrive à entendre que l’on va s’arrêter à station « Estadio ». Descend. Appelle Luis. Qui vient assez rapidement me chercher. « J’ai un tshirt jaune » qu’il me dit. « T’inquiète tu peux pas me louper, j’ai un énorme sac bleu sur le dos » que je lui répond. Haha. 

Le courant passe rapidement très bien. On parle de pleins de trucs. Et on se marre bien. 

Il fait pas si chaud que ça dans cette ville. On m’avait annoncé que Cali était un four. Moi je trouve qu’il fait bon. Il y a une petite bise qui fait du bien. Je verrai demain quand il fera jour, mais là c’est cool. On passe l’appart, pour déposer mes affaires. C’est cool ici. Moderne et tout. Je vais dormir sur le canap du salon. Impec. 
On resort rapidement, car il faut qu’on passe chez sa soeur pour qu’il récupère son linge propre. La petite famille trop adorable. Et super intéressée. Ils me posent pleins de questions. Et ils ont une petie fille, Ariana. Un amour. Tellement belle, et a l’air très très drole. J’espère les revoir avant de partir. On repart, non seulement avec les vêtement propres, mais avec deux sacs de courses. Haha. Sa mère qui a peur que Luis ne mange pas à sa faim. Haha. Comme toi, Maman. 

On fait un petit tour en caisse de la ville. Cali by night en Kia. Haha. La petite soeur du Paris by night en Opel vectra. C’est chouette. Moi je l’aime bien cette ville, et je me sens pas en insécurité du tout. On finit par rentrer. Pâtes au thon. On parle ciné, musique. Et on va dodo. 


Le lendemain matin, mission du jour trouver une laverie. On en trouve une assez rapidement avec Luis, et pas cher du tout. Je vais avoir des fringues propres-euh. Nananèreuh. Petit bonheur du quotidien. On va boire un jus de fruits avec Luis. Sans trop de saveur. Mais ca rafraichit. Et puis, il retourne bosser. Oui faut pas déconner quand même.  

Moi j’vais aller faire un tour dans le centre historique un peu. Luis m’a expliqué a peu près comment y aller. Reste plus qu’à pas me perdre. 

Je marche le long de la route principale. Joyeuse surprise : il y a beaucoup de graffitis et de peintures murales dans la ville. Merci les artistes. C’est chouette.




 Après, il y a pas mal de pauvreté dans la rue. Plus qu’ailleurs je trouve. Pas mal de jeunes hommes qui dorment par terre. C’est vrai que c’est peut etre un peu moins que secure qu’ailleurs. Niveau chaleur par contre, bien. Il y a un peu de soleil, mais c’est gérable. Autre jolie surprise : la verdure. C’est une ville avec pleins d’arbres partout, c’est très vert. Et c’est beau. En plus, ce sont mes arbres préférés. Je suis les indications de Luis, et arrive dans des rues bondées. CA s’agite dans tous les coins. C’est une zone marchande visiblement. Que des boutiques, des restos et des vendeurs ambulants. Musique, discussions, cris. C’est vivant. C’est un peu délabré. Mais l’ambiance est chouette. Je marche longtemps, sans trouver le centre historique. Je fais demi tour et m’arrête manger dans un comedor. J’me régale. 

Et puis, en repartant, je me laisse porter par mes pas. Je marche, en suivant mon instinct. Oh, un graff. Je m’approche. J’en vois d’autres, je continue. J’arrive dans un quartier un peu pauvre. Je reste pas longtemps. Et au loin j’aperçois une église. J’crois que je suis arrivée au centre historique finalement. Trop forte. 

La place principale est jolie. Il y a des fleurs violettes. Le petit pont qui passe au dessus de la rivière est mignon aussi. Je me pause dans le parc sur un banc. On est bien là. 







De loin, on peut apercevoir la petite montagne avec trois croix en son sommet. On va aller marcher la bas samedi je crois. 


Et puis je vais me balader dans le centre. Les bâtiments sont jolis. La aussi, c’est l’effervescence. Un groupe de papis jouent de la musique avec une voiture-instruments. Que des instruments de musique avec des objets du quotidien recyclés, ou des déchets. Ils dansent autour de la cariole, chantent. 

J’me pause sur une autre place. Blindée de pigeons. Les enfants s’amusent à leur courir après. Leur donnent des graines de mais à manger. Des vendeurs ambulants viennent me parler. Ils sont sympas. J’achètent deux bracelets à un. 







Et puis je reprends le chemin de l’appart. J’arrive à ne pas craquer et à ne pas rentrer dans une boulangerie. Haha. Bon, c’est le premier jour, un. On connait les limites de ma volonté. 

Je m’arrête dans un parc situé en hauteur. Le parc de l’artisanat. Super chouette. Et on domine la ville. C’est une belle vue. 









Je passe récupérer mon linge. Hummm. Il sent bon. Ca faisait longtemps. Et j’essaie de retrouver l’appart. Je vais dans la rue que je pensais être la bonne. Mais ne reconnais pas l’appart. 
Je fais demi tour, me perds une autre fois, et vais au bureau de Luis, ou Lucho pour les intimes. Il m’amène à l’appart. Ha bah 
si, j’étais dans la bonne rue en fait. Quel boulet. 
Petite douche. Et je rejoins Lucho pour aller boire un coup. On restera ici jusqu’à minuit a peu près. A parler de pleins de choses super intéressantes. A boire de la bière, et à finir par des mojitos. Plus l’habitude Tata. On rentre à l’appart, on se mange des céréales. On danse un peu. Faut bien que je lui montre de quoi je suis capable. Il est agréablement surpris. Il pensait vraiment que j’étais une quiche. Bah je suis la première française qu’il rencontre. Il se faisait des idées forcément. OK, test passé. On va pouvoir aller danser sans craintes ce week end. Haha. 
On se couche. Les mojitos me font m’endormir en 1 min montre en main. 



Lundi 20 juillet au mercredi 22 juillet 2015



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