mercredi 8 juillet 2015

Problemes de coeur et tiramisu.

Les jours passés ont été un peu difficiles. Mes douleurs ont joué au yoyo. Pourtant on peut pas dire que j'ai trop forcé. Journée à base de grasse mat'. De marches plutôt tranquilles dans la ville. De déjeuners copieux. Dont un platano con queso. OMG.  


Platano con queso. Soit Banane plantin avec du fromage.




Mais lundi, ca faisait trop mal. Je décide d'aller passer la fameuse radiographie. Mais finalement, il n'y a pas qu'a Pereira qu'on peut se faire faire tirer le portait. Enfin le thorax finalement. On va a la clinique avec les copains. Je paye 51000. C'est assez étrange de payer pour se faire soigner. Pas l'habitude. Mais normalement moi je vais me faire rembourser. On a quand même de la chance en France. C'est tellement naturel de ne pas payer pour des soins. Comme boire de l'eau du robinet. Haha. Ici, tout change. Bref, je m'égare.





On attend un peu, mais on passe finalement assez vite. Le matos est d'époque. Mais ca a l'air de bien fonctionner. Les résultats ne pourront être interprétés que jeudi. Hum. Ok. Bah sinon, j'achète une maison ici. Et le labrador et le Kangoo et on n'en parle plus, un. Les copains infirmiers d'ici sont surs que c'est une inflammation de la plèvre ou un truc du genre. Plus de 10 ans d'expérience. Je les écoute. Je commence à prendre les traitements anti inflammatoires. Le médecin m'en a prescrit aussi après tout. 

Les médicaments ont l'air de faire effet. Mardi je décide d'aller récupérer ma radio, comme m'avait donné rendez vous la chica. J'y vais avec un ami de Daniel. La porte de la radio est fermée avec un cadenas : chelou. On demande a un médecin qui passe. La chica s'est fait mal aux genoux et s'est barré plus tôt que prévu. Personne pour la remplacer. Z'avaient pas de pool il parait. Haha. 
J'ai finalement les résultats Mercredi matin, trop tôt pour être honnête.  Mes bronches se sont obstruées, et l'air des alvéoles s'est barré entre les poumons et la plèvre. Une sorte de micro pneumothorax je crois. Sur fond de micro crise d'asthme. Chelou. J'ai pas tout capté. On va voir, comment ça évolue. Mais ca va mieux en tout cas. 

Hier j'ai passé une journée parfaite. Avec un pote de Daniel, Daniel. Haha. Non j'ai pas fait de faute de frappe. Tout le monde s'appelle Daniel. Haha. Il m'emmènera a un endroit où on domine la ville : T. Mais le temps de chiottes du jour fait que la pluie cache la vue sur Manizales par exemple. Mais la vue sur Santa Rosa et Pereira est chouette. La pluie nous chasse rapidement. Et on file là où il travaille les week ends et vacances. Ah oui, je vous l'ai pas présenté ? Pardon, je manque a toutes mes taches. Il s'appelle donc Daniel Fernando. Mais lui il se fait appelé que Daniel. Il a 27 ans, a un petit garçon de six ans. Séparé de la maman depuis quatre ans. Pas vraiment prémédité ce petit, mais aujourd'hui une joie de tous les instants visiblement. Il a donc repris ces études en agronomie il y a peu. Et sa passion, c'est le café. Et là où il taffe c'est un espèce de restaurent où il font du café. Quasiment toutes les étapes. On passera l'aprèm là bas jusque tard dans la soirée. Le lieu est vraiment bourré de charme. Y a une coupure d'électricité aujourd'hui. Ca augmente l'ambiance cocooning. Et en plus on s'entend vraiment bien tous les deux. Ce qui ne gâche rien. Il me montre comment il font le café ici. Ils reçoivent le grain avec la deuxième coque. Ils le passent dans une machine qui enlèvent cette coque. Puis dans une autre qui va toaster le grain a la perfection. Ni trop, ni pas assez. Et puis ils moulent tout ça dans une autre machine. Et ce café, il est parfait. Il sent magnifiquement bon. Un peu chocolaté. Et ensuite, ce café moulu le prépare dans un chimist. On met un filtre. On nettoie d'abord le filtre avec l'eau chaude, pour ne pas que le café est le gout du papier. Et puis on met le café moulu. A peu près 7g de café pour 100ml d'eau chaude. Et on laisse "infuser" 8 minutes, pas plus. Servez. Dégustez. What else ? Merci Georges de cette intervention. Trop aimable. 
On se boira trois café comme ça. Et on dégustera un tiramisu orgasmique. Et puis, ils ont les meilleurs chorizo du village ici, alors pourquoi s'en priver ? 













Daniel (l'autre haha), nous appelle. Faut qu'on le rejoigne. Roo bah on était bien nous là. On le récupère finalement avec une amie de Medellin, Luisa. Chanteuse lyrique. Elle ne voudra pas nous chanter de chanson. A mon grand désespoir. On ira faire un tour a Pereira. Les autres reprennent du café, glacé. Un délice. Dans des verres a vin. Haha. On rentrera pas tard. Deux films français avec Daniel plus tard. Amélie Poulain. Un gamin à vélo. Les deux géniaux. Discussion. Rigolades. On se couche a 4h du mat'. Penard, j'me lève dans 3h30 pour aller chercher ma radio. Fuck. 

Aujourd'hui mercredi, je voulais quitter le village. Mais c'est un peu dur de dire au revoir a Daniel et j'suis surtout claquasse maracasse. Et j'apprend que le dernier bus pour salento est a 16h30 a Pereira. J'ai pas la force de me bouger le fion. Et j'ai pas envie de dire au revoir a la hate à Daniel. Le hic, c'est qu'il y a une cousine qui arrive aujourd'hui et je dois laisser "ma chambre". Daniel me propose de dormir a l'atelier. Je prends. 

On se balade la fin de journée avec Daniel dans la ville. On matte le coucher de soleil du parc de la ville, en hauteur. Daniel doit y aller. Je lui dis que je veux rester toute seule un peu ici. C’est pas l’endroit le plus safe de Santa Rosa, il me dit de faire attention. T’inquiète bébé. Tata elle a pris des cours de self défense. Haha. CA suffit les rires moqueurs. La dernière fois que j’ai essayé de les mettre en pratique j’étais juste pas concentrée. Bref. 

Je reste ici toute seule à regarder les étoiles et à penser. A penser à ma vie, a ce que j’ai accompli, ce que je sais faire. Ce que je suis capable d’apprendre aux gens. La réponse est simple : Nada. J’me démerde dans pas mal de trucs, mais j’excelle dans que dalle. La danse, le chant, la peinture, le dessin, la cuisine, un sport ou je ne sais quoi encore. Je prends pas le temps de me fixer. J’ai envie de tout découvrir, résultat je ne sais rien faire vraiment. Perdue, dans mes pensées, un jeune homme vient me parler. Il me dit de ne pas trainer la toute seule. On discute. Il est cuisinier et s’intéresse aux cuisines du monde. On parle un moment tous les deux. C’est quand même plus facile de rencontrer du monde toute seule. La preuve aujourd’hui. 

Je finis par prendre le chemin pour rejoindre Daniel. La ville est en effervescence. Ca me plait. Ses lumières, ses gens. Je rentre dans l’église du village. Je sillonne les rues. Et puis, je finis par rejoindre Daniel au café. Mais il s’inquiétait un peu et est parti me chercher. Haha. 
Je discute avec une jeune fille de seize ans au bar, adorable. 

On part avec Daniel, on mange un bout, et on file voir une pièce de théâtre dans un bar. Sur la vie des habitants d’un village typique de la campagne du coin. Drôle, et hyper intéressant. Je ne comprends pas tout tout, mais ca va. Elle est bien cette ville culturellement. Ca bouge pas mal. Et ca va continuer de bouger. Daniel et ses copains ont pleins d’idées. C’est bien les jeunes. 


On ne se couchera pas tard. Sur le sol de l’atelier. Moi sur mon matelas gonflable. Daniel sur le sien. Avec un trou. Deux heures plus tard, il sera finalement contre le carrelage. Haha. Bonne nuit les petits. 

Dimanche 5 juillet a mercredi 8 juillet 2015. 

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