Vallee de Cocora, colibris et torta de pina.

Ce matin j’aurai bien aimé dormir plus. J’ai dormi comme un bébé. J’ai enfin rattrapé mon sommeil en retard. Ca fait du bien. Mais il faut qu’on prenne une jeep à 7h30 sur la place du village pour aller faire une petite randonnée dans la vallée de Cocora avec Felipe. Du coup debout 7h. J’enfile mes fringues. J’essaie de me décoller les yeux avec l’eau du robinet. Et on va déjeuner. Un café, un petit pain, un croissant. Et en avant guingan. On arrive pile à l’heure pour prendre la jeep. C’est parti let’s go, en avant les amis. Merci Dora. « Sac a dos, sac à d.. ». *coup de pelle*. Hum. Pardon. 

J ‘essaie de me réveiller en douceur pendant le trajet. Toujours compliqué pour moi le matin. Il me faut bien une bonne heure avant d’être au top de moi même. Pas mal de touristes aussi ici. Des qui marchent, d’autres à cheval. C’est LE truc a faire ici. Donc bon.

On commence à marcher. On traverse la vallée. Il y a un petit vent, fait pas chaud chaud. On commence la route à 1800m d’altitude. On discute cinéma avec Felipe. Les films qu’on a aimé. Les autres qui sont des daubes. On ricane. J’me rends compte qu’il y a pleins de films que je n’ai pas vu. Ca va pas du tout ça Magnon. 

Et puis on arrive dans la jungle. Il y a une rivière qui forme des petites cascades. Des papillons partout. C’est chouette. On grimpe sévère. Jusqu’à la ferme des colibris a Acaime. 2600m d’altitude. Penard. 

C’est tout petit. Mais les colibris sont magnifiques. Leurs couleurs sublimes. Et leur ballet incroyable. J’suis fan. Chocolat con queso offert à l’arrivée. Sympa. On reste ici un moment. Un cusumbo s’invite. Me demandez pas la traduction aucune idée. Mais c’est trop mignon non ? 

On reprend la route. On fait demi tour, et on prend un autre chemin. On monte encore plus. Pfiouu. Pas évident. Mais la route est belle au milieu de la forêt. On peut voir le pic de la montagne tout près. Waouw. On arrive a une petite ferme. On se pause la pour déguster nos fruits et nos petits pains. On est bien face à la montagne. 

Et on repart vers Salento. Chemin sympa. Vue sympa. Papillon sympas. Oiseaux sympas. Felipe sympa. On se pause un peu pour faire une sieste face à la vallée de Cocora. C’est tranquille. Idéal pour se reposer. 

On arrive au point de départ de la jeep. On part assez vite pour Salento. Sur le chemin, un cheval à terre. Il a l’air de souffrir. Ca me fait de la peine. Je n’aime beaucoup ces tours qui utilisent des chevaux. J’ai toujours l’impression qu’ils ne sont pas très bien traités. 

On arrivera a Salento un peu avant 15h. Juste a temps pour pouvoir être servi pour le déjeuner. Haha. Comme hier, un couple après nous se fait refouler. Aujourd’hui c’est chorizo. Avec pleins pleins d’accompagnement. J’ai une assiette immense. On parle de pleins de trucs avec Felipe. J’apprends que sa petite soeur de 21 ans est tombée enceinte. C’est pas forcément une super nouvelle. J’en profite pour parler avortement. Ici, c’est encore illégal. C’est en pourparler pour le légaliser, mais à ce jour tu peux avorter légalement que pour 3 raisons. Viol, malformation de l’enfant, risque vital pour la maman. No mas. Aouch. Pas facile pour les jeunes files. Mais a priori, la pilule est plutôt facile d’accès. 

Après le repas, on va dans un cyber. Faut que je rassure la petite famille. Les copains m’appellent des Francos. J’aimerai être la bas ces quelques jours, pour profiter avec eux. Comme l’année dernière. Ce genre de truc c’est pas évident. Mais bon. J’ai pu les voir un peu. Mes parents aussi. Nickel. 

On va a la maison pour voir ce qui manque pour faire un gâteau a l’ananas. Au passage, on passe devant un groupe de musique qui joue dans la rue. Un violon, un violoncelle, un cajon. Super génial. Toque 29. J’vous le conseille. Et on s’arrête dans un café, prendre une petite infusion aux fruits. Avec des morceaux d’ananas. Un régal. Dans le café, il y a deux jeunes qui jouent de la guitare et qui chantent. Des tableaux au mur représentant Don Quichotte. Des bougeoires canons. J’aime bien. 

Il manque pas grand chose pour le gateau. On va au magasin. On craque pour une bouteille de rosé et du Crunch. Humm. On file à la maison. Et je tente le gateau au yahourt. On met l’ananas frais dedans. La pâte est bonne. Felipe lave le saladier avant que j’ai le temps de le lécher. Le plat.  Haha. Trop déçue. C’est ce que je préfère quand je fais un gateau. 

Pendant que le gateau cuit (enfin.. ) on se fait des parties d’échecs. Je progresse un peu. Mais c’est po facile. Mon gateau restera plus d’une heure au four. Cramé à l’extérieur et cru à l’intérieur. Un régal pour les papilles. Et encore une fois il a pas gonflé. S’il vous plait, masterchef et autre Philipe Echevest, venez à mon secours. J’suis une catastrophe ambulante. Haha. Ca me valera de la chambre pour le reste de la soirée. En plus on s’est fait un yam pour reposer nos esprits, j’ai réussi à perdre aussi. Ma vie est un échec permanent. Haha. 

Trop crevée pour sortir, on se fait un film. Hostel II en anglais messieurs dames.  Je comprends à peu près tout. Pas le film de l’année, mais divertissant. 

Un banane, un bout de pain, au lit la Magnon. 

Vendredi 10 juillet 2015