Un dimanche tranquille à Salento. Comme je les aime. Grasse matinée. Petit déjeuner tranquillement à la maison devant Wimbledon. Balade dans la ville. Les rues sont animées. Il y a des petits groupes un peu partout. J’ai l’impression d’être à La Rochelle. Il y a ni les péruviens, ni Ancelot avec ses bolas en feu, mais c’est chouette quand meme. Je m’arrête à chaque groupe. Je danse. Je kiffe. Il y a deux jeunes hommes qui reprennent des morceaux connus au violon et percu. Merci les gars. Je visite aussi un peu les boutiques d’artisanat. Les gens ont vraiment du talent. Je tombe amoureuse d’une boutique. Avec une déco magique et des choses très variées : bijoux, déco. Tout fait main. Je suis en admiration devant les attrapes rêves. J’ai toujours été fan, mais ceux-ci sont parfaits. Avec des bouts de tissus recyclés, et des plumes en papiers. Il faut vraiment que j’apprenne a en faire. J’adore ça. Autant pour l’esthétisme de l’objet que pour sa symbolique. Je m’amourache aussi de petites bêtes en laine et fils de fer. Surtout des caméleons. Je n’ai pas pris de photos, mais c’est une super idée. C’est trop mignon, coloré et vachement original.




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Il est toujours 10h30 à cette horloge, comme dans retour vers le futur. Haha. |
Je rejoins Felipe à la maison pas très tôt. Je fais un crumble. Pas tout a fait raté, mais pas une réussite culinaire non plus. J’essaie que voulez vous. Sa maman me dit qu’il faut que j’apprenne. Pas de souci, je suis à votre dispo m’dame.
Parties d’échecs. Ecoutage de musique. Rigolades. On se matte des films. Dont un mexicain : No se aceptan devoluciones. L’histoire d’une jeune branleur qui se retrouve papa du jour au lendemain car la mère de la petite se barre en lui laissant dans les bras. Un beau film, super touchant, super émouvant. Mais drôle aussi. Le must du film ? La façon dont cet apprenti Papa invente des histoires pour sa fille. Un monde féérique et imaginaire formidable. La petite fille est extraordinaire. Et la mère une enflure. Si vous avez l’occasion regardez le.
Mon lundi, c’est un peu un deuxième dimanche. Geekage. Balade. Bouffe. Photographie. Farniente au soleil. Sieste. Sourire béat. Chanson d’anniversaire. Re-bouffe. Re-re-bouffe. Films. J’aime bien rien foutre comme ça dans les villages où je reste un moment. Juste prendre le temps de vivre sans me demander ce que je vais faire demain. Un peu comme si j’étais à la maison.
Et puis mardi, c’est parti kiki. Hier on a fait des courses pour emmener pour ces deux jours de camping. Avec ce qu’on a acheté, on pourrait nourrir le continent j’pense. On prend le temps de déjeuner ce matin. On s’arrête acheter des fruits. On récupère la tente d’un pote. Et on prend un bus jusqu’à Armenia. A Armenia, on marche un peu dans la ville jusqu’au terminal. On prend un autre bus pour Calarca. A Calarca, on a un peu de temps avant que l’autre bus pour La Virginia parte. On se fait un kiffe : Un chicharon (feuilleté au bocadillo) et un pain tout juste sorti du four. Hummmm. Dernier bus a 13h.
On arrive a La Virginia. On demande notre route. On nous indique le chemin : Première côte. 1h-1h30 parait il. Ca nous donne la couleur. Il fait une chaleur de fou. Avec les sacs a dos c’est pire. On voit un panneau : Penas blancas - 700m. Oh, bah pénard. On va pas mettre une heure et demi pour faire ça quand meme. Haha. Désillusion totale. La côte est tellement rude, on avance comme des mamies. Et elle ne s’arrête pas des 700m. Pas de pauses pour les braves. On arrive à une petite maison. C’était la première étape. Mais c’est pas fini. Il faut encore qu’on monte plus haut. Des gamins nous doublent. Pas la peine de faire les malins les gars.
On finit par arriver en haut, au bout d’une bonne heure et demi. En sueur. L’endroit est magique. Une vue dégagée sur tous les environs. Un coin camping parfait. On est les seuls. Des arbres, des oiseaux, des papillons. Et c’est pas cher. On se mange nos sandwichs faits avec amour le matin même. A l’ombre d’un arbre. On est pas bien là?
On monte la tente. La première étape, easy. Bon on arrive quand même à péter une des armatures. Les boulets. Mais par contre la bache du dessus : impossible. Je reste persuadée que son pote ne nous a pas prêtés la bonne. On a beau la tourner dans tous les sens, ca ne correspond pas. On a plus qu’a espérer qu’il ne pleuve pas. Sinon, j’appellerai Patrick pour qu’il nous creuse des tranchées, mais bon. Les flots bleus c’est pas la porte a côté.
On se dit qu’il est 16h30, et qu’on va aller se balader autour. Mais au bout de 500m, on est crevés. Ceux qui n’ont pas envie de marcher plus aujourd’hui lèvent la main ? Ok. Unanimité. On va faire une sieste au soleil. Aaah. La, on est bien. On se marre bien. Je prends quelques photos. Il y a pleins d’oiseaux. Il y a des jeux pour enfants : un peu de balançoire, du tape cul. On se matte le coucher de soleil. Haaaa. Ca fait plaisir.
Je vais me doucher. Douche bien froide. Dans le noir complet. Ca ravigotte. Quand je reviens a la tente, il fait nuit. Les lumières des différentes villes se sont alluméees. C’est beau. Et c’est calme.
Des vers luisants nous illuminent de partout. Je pense a Ray de La Princesse et la grenouille. Et j’me demande comment ils font pour faire de la lumière avec leur ventre ces cons. J’en sais fichtre rien, mais c’est beau.
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On dirait pas l'Amerique du sud ce nuage ? =) |
On mange notre thon en salade avec du pain, un fruit. No mas. On joue un peu aux dés, aux cartes. J’le défonce au Uno, ca fait plaisir de gagner un peu. Il gagnera pas une partie. Haha. Je suis une killeuse.
On discutera un peu, mais on fera pas long feu. Couchés 21h30. Demain on se lève tôt.
Dans la nuit, on se fait réveiller par la pluie. Et merde. 2h30. On s’agite dans la tente. On prend un peu l’eau mais ça va. Felipe sort pour mettre mon sac plus a l’abri. Et rentrer les trucs qui séchaient sur le fil dehors. Mille mercis. J’avais pas du tout envie de sortir dehors. On se rendort au calme. La pluie est fine et s’arrête assez rapidement.
Réveil a 6h. La nuit n’a pas été très bonne. J’ai pas vraiment dormi. C’est très couvert ce matin. Il fait pas chaud. On a la tête dans le brouillard. Mince. On va monter en haut de Penas Blancas mais on va rien voir. On déjeune tranquillement avec une vue magnifique. Des céréales, yaourt, fruits. Un peu de pain. Et on va voir la dame de la Finca pour déposer nos affaires. Elle nous offre un café. Avec plaisir. On discute un peu. Elle est adorable et a un sourire en permanence sur les lèvres.
8h30, on commence la rando. 1h-1h30 parait il. On va voir ça. Ca commence plutôt doucement, pour finir en apothéose. Ca grimpe sévère nom de dieu. Mon petit coeur aime pas beaucoup ça. Mais c’est plus supportable qu’hier car il fait frais. C’est juste canon. On a l’impression d’être dans les nuages. L’ambiance est cool. Un peu en mode Jumangi. Les palmiers et les grandes fougères sont plongés dans le brouillard. On a un compagnon de route, Lelita. Une des petites chiennes de la finca. Elle nous suivra tout le long de la rando. Jusqu’au retour.







On arrive en haut au bout d’une heure et demi pile. Pas si mal les randonneurs du dimanche. La vue est folle. Les nuages sont présents au début. On a l’impression de voler. C’est super impressionnant, j’ai presque le vertige en haut de mon caillou. Et puis, comme par magie, la vue se dégage. Les nuages laissent place à la vue implacable sur la campagne en bas. Waouw. On en à chier, mais dieu que ça valait le coup. On est contents. Les rois du monde vivent au sommet qu'ils disaient. Bah ils ont bien raison.





On se pause la une vingtaine de minutes. Et on décide de continuer sur l’autre chemin : Las tetas de la bruga. Littéralement les nibars de la sorcière. Haha. Le chemin est encore pire que l’autre. La c’est plus de la marche, on est passé en mode escalade. C’est moins long, mais beaucoup plus pentue. J’appréhende le retour en sens inverse. Si on se casse pas la gueule on est des champions. Arrivés en haut, c’est cool. Mais il y a beaucoup de nuages alors la vue est un peu bouchée. Mais on est contents de nous.

La descente se fait beaucoup plus rapidement, bien que difficile par moment. Obligé de descendre, parfois, quasiment en rappel en s’accrochant aux branches. Mais pas de chutes recensées. Champions du monde. Les genoux n’aiment pas non plus forcément ça. Mais on arrive vivants et contents à la finca. On traine pas trop, et on reprend le chemin de la Virginia. Cette descente aussi est rude. Mais le chemin dans ce sens me parait tellement plus court qu’à l’aller. On fait travailler les fesseps. On ricane la dessus avec Felipe.
On se prend une jeep pour Calarca. Et puis un bus pour Armenia. Arrivés a Armenia, on est obligés de courir pour choper le bus a temps. L’ultime effort. Comme d’hab, pile à l’heure. On se check, on est trop forts. Dans le bus, j’essaie d’aider un couple de français. Mais ils ne veulent pas de contact humain je crois. Haha. Tanpis.
On va manger à 15h, à la cantine habituelle. Et Felipe file jouer un match de foot. Increvable le mec. Pire que les O-zone. Moi je geekrai après une bonne douche bien méritée.
On fait des courses pour faire à manger ce soir. A la base ca devait être crêpes salées et gateau au chocolat. Y avait pas de chocolat donc pas de dessert. Et on sait pas faire les crepes salées donc a la place je fais des pains arabes, et lui son poulet aux champignons. Hahaha. Les loosers.
De dimanche 12 juillet à mercredi 15 Juillet 2015
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Et un joyeux anniversaire a Chachatte au passage =)
Et a Clemence aussi =) |
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