mercredi 26 août 2015

Retrouvailles, saucissons et poissons.

Le dernier jour avec Faber, on a été se balader a la basilique del Voto Nacional le matin. C’est marrant de voir cette église gothique ici. On se croirait en Europe. On pouvait monter tout en haut du clocher. Une vue magnifique de toute la ville a 360 degrés. Canonissime. On est haut nom de dieu. Pour le dernier clocher, on était obligé de monter trois petites échelles. Autant vous dire que j’en menais pas large. Pour les monter j’avais déjà le vertige, mais alors pour les descendre. Une petite fille de 5 ans. Mais ça valait le coup.











Et le reste de la journée, on vendra des bijoux. Pénard sur notre banc en attendant que l’argent vienne à nous. Chose qui est venue assez facilement. Plutôt une bonne journée en somme. Mis à part que sur la fin, je ne pouvais plus voir le loustic en peinture. Il était temps que ça se finisse. 

J’me couche tôt le soir. Faber m’empêche de dormir à gigoter comme un gardon dans ce lit et à écouter sa musique. Le matin, le réveil sonne a 5h45. Ca pique les yeux, et le fion par la même occasion. Haha. J’hesites pas à allumer la lumière et faire du bruit. Vengeance. Il me crie Te quiero par la fenêtre. Hum. Ouais. 

Je prends le bus jusqu’au terminal Carcelen. Je pensais qu’à cette heure là, il n’y aurait personne. Buuuup. Erreur. Le bus est bondé. Moi et mes sacs a dos, on est bien bien bien. On Faber, m’avait prédit une heure et demi de bus, j’ai mis une demi-heure. Autant vous dire que j’étais un chouya en avance sur l’horaire de départ. Du couo j’ai fais ma clocharde pendant une bonne heure sur un banc. Dans le froid. 

Et à 8h, ô miracle. Je vois Ophé et Yo. Ouiiiiii !!! Des têtes que je connais ! Je suis vraiment contente de voir leurs trognes. On file dans le bus pour Otavalo. Ils me racontent leur quelques jours a Quito. Waouw. Ils ont fait quasiment plus de trucs en un jour, que moi en deux semaines. Haha. Je sens que le rythme va être intense, j’ai pas l’habitude. Je ne me tromperai pas. Haha. 
Le voyage se passe sous le signe de la rigolade. Ca me fait tellement du bien de faire de blagues en français. Et quand ils m’annoncent, qu’en plus ils m’ont ramenés du chèvre et du saucisson, j’en ai presque la larmichette. 

On arrive à Otavalo et on part à la recherche d’un hotel. Et là, qui je vois sur le trottoir ? Ma bonne vieille Sophie! On se sert dans les bras comme si on ne s’était pas vu depuis quinze ans. Elle me dit qu’elle est dans l’hotel en face du terminal et que c’est pas cher. Banco. On pose les sacs. On s’achète deux trois trucs a grignotter. Et on cherche comment aller à la lagunas de Mojanda. On nous indique une camionnete : vide. Je vais demander à un type assis au volant d’une voiture derrière : c’est un taxi visiblement. Il accepte de nous emmener pour 13 dollars. Je négocie un peu, il est ok pour 10. Banco. C’est plus facile à négocier à 3. José nous emmène donc. On ricane dans la voiture. Il nous me les baffs à fond. Calme toi. Il nous asssure que là haut il y a pleins de bagnoles pour pouvoir le chemin inverse. C’est pas tout près. Et la route pavée est un peu défoncée. Plus on avance, plus on doute qu’il y ait du monde là haut. 

On arrive finalement. Le ciel est couvert. Il fait pas très chaud. On attaque la petite rando. Ca fait du bien une petite marche en montagne quand même. On rigole bien entre deux essoufflements. Je suis vraiment contente d’être ici avec eux.






La laguna en elle même est pas ouf, surtout qu’il fait gris. Mais on marchera ici deux bonnes heures je crois. On n’a pas pu faire le tour alors on fait demi tour. Je demande à une famille s’ils prévoient de repartir bientôt : Non. S’ils sont d’Otavalo?Non. D’ici ? Non plus. Hum, ok. Vous voulez pas nous aider quoi. Arrivés au bout du chemin, on se rend bien compte qu’il y a pas une bagnole, et qu’il va falloir qu’on regagne Otavalo à pied. L’idée m’enchante pas des masses : enfoiré de José. Les copains m’offrent mon saucisson. Ca diminue la douleur. Hummm. Cette odeur, ce gout. Oh putain ca m’avait manqué. On rencontre un groupe de touristes à cheval qui nous proposent de faire le chemin mi a cheval mi a pied. Hum non merci. Vu la descente, je préfère avoir mal aux pieds qu’avoir mal au cul merci. On commence donc la descente avec la motivation de travailleurs de la DDE un jour de beau temps. Et au bout de quelques mètres, ô miracle, on entend une bagnole. Ni une, ni une, je me mets au milieu de la route. Je la laisserai pas passer celle-là. Le type s’arrête et accepte de nous descendre pour 5dollars. Merci mon dieu. Le village est super loin, on est bien contents de rouler. 

Arrivés au centre, pas le temps de se poser, on file au cascade de Peguche. Je les connaissais déjà, mais la on monte au mirador. Où on mirador rien du tout finalement. Haha. On reste pas des années là bas. En attendant le bus qui va nous ramener à Otavalo, on revoit le type à la camionnette de tout à l’heure. On ricane. 

On se pose finalement un peu à l’hotel. Douche méritée pour tout le monde. Et on va se boire une bière ou deux dans le bar d’Hector. Enfin mojitos pour Ophélie. Rincés de la journée, on fera pas de vieux os, quasi bourrés après deux verres. C’est que demain les loulous veulent aller au marché aux animaux. Hem. Pas sur de suivre les gars. 





Comme prévu, le matin à 6h, j’suis pas super motivée. Je resterai à l’hotel pendant que les amoureux arpentent le marché et la laguna Cuicocha. On se retrouve vers 12h, pour aller manger un bout et se balader entre les échoppes des artisans. 

Et un peu avant 15h, on prend le bus pour Quito. Au terminal de Carcelen. Le truc, c’est que pour aller a Puerto Lopez où on veut se rendre, il faut aller au terminal Quitumbe. C’est à dire à l’autre bout de la ville. On prend deux bus. On mettra près de deux heures pour arriver la bas. Le deuxième bus c’était de la folie. Tout le monde s’est bousculé pour s’engoufrer dedans. J’ai passé la bonne heure mon sac a dos sur le dos à esperer l’arrivée. Plusieurs fausses joies plus tard, on y était enfin. 

On achète nos tickets. On se mange un empanada bien trop cher et servi par une vieille pas aimable pour un sou. Et on grimpe dans le bus. Départ à 19h, arrivée vers 4h00 a Puerto Lopez. On roupille sévère. Enfin, on essaye. Moi j’regarderai les deux premiers films sur trois. Banlieu 13 doublé en espagnol. J’ai kiffé. Et dans un autre genre Copains pour toujours. 

On arrive a Puerto Lopez a 4h. Il fait nuit noir. Le terminal est vide. Ok. On demande à une des filles du terminal si la ville est loin a pied. A priori non. On le tente. On marchera plus de 2,5km en pleine nuit avec nos gros sacs sur le dos. Refusant les touk touk sous prétexte qu’ils nous mentaient sur la longueur du trajet. Visiblement non. On arrive finalement en ville. On tourne un peu, ne sachant pas où dormir. J’ai mal aux muscles des cuisses et les lanières de mon petit sac a dos me lacèrent les bras. J’en peux plus. Deux jeunes mecs qui font du handcraft viennent nous parler. Ils connaissent un endroit pas cher et sympa. Ils sont un peu chelou mais on leur fait confiance. Ils nous y accompagnent, sonnent à la porte. On réveille le pauvre Israel. Les gars nous laissent là. Il est 5h30, la chambre est pas grand luxe mais c’est pas cher et c’est sympa quand même. 

Pas,le temps de prendre une douche qu’on file voir les pêcheurs. Mais comme il fait toujours nuit, on n’y vois que dalle. Haha. On va finalement se laver pour mon plus grand bonheur. 
Et puis, pas le temps de se poser. On va finalement sur la plage. Et là c’est l’effervescence. Tous les bateaux sont sur le bord. Et les gars, la plupart en slip et pieds nus, déchargent des caisses de poissons. Il y en a des tonnes. Je ne comprends pas comment il peux encore en rester dans la mer. Des petits gris, des gros rouges. Et les frégates et les pélicans sont ravis. Vous saviez que les frégates ne peuvent pas aller dans l’eau parce qu’elles n’ont pas la pellicule protectrice sur leurs plumes pour les protéger ? Instant C’est pas sorcier. Du coup, elles chipent les poissons dans les bacs au vol. Et se les passent dans les airs. C’est génial à voir. Voir toute cette agitation sur la plage, c’est super. Je pourrai y passer des heures. Je ricane avec les pêcheurs. 

















Et puis on se dit qu’on va petit déjeuner la. Du poisson tant qu’à faire. On se régale, bien que ce soit un peu cher et que la meuf nous  a entubé de deux dollars. 

Apres le petit dej, on fait un petit tour pour se renseigner pour aller à la isla de la plata et aller voir les baleines. On tombe sur Wintson. Une pancarte devant son échoppe : Tous a poil, gratuit pour les filles. Et ils nous accueillent avec l’hymne francais selon lui : « L’avion, l’avion, ça fait lever les yeux. La femme, la femme .. ». J’vous épargne la chute. Bref, le ton est donné. Mais il nous le vend bien son tour. Ca coute un bras, mais on a tous envie d’aller pêcher avec lui en petit groupe, aller voir les baleines et faire du snorkeling. On va voir d’autres tours, mais on est pas emballés. 


On va acheter quelques fruits et on file aux plages de Los Frailes. C’est un parc avec un sentier de marche qui fait le tour des plus belles plages. On n’est pas déçu. On marche sur un petit chemin avec autour un paysage desertique. Tout est couleur sable et les arbres sont morts. On arrive à la preière plage, où on décide pic niquer. On restera ici un moment à admirer la vue, faire les cons, ramasser des coquillages, jouer avec les grenades, déguster le chèvre un peu fondu, découvrir de nouveaux animaux marins, s’amuser avec les crabes. On passe vraiment un bon moment malgré l’absence de soleil.  Et puis on continue la route. Les autres plages sont aussi très belles, mais je préfère la première avec son sable noir. On marche ici trois bonnes heures. 


























Et on reprend le bus et le touk touk jusqu’à Puerto Lopez. On se pose enfin. On joue au Yam. 


Et on va au centre manger un bout. Un resto conseillé pa le routard. On fait les foufous et on se prend un plat à base de fruits de mer. Le mien est avec de la sauce à l’ail. Je me régale. Je crois que c’est le meilleur des plats que j’ai mangé depuis le début de mon voyage. Et avec les copains, que demande le peuple. J’ai l’impression d’avoir passé la journée sur La Rochelle un peu avec eux. Entre plages et resto de fruits de mer. On est bons. Une petite glace hez Ernest ? Haha. Impossible. On va se coucher crevés. Demain on se lève tôt, rendez vous sept heures pour un tur de bateau. 



Vendredi 21 au dimanche 23 aout 2015

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