jeudi 3 septembre 2015

Banos : caminata, columpio y aguas termales.

Après ma mésaventure dans le bus pour Esmeraldas, je décide donc de quitter cette côte qui ne m’aime décidément pas. C’est décidé, la côte, plus jamais. Je prends donc le premier bus pour Quito à 6h30 du mat. Oui, j’ai fais l’aller retour : soit beaucoup d’heures de bus. Haha.  Les paysages sont supers jolis sur le chemin du retour. C’est vert, il y a des cascades j’aime beaucoup. J’arrête pas de me refaire le film du « vol du sac à dos » dans la tête. En m’disant « Et si j’avais fais ça ? Et si j’avais pas fait ci? « . Pour finalement conclure que de toute façon c’est trop tard, ce qui est fait est fait, et que ce n’est que du matériel. Certes j’ai perdu toutes mes photos, mais moi je vais bien, et c’est bien ça l’essentiel. 

J’arrive finalement à Quito, mange un bout, pleure dans mon assiette, et vais porter plainte. Ca se passe tranquillement, les policiers me disent qu’il faut vraiment que je fasse plus attention et me donne quelques trucs. Merci pour ce petit rappel à l’ordre les gars. J’apprends de mes erreurs. 

Je décide donc de prendre un bus pour Banos pour aller me détendre là bas. C’est à plus de 3h30 de Quito. En tout je me serai donc enfiler plus de 18h de bus. Pénard. 

J’arrive là bas plutot contente, mais très fatiguée. Je marche un peu à la recherche d’un hotel qui me plait. J’en trouve un super cool. Je demande au type de l’accueil s’il cherche du monde pour faire du volontariat : il me dit oui pour 6h/jour 6j/7. Juste pour dormir et manger ? Bah non merci. Je vais me débrouiller. Je m’installe donc dans mon dortoir. Il y a un canadien et une allemande avec moi. Le canadien ne parle ni français ni espagnol. Ca va encore être simple pour communiquer. Je baragouine tant bien que mal. Mais les mots viennent en espagnol : Chucha madre. Haha. Il me propose d’aller avec lui aux thermes. J’ai pas le courage et j’ai pas mal de trucs à faire. Fait assez étonnant, tous mes potes de Colombie m’ont écrit aujourd’hui. Comme s’ils avaient senti que j’avais besoin de réconfort. Ca me touche énormément et me fait un bien fou. Je passerai donc la soirée tranquillement à l’hotel, me faisant à manger et discutant avec les copains. Faber m’appelle aussi. Il va venir demain à Banos pour m’aider à retrouver un chargeur de batterie d’appareil photo. J’accepte. Je ne me coucherai pas tard du tout, déclinant l’invitation à boire une bière du canadien. Dégueulasse soit dit en passant. Haha. 

Le lendemain matin, je me réveille tout doucement. Après une bonne nuit de récup’, je petit déjeune sur la terrasse de l’hotel et contacte un des couchsurfers chez qui je devais dormir. Il me donne rendez vous à son agence de tourisme pour m’expliquer quelques randos. Je mange un peu avant et file là bas. Une meute de chiens me suit tout le long du chemin. Je n’arriverai à m’en débarasser qu’une fois arriver à l’agence d’Hector. La faute au saucisson sans doute. Hector, super sympa, me file un plan et m’explique comment aller a la Casa del arbol. Ca tombe bien, j’avais très envie de le faire. Il me dit que j’en ai pour trois heures à monter. 

Le chemin est très pentu, parfois à la limite de l’escalade, mais c’est chouette. Il y a une magnifique vue de la ville au milieu de la montagne. C’est vert, il y a pleins de fleurs partout, des petites cascades. Je suis pas mal essouflée et mes jambes souffrent un peu. Je passe par des chemins boueux et de la route pavée. Les gens me doublent en voiture et me regardent comme si j’étais une extra terrestre. Oui, j’aime galérer, ça pose un problème à quelqu’un ? 




















Je finis par arriver à la Casa del arbol en 2h30. Héhé. Trop forte Tata. L’endroit est vraiment chouette. En face du volcan Tunguragha. Malheureusment la vue est couverte, et on ne le voit pas. Le type de la Casa me dit qu’il vient tout juste d’entrer en éruption c’est pour ça qu’il y a des nuages. Je grimpe en haut de la casa et admire la vue. Pouwa. Il y a donc cette cabane et deux balançoires. Je regarde les filles hurler au dessus du vide et j’me marre. Viens mon tour. C’est génial, mais je ne vais pas assez haut. Un garçon me propose de me pousser. J’accepte avec joie. Waouw. Je prends de la hauteur. J’ai l’impression de voler c’est magique. Je profite de la vue, du vent sur ma peau. J’me sens libre. 






On discute avec le jeune homme. Il s’appelle Kévin, il est péruvien. Et il est accompagné par une française, Jenifer. Je l’avais entendu à son accent. Ils se connaissent depuis deux jours. On discute un moment. Super sympa. Il m’append qu’en Equateur le stop est super simple. Ca me donne des idées. On s’échange les contacts. Et on se dit au revoir. A une prochaine.
Je reste encore un peu ici, fait un peu de tyrolienne, discute avec les gens d’ici. Et puis, le ciel se couvre, le vent se lève. J’me dis que je vais rentrer. Je regarde si une bagnole peut me ramener à Banos. Personne. Je commence à descendre et me dis que je ferai du stop sur la route. 
Je marche un peu, et retombe sur les deux compères Kévin et Jenifer. Non, on joue pas dans les feux de l’amour et non je ne suis pas dans Secret Story non plus roo. Haha. On fait donc la route ensemble : on parle de voyage principalement et on se marre bien. Ca fait du bien de rencontrer des gens bien. Merci les gars pour ça. On fait un bout de chemin, je lève les yeux au ciel et là : Pouwa. Magie de l’instant. La ciel s’est dégagé et on admire le volcan en éruption. Il crache ses cendres. Avec son mont enneigé et le ciel bleu : c’est magnifique. Et super émouvant. On reste ici un moment à admirer la beauté de la nature. Et à se dire qu’on a de la chance de vivre ça. 


On fait donc du stop pour rentrer. Jenifer nous lache, en montant toute seule sur une moto. Et 200m plus loin, une camionette nous prend avec Kévin. On monte à l’arrière. On a une vue magnifique sur le volcan en éruption. Le camion nous pose à l’entrée de Banos, et dans la minute un autre camion nous prend en stop. Un gars super cool avec une super bonne onde. Ca fait un bien fou. Je suis heureuse. 

On arrive à Banos et nos chemins se séparent là avec Kévin. Peut être à un de ces quatre au Pérou !

Je retourne à l’hotel pour récupérer mes affaires et rejoindre Faber. A peine le temps de dire ouf, on va à l’autre hôtel, on pose nos affaires et on file de baigner aux thermes. Pause obligée pour manger un peu : maduro con queso et petit jus de fruits. J’suis requinquée. 

On va aux thermes. Ils sont en contre-bas de la cascade, c’est magnifique. Il est 19h, il fait nuit, il y a un monde de fou. On loue un bonnet pour l’occaz. Je gagne le violet, j’ai une tête de championne. On file dans le premier therme : il est bouilant. Je ne tiens pas longtemps à l’intérieur, ça me brule les jambes. J’ai beau alterner piscine froide, piscine chaude, c’est pire. On file donc à la pisicine du haut qui est plus « fraiche ». On profite ici un moment. On reste là bas jusqu’à la fermeture. On sort de là rincés-ruinés-cassés. On s’arrête manger une pizza. Super bonne au demeurant. Et on va dodo. Pas le courage de me laver, on verra ça demain. Superbe journée, merci la vie. 

J’espère que mon voleur c’est pris un bon retour de Karma dans la gueule. 


Du mardi 1er septembre au mercredi 2 septembre 2015

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