vendredi 4 septembre 2015

Banos : Paillon, trucha et prise de conscience.

Aujourd’hui, on s’est un peu enflammés avec le Faber. On s’est levés à 10h30. Visiblement, on manquait de sommeil. Faber hier m’avait promis de me faire un petit dej, du coup il a tenu sa promesse. On a petit déjeuner à 11h30. Oeufs pellicos, petits pains, jus de fruits. Ca tombe bien c’est mon petit dej’ préféré. Demain, promis c’est mon tour. 

On file donc dans le centre pour louer un quad. Je suis pas spécialement rassurée. Pas bien sure que le Faber sache conduire ce genre d’engin.
On part a fond les ballons sur la route, et on arrive à la première étape de la journée : El paillon del diablo. On descend à pied un petit chemin, et là : Pouwa. Una cascade mon frère, comme dans les films. Elle est puissante, elle est immense, elle nous arrose autant qu’elle peut. C’est magique. Tu te sens vraiment tout petit. Putain Dame Nature, respect bordel de dieu. On fait un peu de spéléo et d’escalade pour aller en dessous de la cascade. On resort de là trempés comme des soupes mais supers heureux. 















On sèche un peu sur le pont de singe face à la cascade. Et on reprend la route.

 Direction un endroit fabuleux me dit Faber. Comme d’hab je lui fais moyen confiance et fais ma relou. On file a Rio Negro, à quelque pas de l’Amazonie. En chemin, on perd le sac à dos. Obligé de s’arrêter en trombe. Moi comme d’hab je capte rien. Haha. Je l’injure de temps en temps : quand on va trop vite dans le tunnel, quand le quad part un peu trop à gauche ou a droite, quand on va trop vite dans les virages. La base. Tata sur la route quoi. 
On arrive finalement là où il voulait m’emmener. Un petit resto perdu dans la forêt, où tu pêche ton poisson avant de le manger. Haha. Je pêche donc nos deux truites pour le déjeuner. Ca me fait trop peine. Les pauvres truites se débattent au bout de mon hameçon à s’en décrocher la bouche. Elles saignent beaucoup et m’en collent plein le pantalon. Ca me fait bizarre, j’pensais pas que c’était si violent la pêche. Haha. J’en suis toute retournée. Ca m’empechera pas de déguster cette petite truite, cuite au feu de bois, avec son petit riz, ses frites et son yuca frit. On se régale. Mais il est déjà temps de reprendre la route. On a loué le quad seulement pour 4 heures, ca fait déjà 4h qu’on l’a. Haha. 


LA route du chemin est beaucoup plus rapide et j’ai plus confiance en Faber. Je profite mieux. Mes paysages sont magnifiques. Ces montagnes recouvertes d’arbres, ses cascades. Et par chance, pas une goutte de pluie en deux jours. Je respire un grand coup. J’me sens libre de nouveau. Et j’me sens chanceuse. Chanceuse de pouvoir vivre ce que je vis ici depuis quatre mois. D’avoir des gens autour de moi qui m’aiment et me soutiennent. Et d’être en vie tout simplement. 



On arrive avec une demi-heure de retard, mais le type nous en tient pas rigueur. Merci l’ami. On va se manger une petite crêpe avant de rentrer à l’hotel pour se reposer un peu. Crêpe au nutella avec chantilly et boule de glace Oreo. Petit bonheur. 

On ira se poser à l’hotel, j’écrirai un peu ici. Le soir je me nourirai exclusivement de fraises à la crème. Et de semblants d’abricots, soit dit en passant dégueulasse. Comme le canadien. Exactement. 

Je tomberai par hasard sur un blog voyage. Je serai subjuguée par son écriture et me rendrais compte que je passais à côté de mon voyage depuis quelques semaines et que je devais me prendre en main. Première décision : laisser Faber. 

Je m’endormirai avec difficultés, mon cerveau fonctionnant à 1000 à l’heure. Des projets pleins la tête. 


Jeudi 3 septembre 2015.

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