samedi 12 septembre 2015

L'Equateur, les hommes et moi.

Aujourd’hui je vais pas vous raconter ce que je fais, mais ce que je ressens. Et j’crois que ca va pas etre des masses droles. Désolé pour les fans. Haha. 

En me baladant aujourd’hui dans le parc de Banos, un homme avec un enfant et un chiot est venu me parler. Déçue de la précédente rencontre fortuite, je suis un peu méfiante. Mais comme il y a le petit et le chiot, je laisse la rencontre se faire. Je m’assois sur un banc, il s’assoit aussi. On commence a discuter. Les questions d’usage. Et puis, rapidement, il me dit que je suis jolie. Je lui ai pourtant raconter l’histoire du type de Quito et que ca ne m’avait pas plus du tout. Que quand j’accepte qu’on vienne me parler ce n’est pas pour trouver un petit ami, ou un coup d’un soir, ou me marier et avoir des gosses. Rien de tout ça bordel. J’veux juste échanger, discuter et éventuellement devenir ami si le courant passe. Premier compliment donc. Je le remet a sa place. Je lui explique que ça ne me plait pas. On continue de parler. Il me redit que je suis jolie et qu’il faut que je me maintienne comme ça. D’une je fais bien ce que je veux et de deux qu’est ce que ca te peut te foutre?! Il me dit que pour ça il faut manger équilibré, faire du sport. Merci Healthy man, j’étais au courant. Et il sent bon d’ajouter : et faire l’amour aussi tous les jours. Putain ! Je m’énerve un peu en lui demandant pourquoi il se sent obligé de dire ça ?! Il se marre. M’explique qu’il ne veut rien de sexuel avec moi, il m’évoque juste les manières d’être bien dans son corps. Merci Davina, trop aimable tes conseils fitness, mais tu peux te les garder. La bise a Véronique au passage. Et après on passe le hight level, il me parle de mariage. Alors celle la on me l’avait jamais fait. Je reste calme et lui explique que les formalités d’entrées en France ont bien changés et que c’est beaucoup plus compliqué que ça maintenant. 

Je m’attache au chien et au gamin. Victor, trois ans. Le nez qui coule, et une balafre sous l’oeil gauche. Son père est un père célibataire. La mère est parait-il partie. Il est hyper maladroit avec son fils. Et j’aime pas beaucoup la manière dont il lui parle. Le petit a les yeux noirs et profonds. Au début il est un peu effrayé par moi, et après une confiance s’instaure. On joue ensemble. Il ne veut plus que je parte. Son père lui demande : « Tu veux aller te reposer avec elle ? «  Le petit fait oui de la tête. Le père lourd a souhait dit que lui aussi aimerait bien. Il regarde Victor et lui dis « Tu vois c’est de ta faute ça. C’est de ta faute si elle s’en va. » Je m’énerve après le père. Regarde Victor dans les yeux et lui dis: « N’écoute pas ce que dit ton père. Rien n’est de ta faute, et ne sera jamais de ta faute. T’es un petit garçon merveilleux. Oublie jamais ça s’il te plait ». Lui, si agité depuis le début d'aprèm, me regarde et sourit. Je lui fais un bisou, il grimpe dans mes bras et me fais un calin.


Je me demande si son père le traite bien. Je les quitte. Mais j’ai mal à mon petit coeur. Je suis pleine de doutes. Moi qui avait tant confiance en l’humain, je ne sais plus. Pourquoi tous les hommes qui viennent me parler cherche plus qu’une simple discussion ? Qu’est ce que je dégage pour qu’ils puissent penser que c’est possible ? Qu’est ce qu’il se passe dans leur cerveau tordu ? Est ce de ma faute ? De la leur ? Celle de la société ? Je ne sais pas. Mais ces pensées gâchent tout. La simplicité de la rencontre, l’échange sincère. Et j’aime pas ça. Je ne veux pas ne plus avoir confiance en l’Homme, ni en l’homme d’ailleurs. Je veux continuer à croire à la bonté de l’humain. 


Affaire à suivre. 








Parce que tout ne peut pas être tout noir, des graffs de Banos en Bonus track. 


Lundi 7 septembre 2015

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