jeudi 17 septembre 2015

Week end avec les copines : De Tena à Misahualli en passant par la laguna azul.

Après une nuit difficile à Tena, j’ai un peu du mal à me réveiller ce matin. En plus, je sais que les deux argentines vont se barrer et ça me fait de la peine, on commençait juste à bien s’entendre. Elles font leur bagage, on déjeune. Et puis, Clara me demande pourquoi je ne viens pas avec elles à Puerto Misahualli. Bah, j’ai pas de raison valable. Donc j’y vais. Et on embarque Katarina tant qu’à faire. On fait des provisions. Et on prend le bus de midi. Il fait une chaleur à crever, j’ai qu’une envie me foutre le cul dans l’eau. On discute dans le bus avec Katarina. On apprend à se connaitre parce qu’on n’a pas vraiment eu le temps de le faire avant. Le courant passe bien. On a un peu le même tempérament, la même manière de voir les choses. Elle est pas prise de tête et ça c’est cool. 

On arrive à Puerto Misahualli. C’est super mignon. Il y a des petits singes dans les rues. Qui ont des têtes de petits voleurs. Mais ils sont trop chous. J’pourrai passer des heures à les regarder. On cherche un lieu pour dormir pour les filles. Nous avec Katoche, on va rentrer à Tena ce soir. Comme on paye pour dormir à la communauté, ça nous fait un peu chier de payer ailleurs en plus. 

Une fois tout ça fait, on file se baigner. Dans la rivière Misahualli, un bras de la rivère Napo. C’est magnifique. Ce grand cours d’eau, bleu, avec le rouge de la terre, les arbres au fond. Et l’eau est super bonne. Super fraiche, mais avec la chaleur ambiante, ça fait un bien fou. On ricane bien avec les filles. Toutes les quatre on forme un bon groupe. On parle de tout, de rien. Les argentines m’invitent à l’anniversaire d’Estefi qui aura lieu le 5 octobre sur une des plages d’Equateur. Si j’suis encore dans le coin, avec grand plaisir. 


On va ensuite se chercher un endroit où manger. Parce que ma banane de ce matin m’a pas des masses tenue au corps. Là encore, on se marre bien. On parle de nos vies d’avant, nos projets, de garçons. Ca fait du bien de trouver des copines filles. Ca change. Je leur dis merci pour ça. 

On décide d’aller se balader dans une autre communauté à Shiripuno. Pour ça, on prend un petit bateau à moteur. Mais le voyage est trop court à notre gout. 5 minutes à tout péter. Pas assez pour profiter de cette rivière majestueuse. Il y a pas grand chose là bas. A part une communauté super touristique. La jeune femme nous demande si on veut voir un spectacle de danse typique. Non merci. On visite leur boutique d’artisanat. C’est super chouette ce qu’elles font. Il y a aussi un perroquet jaune et bleu : Nina. Ca veut dire feu en Kichwa. Elle est trop mignonne et se laisse caresser par un jeune homme. Je ricane toute seule en lui disant que ça ne se fait pas de se donner comme ça au premier rancard. 







On fait un petit tour dans le village, on se détend un peu dans la rivière. Je pense aux projets que je peux réaliser avec les enfants. Sans matos ça va pas être facile. Je prévois donc d’aller faire un petit tour des boutiques pour récupérer ce que je peux gratuitement. J’en parle avec Clara, elle a l’air d’approuver mes idées. A voir si je vais pouvoir les réaliser. Parce que je dois vous avouer que j’ai pas beaucoup confiance en mes capacités enfantines. Hahaha. 

Et puis, il est déjà l’heure de rentrer. On rentre à pied. Le chemin est agréable. Et avec le soleil qui commence à se coucher c’est chouette. On traverse le pont pour enjamber le Rio Napo : Waouw. Moi je kiffe. Une petite glace de mora, et c’est le moment de laisser les filles. Un gros câlin. Et a bientôt on espère.






Dans le bus jusqu’à Tena, on somnole. On est claquasse avec Katarina. On fera pas long feu. On mangera sur le pouce le soir. Et on ira vite faire dodo. 

Le lendemain, on est maitres à bord a la maison. Malheureusement on n’a pas d’eau, je rêve d’une seule chose : me laver. Tu te rends compte dans ces moments, qu’avoir de l’eau courante c’est un putain de luxe. Et que sans eau, bah tu fais rien. Alors messieurs-dames qui me lisez, j’vous en prie, prenez soin de l’eau. Et arrêter de la gaspiller. Parce que quand vous vous rendrez compte de ce que compte de ce que c’est que de vivre sans eau, il sera trop tard. Terminer de se laver, de laver la vaisselle, de boire, de laver le linge, de faire cuire à manger. Bref. Pensez y. 

On va faire quelques courses avec Katarina, je demande à quelques boutiques s’ils ont du matos à m’offrir pour faire des activités avec des enfants. A ma grande surprise une petite librairie qui paye pas de mine m’offre une dizaine de boite de crayons de couleurs. Et le grand supermarché me racle les fonds de tiroirs mais il y a un compas, et ça c’est cool pour les mandalas. On rentre à la maison sur les coups de midi. On arrive à Uchcuculin et on est bien contentes de voir qu’il y a de l’eau. Mais on se lave pas. On mange un bout et on file pour aller à la laguna azul. Parait que c’est canon. On commence a pied en faisant du stop. Plusieurs voitures passent. Aucune ne s’arrête. Il fait une chaleur à crever et on perd un peu espoir. On lance un : « La prochaine si elle ne s’arrête pas, on va dans la rivière à côté de la maison. ». Par chance, un pick up rouge s’arrête. On monte à l’arrière. Heureusement qu’on n’y a pas été à pied, c’est hyper loin en fait. On arrive là bas. Y a pas mal de voiture, on espère que quelqu’un voudra bien nous ramener quand on voudra repartir.  

On doit payer 3 dollars l’entrée. Mais ça vaut le coup. Il y a plusieurs piscines d’eau naturelle. En plein milieu de la forêt, c’est super beau. L’eau est bleu-verte. Et limpide. Ca biche. Il y a des cascades, de grandes pierres partout. On kiffe. Et se rafraichir dans l’eau, ça n’a pas prix. On rigole bien avec Katherina, on discute. 








Et puis, on va a la plage. Parce qu’elle est au soleil, et qu’on commence à avoir froid. Haha. La vie, cette coquine. On se pose sur les rochers là bas. Et une jeune fille vient nous parler. Elle nous demande d’où on vient. On discute. Et tous ces potes se ramènent. Dont un qui parle anglais et beaucoup accessoirement. Ils sont curieux et nous posent pleins de questions. Ils sont sympas, l’ambiance et bonne. Ils nous proposent un peu de bière, on n’est pas des bêtes. On dit oui. On reste un peu avec eux.



 Et puis, le parc ferme. Il est l’heure de plier bagages. Ils sont d’accord pour nous ramener à la maison. On est 8 dans la bagnoles. Tranquille la promiscuité. Je suis obligée de monter sur les genoux du gros. Il comprend pas ce qu’on lui dit depuis le début et nous demande 15 fois la même chose. Je finis par lui demander s’il est bourré. Tout le monde se marre. J’prends ça pour un oui. C’est pas qu’il en profiterait pour me peloter mais presque. Je vire ses sales paluches et passe de « Waouw c’est fun » , « Ah putain quand est-ce qu’on arrive ». Il y a du reaggeaton a donf. Le conducteur conduit comme un connard. Je suis à deux doigts de craquer. Au bout d’un moment, on se rend compte avec Katherina qu’on a passer la maison. Mais on n’est pas hyper sûre. Et puis on arrive à Tena. Ah bah si, on a louper le coche la. Il est plus de 18h30, donc plus de bus. On sort de la caisse, j’veux pas rester plus longtemps avec eux. Et par chance, Katherina pense la même chose que moi. On fait du stop une dizaine de minutes, personne ne nous prend. Et finalement, les « copains » décident de faire l’aller-retour pour nous ramener. On va pas faire les fine-bouche, on accepte. Le gros retente les mains sur ma taille, j’le dégage. On finit par arriver à la maison et à se repérer malgré la nuit. On leur dit merci et on se casse vite fait. On rentre à la maison. Pâtes aux légumes. On joue aux cartes. Et on se coucher, crevées par la journée. 

Samedi 12 septembre et dimanche 13 septembre 2015

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