lundi 28 mars 2016

Piran, l'incroyable.

Ce matin, après une nuit agitée mais ma foi bonne, j'me réveille doucement. Le ciel est couvert. Josip a passé une mauvaise nuit, il se réveille avec des douleurs. Il me dit ne pas être dans un bon jour, il préfère rentrer dormir dans son bon lit a Ljubljana dans la journée. Il a essayé de se dérouiller en allant faire un petit tour dehors de bon matin. Pas suffisant. Il en a profité pour me ramener un croissant. Un amour.
On va faire un petit tour en ville avant qu'il parte. On va a l'office du tourisme pour que je me renseigne sur les façons d'aller a Piran. Et puis on rencontre un ami à lui avec ses 5 enfants, donc quatre filles. Qui sont sublimes. Surtout une. Elle doit avoir quatorze ans. Une peau de porcelaine, une bouche parfaitement dessinée, des cheveux impeccablement tirés en arrière. Ils nous invitent à boire un café. Ils parlent en slovène. Mais le papa m'explique en anglais de quoi ça s'agit de temps en temps. Il me tape un peu la causette. J'suis pas au mieux de ma forme non plus, l'anglais est difficile ce matin. Je bafouille deux trois trucs. Je prends un peu le soleil. Ca fait du bien.

On les remercie et on rentre en direction de la maison. Josip me dit que si je m'améliore pas en anglais ça va être compliqué pour moi. Ca me vexe, moi qui pensais avoir fait des progrès. Dans ta face Magnon.

J'ai décidé d'aller a Piran en bus. C'est pas très cher et je me sens pas de faire du vélo pendant des heures. J'ai encore mal au cul des trajets à Ljubljana. Je laisse reposer mon fessier.

Je quitte Josip. Un calin, prend soin de toi l'ami. Encore merci pour tout. On se voit à Ljubljana dans quelques mois pour voir si mon anglais a progressé.

J'arrive à l'arrêt de bus pensant être en avance. Le bus arrive dans la minute. Trop fort. En fait, c'est juste que j'avais zappé de mettre ma montre à l'heure. Oui parce qu'en fait on change d'heure dans toute l'europe. J'étais persuadée que c'était un truc débile de français. Et bah non. Haha.

La route pour Piran est incroyable. La vue sur la mer Adriatique. Si calme qu'elle ressemble à un miroir. Les flancs de collines verdoyants recouverts d'oliviers. Je ne connais pas la Toscane mais ça m'y fait penser. Je me dis que mes parents seraient bien ici.
On passe par Portorož qui est plutot charmante, mais très touristique. J'arrive à Piran pour l'heure du déjeuner, mon ventre crie famine. La ville est sublime et il fait un beau soleil. Je me mets à la recherche d'un endroit sympa pour manger.

Je suis interloquée par une galerie d'arts. Je rentre. Les oeuvres sont en procelaine et papier, c'est super beau. La femme qui tient la galerie me demande quelle langue je parle. Je lui dis français et anglais. Elle me répond dans un français superbe avec son petit accent slovène si mignon. Elle m'explique l'exposition. Et se prend d'affection pour moi immédiatement, je ne sais pas bien pourquoi. Elle s'appelle Sonja, a un sourire plus que contagieux. La cinquantaine, les cheveux rouges, un look coloré incroyable, et son feutre gris et rouge vissé sur la tête. Il me fait penser à celui de Mathias Malzieu dans le clip Vampire de l'amour. Elle me parle d'un ami français sculpteur qu'il faut que je rencontre, de sa fille, d'autres artistes de Piran qu'il faut que je vois.

Une idée lui vient. Il faut que je vois une expo qui est à deux pas d'ici. Elle ferme sa galerie et vient avec moi. Mince le local est fermée. Ca ne l'a décourage pas. On va sur la place de la ville récupérer les clés à un mec qui vend des bijoux en pierres naturelles. On retourne dans cette galerie. Elle me laisse les clés pour que je profite au mieux de l'expo de son amie. " I can trust you ?" . Oui, of course. Je prends donc le temps d'admirer les oeuvres de cette artiste un peu torturée. Ces tableaux sont un peu noirs, complètement déjantés mais très interessants.
Je retourne rendre les clés à Sonja. Elle me propose un capuccino délicieux et un morceau de gâteau aux fruits secs exceptionnel. On continue de discuter. Je la prend en photo. Elle est tellement belle. Et puis, elle décide de m'emmener jusqu'au resto d'une de ses amies. Sur le chemin, on s'arrete dans une autre galerie où il y a une expo photo magnifique. On marche dans les ruelles, elle salue tout le monde "Ciao". On arrive sur une espèce de place. Elle me présente à ses amies. Et on se laisse là. Gros calin. Merci beaucoup Sonia, tu es merveilleusement incroyable.

 L'endroit est superbe. Une immense ancienne fontaine romaine est au milieu et est utilisée comme terrasse . Le soleil innonde l'endroit. La petite cantine de ses amies est très singulière . Tu commandes ton plat directement aux cuisines. Ils te donnent un numéro sur un coquillage. Et quand ton plat est prêt, les cuisines appuient sur la petite sonnette, pendent un poisson en bois avec un numéro sur un fil et si c'est le tien tu vas chercher ton plat toi même. Je commande, je m'installe, prends un petit jus d'orange. Le soleil est si fort que je me mets en débardeur. Ma première fois depuis mon arrivée. Ca fait du bien.
Je passe un coup de téléphone, je lis .. la temps d'attente doit être long. Mais je m'en fiche. Je suis bien. Mon plat est prêt, des calamars fourrés au jambon-fromage. Avec un petite sauce huileuse au pesto. Les premières bouchées sont incroyables. Mais c'est quand même un peu lourd. Je finirai le plat en enlevant la farce des calamars.
Je vais au bar pour payer, la patronne m'offre un morceau de gâteau fait par sa grand mère typique de Pâques : la Potica ( prononcer Potitsa)  Je me régale. Merci beaucoup.

Je vais faire un tour dans la ville. Il y a beaucoup de monde, c'est très familial. Les enfants escaladent les pierres du front de mer. Tout le monde a une glace à la main. Ca parle italien, anglais, slovène. Les ruelles ombragées sont aussi charmantes que le front de mer ensoleillé. Il y a beaucoup de bateaux et de filets de pêches sur le port. De grandes caisses utilisées probablement pour le matériel longent le port. Elles sont recouvertes de tableaux en noir et blanc représentant la ville. La place principale est rempli d'enfants qui jouent au foot ou font du roller.

Je décide de grimper sur le hauteurs de la ville. J'arrive au château. L'entrée est gratuite. La vue imprenable. Sur la mer et sur la ville. C'est beau. Je continue mon chemin et tombe sur un cimetière avec une porte turquoise magnifique. Je rentre. L'endroit est paisible. Remarque,vous imaginiez bien que ca allait pas danser la macarena non plus.
Quelques familles apportent des fleurs et des lanternes sur les tombes pour Pâques. La plupart des tombes ne sont pas recouvertes de marbre froid, mais sont des sortes de jardins fleuris. C'est beau.
Et puis je file à l'église qui surplombe la ville. Autre vue incroyable sur la ville. Piran est officiellement un petit bijou. Le soleil faiblit mais est toujours là. Je redscend dans la vieille ville. M'assoit au bord de l'eau. Et profite du ciel changeant. Des reflets roses s'invitent entre les nuages. Il est presque 19heures, les jours rallongent.

Je vais prendre le bus pour rentrer. J'arrive à Izola vers 20heures. Le soleil est couché mais le ciel est encore lumineux et incroyablement beau. "On sera jamais les beattles" sonne dans mes oreilles, suivi par "Song for a jedi". Un large sourire sur mon visage, je cours pour m'approcher de ce ciel incroyable. Je dois avoir l'air d'une folle. Mais heureuse. Je prends milles photos. Je me sens en vie comme jamais. J'ai envie de faire des calins au monde entier. Je me retiens, mais danse et chante à tue tête. Je reste un moment béate devant tant de beauté.
Je reprends le chemin de la maison en moon-walk pour continuer d'admirer le ciel, et vois que le petit phare du port a l'air d'être responsable de la lumière incroyble du ciel. Difficile à expliquer, quand je pourrai vous mettre la photo vous comprendrez. Très beau tableau.

Je rentre au chaud. Allume le chauffage d'appoint et la lumière si chaleureuse. Vais m'acheter un burek à la viande. Me fait un peu de thé. Me met "Mon voisin Totoro" sur la tablette et file sous la couette. Je ris et je pleure comme une enfant. Ce film est magiquement bon. J'ai envie de revoir tous les Myahazaki d'un coup.
J'enchaine avec un Bertrand Blier. Deux salles, deux ambiances. "Préparez vos mouchoirs"J'avais vu des extraits de ce film et je trouvais les dialogues percutants. En revanche, je ne savais rien de l'histoire. J'ai eu du mal. Ce film m'a mis au plus au point mal à l'aise. Je ne sais pas vraiment si je dois le prendre au premier degré. Mais la mysoginie ambiante et l'espece d'inceste ne m'a pas plu du tout.

Je me suis quand même couchée sereine et pleine d'amour.

Dimanche 27 mars 2016








































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