lundi 11 mai 2015

Un lundi à Bogota ..

Première fois où je vais devoir me débrouiller toute seule. Je veux aller me balader dans le centre, mais toute seule, comme une grande. Pour ça il faut que je prenne le bus. Alejo me conseille une ligne de bus, mais pour ça il faut que j'achète une tarjeta. Il y en a à la station essence, à côté. No problem. J'y vais. La vendeuse n'a plus de carte de bus. Shit. Pas grave, je vais me débrouiller.
Je crois avoir compris la manière de fonctionner des vieux bus. J'en vois un où il est écrit : Cr7 # el centro. Ca doit être bon, je lui fais signe de s'arrêter. Je lui file 1000 pesos, il me dit quelque chose que je ne comprends pas. Il me fait signe de m'assoir. Je crois que je lui devais plus. V'la l'affaire. Le trajet dure une bonne trentaine de minutes, j'ai pu m'assoir. C'est rare dans ces bus, j'ai l'impression. 

 Je m'arrête au Museo Nacional, je veux y entrer. Pas de bol, c'est fermé le lundi. Tant pis, je vais marcher un peu dans les rues.

C'est beaucoup moins animé que le week end. Il n'y a pas de spectacles, mais autant de monde. Il y a pas mal d'églises dans ce centre, je rentre dans chacune d'elles. A chaque fois, que je suis entrée dans une, des gens priaient. Il y a pas d'heure pour la prière, visiblement.


Je veux aller sur la Plaza Bolivar, j'y vais. Et ouais, c'est ça la liberté. Haha. J'y arrive, elle est grande, plutôt jolie, couverte de pigeons et en travaux. Je l'admire, et un homme vient me parler. 

Il est en costume, et je ne comprends pas bien ce qu'il me raconte. Il me demande si je veux bosser dans la politique je crois. En y repensant, j'en suis plus sur. Il s'appelle Oscar. Je comprend qu'il veut m'emmener où il travaille, je le suis. On discute un peu, et plus ça va plus je le trouve bizarre. Je ne comprends pas où il veut m'emmener. Il me dit qu'il veut m'acheter des vêtements, je n'en ai pas besoin. Je lui explique. Il me dit qu'il veut m'apprendre à danser, m'emmener faire du cheval. Euh ok, mec. C'est officiel. T'es chelou. Je lui explique qu'il faut que j'achète à boire, j'ai soif. Il me montre un endroit, je pense acheter une bouteille et partir. Mais il s'installe à une table. Je ne veux pas le froisser, je m'assois. La conversation est de plus en plus chelou. Il se permet de me toucher la cuisse, le côté des fesses, veut me prendre en photo. Je refuse. Je suis super mal à l'aise et ne sait pas comment partir d'ici. Je ne parles plus, et lui explique que j'ai des amis à voir. Je vais devoir le laisser. Il me demande quand on se reverra. Je lui dis jamais. Il me raccompagne sur la place. J'arrive non sans mal à m'en débarrasser. Pfff. J'ai eu chaud. 

Je me casse de cette place. Et vais voir plus haut si j'y suis. 
Et là, Ô miracle, je tombe sur la fondation Botero. Cool, je voulais y aller aujourd'hui. Je rentre, c'est gratuit. Endroit, trop mignon. Des fontaines, des fleurs, et surtout tous ces tableaux. Ceux de Botero of course. Et de pleins d'autres artistes. Je me ballade dans toutes les pièces. J'aime beaucoup. La plupart des tableaux me parlent. Ils sont beaux, colorés. Botero est fascinant : toutes ces rondeurs aussi bien sculptées que peintes. Ca me plait. Il y a des artistes que je connais (Klimt, Picasso, Miro ..) et d'autres pas. Je note les noms. Je ferai des recherches plus tard. Je reste une bonne heure, sinon plus à l'intérieur. Il y a beaucoup d'oeuvres. 








Je finis par sortir, j'ai faim. Mais surtout ne pas craquer pour une pâtisserie ou une viennoiserie. Je cherche une vendeuse de mangues. Trouvé ! Je me régale et me dirige vers el museo del oro. Et devinez quoi ? Fermé aussi. Le lundi c'est ravioli fermeture de musées. No es un problema. De toute façon, je ne sais pas l'heure qu'il est et il va falloir que je pense à rentrer. Je ne veux pas prendre le bus de nuit. 
J'arrive à reconnaitre un bus qui devrait me ramener à la maison. Je monte dedans. M'assoies au premier rang. On avance doucement vers la maison. Des gens montent sans arrêt. Le bus se rempli dangereusement. Il va arrêter de prendre des gens à un moment ?! Visiblement oui. Il choisit même ses occupants sur la fin je crois. Les personnes minces entrent, les autres on ne s'arrête pas. Je me dis que quand je vais devoir sortir, je vais me marrer. C'est effectivement le cas. Je me faufile jusqu'à la sortie avec difficultés. Mais les gens sont adorables et m'aident. Je finis par m'extirper du bus. 

Arrivée à la maison. Beto m'apprend à faire des noeuds d'escalade. J'irai peut être en faire avec lui samedi. On verra. On se fait à manger : salade d'avocat fromage, pita, brochettes de poulet. Penard.

Lundi 11 mai 2015

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