jeudi 30 juillet 2015

Popayan et des foufous.

Aujourd’hui, c’est samedi. Et le samedi c’est repos pour mon vieux Lucho. A la base, on devait se faire un tour complet de la ville, en mode bus touristique, avec sa caisse et une copine a lui. Mais, de une, monsieur Lucho a fait le goujat hier soir avec mademoiselle du coup elle boude. De deux, on s’est levés trop tard. Et de trois, moi je dois être en début d’aprèm au terminal. Bref. 

Du coup, on se barre tous les deux pour aller voir le quartier de San Antonio. Ca grimpe dur et le soleil est bien bien au rendez vous. Mais le quartier est chouette. Lucho ne connaissait pas non plus cet endroit. C’est le quartier des touristes, pas mal d’étrangers dans les rues. Une petite église domine le quartier et la ville. Vue imprenable, ombre, vent frais. Là on est bien. Il y a un parc en dessous de l’église. On reste un moment, sur notre muret, avec Lucho à discuter de la vie. 
Et puis, nos estomacs nous indiquent que c’est l’heure de manger.

Lucho veut me faire goûter les meilleurs hamburgers du monde, mais c’est fermé. Pas d’bol Jean-Paul. On finit donc dans un petit resto sympa où je goute ma première agua con panela y canela fria. Un délice pour les papilles. Et repas bien complet comme je les aime, et plutôt très bon. J’engloutis ça, à la vitesse de la lumière. Burp. Oui j’avais un chouya faim. Hem. 

Mais c’est pas fini. Puisqu’il m’avait vendu du rêve sur les cholao de Cali. Mais si, le cholao c’est l’espèce de salade de fruits avec du lait concentré. J’en avais mangé à Armenia avec Felipe avant les Minions. Roo. J’vois qu’il n’y a pas que moi qui est une mémoire de poisson rouge. Bref. Du coup, il faut que j’en goute un avant de quitter la ville. Par chance, on met un peu de temps à arriver au lieu dit, et à être servi. Du coup le repas du midi a le temps de descendre comme on dit ici. Haha. Et là, révélation. Effectivement ici, c’est le meilleur cholao du monde. Beaucoup moins de lait concentré, pas de milo sur le dessus. C’est frais, c’est fin, ça se mange sans faim. J’me suis régalée. 

Il est déjà presque 15h, il est temps que j’aille au terminal de bus. Rejoindre Daniel. On part pour Popayan ensemble. Avec la chaleur, mes sacs à dos et le bus bondé, j’arrive en sueur. On monte dans le bus en vitesse. Et zou ! Popayan nous voila !

On arrive a Popayan dans la nuit, vers 19h. Taxi jusqu’à la maison d’une copine de Daniel, Grecia. Elle habite une petite maison, au bout du monde. Enfin non. Plus exactement sur le morro. Le morro, c’est une petite montagne, enfin une butte, qui domine la ville de Popayan. La vue d’ici est magnifique. Et la petite maison, canonissime. 
El morro.
Credit photo : Dario Paredes. 

A peine le temps de prendre une douche, on file rejoindre des amis de Grecia. Ce soir, c’est l’anniversaire d’une amie. 

On les rejoint dans un petit quartier, qui est la réplique du centre de Popayan, en miniature. On se pose pas là, puisque tout le monde a faim. D’autres potes sont à la pizzeria. Dont el nitche. Un gros bonhomme avec une mine sympa, hyper drole et un peu fou. On se marre bien. On commande « la de siempre », entendez la pizza de d’habitude. Haha. J’vous explique : en gros c’est deux parts de pizzas, collées. Une platano/lardons/fromage et l’autre champignons/fromage. Tu plies tout ça au milieu, et pof tu te l’enfiles. Oui, j’ai mis mon régime en stand-by messieurs-dames les mauvaises langues. 

Et puis, on file voir le groupe d’amis tous ensemble pour aller enflammer le dance floor de New York. Non, j’ai pas changer de pays sans vous prévenir. C’est le nom de la discothèque. Un endroit magique. Comme dans un film de Jean Pierre Jeunet. Avec une déco improbable et féérique. Difficile à expliquer. J’ai trouvé une photo sur le net mais elle ne reflète pas la réalité. Bref. Et dans ce décor magique, musique de vinyle a fond les ballons. Et tout le monde danse. Salsa surtout, et bien d’autres. J’enflamme la piste. On me redit qu’ici je suis la plus colombienne de toutes. Haha. Merci les copines. Une vraie soirée, avec des filles drôles, folles, et attachantes. Une soirée avec des gonzesses comme j’aime. Ca faisait longtemps que j’avais pas passé un si bon moment avec des meufs. Ca fait plaisir. 


Credit photo : Steven Navarrete Cardona .
La soirée finira vers les 3h du mat’. Tout le monde un peu crevés. 
Je ne dormirai quasiment pas de la nuit à cause de Monstro. Monstro c’est le petit chaton de Grecia. Très joueur. Et très calin. A vouloir absolument jouer avec tes orteils et tes mollets sous la couverture. Et se coucher sur ton visage. Haha. Mais avec une bouille tellement à croquer qu’on ne peut pas lui en vouloir. Ps : ce chat adore la bière au fruit de la passion.


Monstro del infierno.
Credit photo : Dario Paredes. 


Lendemain matin, réveil difficile. On devait aller passer la journée dans les thermes. On regarde l’heure : 13h. Ah ok. On oublie les thermes je pense. On se prépare et on va pour chercher un endroit où manger. C’est dimanche et Popayan est desert. C’est la première fois que je vois ça, ici. Personne dans les rues, tous les restos et les boutiques fermés. On finit par trouver un endroit, où on se régale. Un petit poulet au citron, hummm. On se balade un peu dans la ville. C’est vraiment beau Popayan. Ce qui est bien ici, c’est que c’est une grande ville, à l’allure de petit village. Donc sympa pour y vivre. 







Credit photo de cette série : Dario Paredes. Flickr : https://www.flickr.com/photos/126040976@N06

Un ami, présent à la soirée d’hier, Dario, va avec son amoureuse Caro se baigner dans une rivière pas loin. Si ça nous dit ? Bah ouais. allez banco. Il fait pas une chaleur de fifou. Mais on verra bien. On file là bas ensemble en bagnole. C’est un petit trou d’eau, un « charco » dans la rivière. Je met d’abord mes pieds dedans avant de me désapper. Brrrrr. Hum okay, non je ne vais pas me baigner. Elle est gelée ! Dario plonge sans hesitation. Même pas mal. Daniel a un peu de mal mais y va quand même. Grecia se fout en maillot, Mais une fois les pieds dans l’eau hurle à la mort. Elle tente de se mettre entièrement dans l’eau mais hurle « Me congela el pan ». Comprenez ca me gèle la chatte. Haha. Caro, elle n’a pas prévu de se baigner. 




Credit photo de cette série : Caro. 

On fait un jeu. En gros, c’est le jeu de « J’ai dans ma valise .. » mais sans valise en fait. Chacun doit dire un mot, en répétant le précédent avant. Le gage ? Celui qui perd va a l’eau entièrement, tête comprise. On a tous perdu une fois. Je me suis donc jetée à l’eau. Et bah, une fois dedans, c’est pas si terrible. On ricane bien. On monte en haut de la mini cascade. On se met entièrement dans un tout petit trou, ou on loge qu’à une personne. 

Et puis, on se sèche. Et on va marcher un peu. On traverse un petit bout de forêt et on arrive en haut. Dans un grand champ désert. Avec des vaches. On se pose la un peu. On mange les goyaves à même l’arbre. On se dit que ça c’est la vie. Et on joue aux dés. Le même principe que le biskit mais avec 5 dés chacun. Jusqu’a ce qu’une vache s’invite à notre cercle, mange les papiers de gâteaux et nous effraie un peu. 


Prêt pour le jeu de dés. 


Dégustation de goyaves.
Crédit photo de la série : Dario Paredes. 



La nuit va tomber de toute façon. On s’achète du pain, du fromage, du chocolat. On se prépare tout ça à la maison de Grecia tout en jouant aux dés. La mona extra ordinaria nous rejoindra dans la soirée. 

Couchés, rincés. 

Le lundi plutôt pénard. Petit dej’ de roi préparé par Grecia. Balade en vélo dans la ville. J’en ai encore mal au c*l. Flannage près d’un stand de livres. Déjeuner chez la mère de la mona extra ordinaria. 
Grecia, Daniel, Alejandra ou La mona extra ordinaria.
Credit photo : Alejandra. 


Ecoutage de concierto sous la douche par el nitche. Degustation d’un gateau chocolat-chamallow. Et puis départ pour Cali de nouveau. J’accompagne Daniel jusqu’à Cali pour lui faire découvrir un peu la ville. On arrivera de nuit. Prendra une petite chambre dans le quartier de San Antonio. Je mangerai des lasagnes hyper bonnes. On se posera de nuit dans le parc. On admirera la vue sur Cali by night. Et ira se coucher pénard après deux bières dans le cornet. 





Samedi 24 juillet au lundi 26 juillet 2015

Street art # Cali # 2





Les photos suivantes représentent une fresque peint sur le mur de l'école des beaux arts de Cali : 











<3

mercredi 29 juillet 2015

Un vendredi a Cali.

Un joli périple en ce vendredi, accompagné du soleil et d'une légère brise .. Point météo France Colombie. Merci Evelyne Dhelia. 

Périple à la rencontre du chat de la rivière : El gato del rio de Hernando Tejada. Un des monument de Cali. Et rencontrer également ses nombreuses prétendantes. Chacune d’elles réalisées par des artistes différents. Et soulevant différents problèmes de société d’une manière déguisée. L’une d’elle, la rose qui a sept vies. Mais si,celle avec les pansements partout, le plâtre et les moustaches arrachées. Elle a été réalisée par un gamin de 8 ans à l’époque. J’ai trouvé ça assez bluffant. 

El gato del rio. 












La gata a las siete vidas.










Périple qui se terminera par une joyeuse surprise. Un grand spectacle sur la place du centre, près de l’église et du parc. Pour le vendredi culturel. Avec un show de marionnettes super drôle. Avec des animaux de la jungle. Sur l’histoire d’un petit lapin baroudeur qui a peur de retourner dans son terrier car un monstre le squatte. Il fait passer les différents aimaux les plus terribles de la jungle. Et finalement, c’est une jeune surricate qui va l’aider car elle n’a pas peur de rentrer dans le terrier, elle. Pour se rendre compte que le monstre terrible est en fait une petite chenille apeurée. Une jolie histoire, et bien jouée. ET puis après s’est enchainée un spectacle de danse et de chant. Qui contait le voyage d’une jeune fille au pays de la nature. Entre les poissons, les laveuses, les pêcheurs. Un beau spectacle fait de chant, de danse et de couleur. Un vrai régal. J'assiste à un beau coucher de soleil. J’ai du partir un peu avant la fin car la nuit était bien là, et le chemain du retour à pied un peu long et peut être pas très sécure. Je suis rentrée à la vitesse de la lumière, et sans souci aucun. 












Périple qui s’est terminé par une soirée dans un bar du coin avec Lucho et les copains. A enflammer le dance floor. Salsa suave, salsa choké, musiques actuelles, bachata. On donne tout. Et on se marre bien. Je tombe amoureuse d’une jeune danseuse sur la piste. Blonde, cheveux court frisés, avec de longues dreads. Un visage d’ange, un look d’enfer et une manière de bouger divine. Une battle s’organise autour de cette fille et de ses amies. Tout le monde s’y met et danse dans le cercle. Une ambiance incroyable.

Voilà. Fin du périple. C’est ça un vendredi a Cali.  




Vendredi 23 juillet 2015