vendredi 29 mai 2015

Villa de Leyva ou comment se perdre dans la montagne.

7h. J'me fais réveiller par un bruit assourdissant. Putain c'est la guerre. Haha. Mais nan, ce sont les enfants de l'école d'a coté qui jouent du tambour. Fort. Pendant une demi heure. J'me lève, il fait beau.

Je vais aller me balader autour de la ville a pied. Parait que ça se fait. Hier quand je marchais dans la ville, ça sentait bon la brioche chaude. J'en rêve depuis. Je vais en acheter sur le chemin. La boulangerie que je voulais est fermé. Diantre. Pas grave, j'en achète ailleurs. Et un croissant. Un régal.
J'me lance sur un chemin. Je vais direction Pozos Azules. Mon sens de l'orientation, ce farceur, me fait paumer une fois de plus. Je demande mon chemin plusieurs fois. Je marche pendant une bonne heure, avec des côtes, des descentes. Mon copain l'essoufflement est de la partie aussi. Grosse poilade. Je finis par y arriver. Normalement c'est 5000 l'entrée. Ya personne pour faire payer. Je passe a travers les barbelés. V'la la fraudeuse. Le cadre est canon. Au milieu de la montagne. Des puits d'eau. Y'a du vent. Je suis toute seule. C'est officiel, j'suis la reine du monde. J'y resterai plus d'une heure. A crapahuter sur le sol rocheux. Ha. J'crois que c'est un peu ça la belle vie. J'me trompe peut être.






Je me dis que El fossil doit pas être bien loin. Je continue à pied. Sur la route. Avec tous ces virages. Faut que je sois vigilente, pour me virer de la route quand une voiture arrive. Un peu dangereux mon histoire. Je marche encore une bonne heure. J'arrive à un carrefour. El amanite. Y'a un restaurent. J'ai plus d'eau. Ravitaillement. Oh, bah il est midi. Combien pour un repas? 7000. Vale. Sopita, repas complet et mon tant adoré jugo de lulo. Vue sur la montagne. Perfecto.



Je repars. J'arrive à el fossil. Ya un petit musée. 6000 l'entrée? Ah ouais, on s'emmerde plus ici quoi. J'y vais, ça peut peut être sympa. Ya des os de dinosaures. C'est quand meme assez impressionnant de se dire que ce gigantesque animal vivait ici, dans la mer avant. 'Faisait pas bon baigner son p'tit cul. Et dire qu'on se plaint des requins.


Je fais demi tour. Je prends un premier raccourci. Easy. Se serait-on réconciliés avec mon vieux sens de l'orientation ? Je continue. Excès de confiance, je prends un autre raccourci. Mauvaise idée. Le soleil tape. J'ai plus d'eau. Et je viens de me perdre dans la montagne. Il y a personne. Pas une maison. Pas un chien. Que dalle. Je crois suivre un chemin qui est le bon. Faux. J'arrive en bas de la montagne.  Aouch. J'suis pas du tout du bon côté. Faut que je me retape tout dans l'autre sens. J'ai pris pleinement conscience de l'expression "Perdre tout espoir". Tant bien que mal, moi et mes coups de soleil, on retrouve le chemin de la maison.


Je veux aller voir la Casa de Bajo. Je trouve assez rapidement. J'arrive devant. Waouw. Elle est parfaite. J'entends une langue connue. Un français qui se filme. Hahaha. Il fait la scène 4 5 fois. Je l'entends répéter. J'suis morte de rire. Je vais le voir. "T'en as pas marre?" Lenaic, enchanté. Il vient de commencer son voyage depuis 3 jours. Il va faire un tour du monde. Il est financé par plusieurs sponsors. Cool. Et il est avec un belge, Kurt et une colombienne Sandra. Ils vont à une cascade après. Si je veux venir ? Ouais carrément. Vous me laissez le temps de visiter un peu la maison, et vamos. Parfait. La maison est juste folle. Je rencontre l'architecte principale qui vit dedans. On discutera une bonne demi heure tous les deux. 15 ans pour faire cette maison, à 3-4 personnes. Tout est en terre cuite. Et tout ce qu'il y a ici a été fabriqué ici tambien. Les verres, les soupières. Les fenêtres et les portes en métal sont magnifiques. Il y a de la mosaïque dans la salle de bain, la cuisine. Des petits détails animaliers un peu partout. J'adore. Des recoins, une terrasse. Avec le soleil, c'est beau.













On file à la cascade Periquera. On galère un peu à trouver mais on y arrive. On escalade un peu des petits chemins. On arrive en haut de la cascade. Pfiouu. Comment je kifferai la descendre en rappel. Ouais j'suis devenue une escaladeuse, ouais. On descend, pour la voir d'en bas. C'est canon, ça donne envie de se baigner. Mais nan, trop dangereux. Pis trop froid accessoirement.



On prend le chemin du retour, pour pas conduire de nuit. Kurt a visiblement le même sens de l'orientation que moi. On part dans le sens opposé à la ville. Donc au lieu de mettre une petite demi-heure. On mettra le double. Haha. On tombe sur le premier accident de la route que je vois. Ah bah quand meme. Ca m'étonnait aussi de pas en voir vu. Que de la tôle froissée. Ca va.

On arrivera a villa de leyva de nuit. Lenaic n'a pas d'hôtel, il dormira chez Cielo. Petite salade. Pas le temps de prendre une douche. On rejoins Kurt et Sandra, pour boire une bière sur la place principale. Comme d'habitude, ça finira avec beaucoup de trop de bière et à faire la fermeture du bar. Soirée cool, où mon espagnol est au top. Chansons des années 80, rigolades. Cool.


On se couche a 4h du matin, un peu saoul. Comment ça, comme d'habitude ? Tss. Mauvaises langues.

Jeudi 28 mai 2015

Cette fois, je quitte Bogota pour de bon.

Aujourd'hui, après avoir dormi une dernière fois dans le lit d'Alejo, je pars de la maison vers 10h.
J'attendrai le bus de ville plus d'une heure. Pénard. Direction portal del norte. Technique habituelle pour pouvoir passer sans carte. Je suis au top. Comme d'hab' on me trouve rapidement un bus pour villa de Leyva. Faudra que je change de bus. No problema. On arrive à Chiquinquira. Un des mecs me dit qu'on reprend un autre bus dans une demi heure. Ok. J'ai le temps de pisser et de m'acheter un truc a manger. On est passé a coté d'Ubaqué. La capital du lait. Et donc du fromage. J'en achète un entier. Je sors mon couteau. petit almuerzo au calme devant un match de foot. On repartira vers 15h.
Le chauffeur me propose de m'assoir a coté de lui dans le bus. On discute tous les deux. C'est plus sympa le voyage. Y'a un max de virages, des trous dans la route. La base. A un virage, le chauffeur fait un signe de croix. Ha. Ca doit être plus dangereux que d'habitude.

On arrive en vie a Villa de Leyva. Je demande au chauffeur si il sait pas où il y a des hôtels pas cher. J'me suis dis qu'il allait peut être me proposer de dormir chez lui. Loupé. Il m'indique un hospedaje. Comme d'hab' j'me paume. J'arrive dans un petit parc. Le parc Narino. Canon.


Je demande mon chemin dans un boutique de vélo. Elle ne sait pas où je veux aller, mais me conseille un autre endroit. Je le trouve du premier coup. Hospedaje Dona Pepita. Je sonne. On m'accueille chaleureusement. La maison est canon. Ouverte sur l'extérieur. Une déco vintage. La propreté qui va avec. C'est cool.


Ya meme un petit jardin, je peux planter ma tente. Pour 12 000COP la nuit. Perfecto. Ya un couple. Une française et un anglais. Je discute un peu. 4 ans qu' ils sont en voyage. Il rentre la semaine prochaine. Je plante ma tente. Ca passe crème. Je galère pas une minute. Il fait beau. C'est parfait. Il est déjà 18h30. Je vais m'acheter quelques légumes et fruits pour une petite salade maison ce soir. Je me matterai deux films avant d'aller dodo.

Respire de Mélanie Laurent. Film dur. J'avais lu des mauvaises critiques. Je l'ai adoré. Il m'a mis un peu mal à l'aise, même beaucoup. Je me suis mise totalement dans la peau de Charlie. C'était dur. Dur a encaisser. J'ai trouvé ça merveilleusement bien joué. Avec de belles images.

Pour dormir le coeur un peu plus léger, j'me matte un deuxième. Je peux pas rester sur le premier. J'vais faire des cauchemars. Je lance "Papa was not a rolling stone". C'est cool. Un peu cliché pour le coup, mais c'est sympa a regarder. Marc Lavoine est magique. Haha. En bon gros beauf français raciste des années 80. On entend pas mal Jean Jacques Goldman pendant le film. Dernière chanson : Puisque tu pars. Je verse ma larmichette. Of course.





Mercredi 27 mai 2015


lundi 25 mai 2015

Quand je serai grande, je voudrais être professeur.

Levée 5h45. Toujours plus tôt. Mais c'est pour la bonne cause, alors. Je ferai la grasse mat' demain. Haha. Et ouais, aujourd'hui Joao m'emmène à l'école. Là où il donne des cours d'anglais. Se llama un colegio. C'est une école privée, donc payante. Il y a tous les niveaux : des touts petits (maternelle chez nous) aux lycéens. Ici, l'école commence a 7h et finit a 14h30. Mais ça dépend des écoles. Comme elles sont privées, tout le monde fait comme bon lui semble. Par contre niveau vacances c'est la mierda. Seulement une semaine en avril pour la semaine sainte. Un mois en décembre pour Noel. Ouais il faut ce qu'il faut. Ca-tho-lique on vous a dit. Et trois semaines en juin. Et basta. Aouch. Pas évident ça.

Bref. On file à l'école avec Eli. La fille de la directrice. Elle doit venir nous chercher à 6h30, elle arrivera a 6h50. Le quart d'heure colombien. On arrivera pile à l'heure à l'école. Des bâtiments oranges, des couleurs partout, des papillons en mousse accrochés au plafond, des écriteaux. C'est trop mignon. Je rencontre la directrice. Je file avec elle en classe. On a été dans plusieurs classes comme ça. Les grands, les petits. Je leur apprends quelques mots français. Les enfants m'appellent "teacher". Et ouais, les gars je suis devenir prof'. Je leur explique mon voyage, pourquoi je suis là, qui je suis. En anglais, en espagnol, en français. Multitâches la Magnon. Ils sont fascinés par la France. Me parle de la Tour Eiffel, de François Hollande, de films, de musique. Les grands sont disciplinés et calmes. Mais leurs yeux pétillent. Certains sont timides, d'autres parlent beaucoup. Les petits, eux, sont comme des fous. Ils posent tous milles questions en même temps. Et comment on dit ça ? Et comment c'est en France ? Et où tu habites ? Et tu es mariée ? Hahaha, ils sont trop choux. Ils me chantent des chansons en anglais, en espagnol. Je leur chante "Les champs élysées" et " Je l'aime à mourir". Oui c'est tout ce qui m'est venu. Haha. J'assiste à un exposé sur un département de Colombie. Passionnant.

Et puis , vient la récréation. Il pleut. D'habitude tous les garçons jouent au football. Les filles au volley. Mais là pas possible. Petit aparté, tous les garçons veulent devenir joueur de foot. Haha Trop chou.
Du coup, tout le monde est sous le préau. Musique a fond. On va danser. Et là, on s'éclate. Battle de danse avec moi, bachata, salsa, chorégraphie en tout genre. Je vous l'avais déjà dis tous les gamins savent danser. ET là, c'est festival. Ils sont trop bons. Je me régale. En plus, la directrice m'a offert un donuts. Je me double régale. Avec les yeux et les papilles. Haha. On prends des photos ensemble. Ils me posent pleins de questions, moi tambien. Magic moment.










La classe reprend. Certains passent des examens. D'autres ont des cours en tout genre. Je vais avec une autre prof d'anglais. Elle me laisse quartier libre. Je pose des questions aux enfants en anglais, eux aussi. Ils m'offrent a manger, des dessins. On chante encore. Parfait. Tout ça avec les petits. Je commence à sentir que l'heure du déjeuner arrive. Ils sont intenables. Ils discutent dans tous les sens, parlent tous en même temps, se lèvent pour venir me parler. Pas facile.
Et puis je retourne avec les grands. On s'organise par groupe pour discuter d'un livre "The client". on commence, il m'explique, en anglais de quoi ça parle. Et puis la discussion dérive sur mon voyage, sur ma vie, la leur. Ils aimeraient que je reste plus longtemps pour apprendre à me connaitre. Ils sont très curieux. Dans le bon sens du terme. C'est cool. Mais je dois aller à Bogota. Vendredi, une fiesta comme celle de Cogua est organisée. Je ne pourrais malheureusement pas être là. La directrice me dit que si je reviens a Zipaquira, je serai la bienvenue ici. Cool. Je me vois tellement leur donner des cours de français aux petits.


14h45. On part de l'école. Matinée parfaite. I would like become a teacher.

Trop tard pour Bogota, je m'arrange avec Beto. J'irai demain pour le déjeuner. Je vais aller me balader dans Zipaquira quand la pluie se sera calmée.

Lundi 25 mai 2015

dimanche 24 mai 2015

Suesca, les copains, la carpa.

6h30. Le réveil sonne. Les bières de la veille ne m'aident pas à me lever. Je me suis lavée la veille pour gagner du temps. J'enfile mes sapes, et je file au terminal de bus. J'arrive à trouver un bus pour Suesca. Il faudra que je change de bus. Le chauffeur, m'explique. Nickel. J'arrive à l'heure a Suesca, 9h pétante. En même temps que Béto, Nati et Julian. Synchronisation des montres. Perfecto.

Alex y Chino.
On va escalader. Je rencontre Alex et Chino, nos deux "profs" pour la journée. Ils nous prêtent du matos : chaussures, casque, harnais. Parfait. Deux autres filles nous rejoignent : Laura et Yuri. Listo ? Alors allons y. On marche un peu, le long de la falaise, et on arrive au premier mur.  Alex nous apprend les bases des noeuds pour pouvoir grimper, et pour assurer. Les bases des mousquetons et leur utilité. Pleins de trucs. Pendant ce temps, Chino crée la voie. Le mec grimpe, quasiment pas assuré, la roche pour qu'on puisse y aller après. Je suis bluffée.

Beto, Chino, Moi, Lura, Natalia, Yuri, Julian y Alex.



Ok. Place aux choses sérieuses. J'ai peur. Je suis pas sûre d'être capable de ça. Je grimpe. C'est pas évident, mais avec les chaussures, jarrive en haut. Pfiou. La sensation est géniale. La vue magnifique. T'en chie de temps en temps. Mais quand t'arrive en haut t'es trop fière. Et puis la descente en rappel c'est le kiff. Tout le monde grimpe, s'assure. Bonne ambiance. Les autres ont tous ramené des choses à manger, moi tout est dans mon sac. Tout le monde partage avec tout le monde. C'est pas facile parce que je ne comprends pas toujours tout, mais c'est cool. On grimpe sur deux parois différentes ici. On monte jusqu'à 30 mètres. Ca parait immense d'en bas.

Beto et Natalia.

Et puis on change de lieu. On monte un sentier plutôt escarpé. Essoufflement te revoilà. On est trente mètres au dessus du sol. Le vide est tout près du mur d'escalade. On va grimper là c'est ça. Waouw. La je flippe encore un peu plus. Je monterai un seul mur. Pas évident. Dans le groupe, on est tous novices, sauf Beto et Yuri. Ils apprennent a faire d'autres trucs, plus techniques. C'est impressionnant.
On restera en hauteur, jusqu'à 17h30. Grosse journée. On finit de rentrer à la base de nuit. On dit merci a Alex et Chino. C'était parfait.


Laura, Natalia et Yuri.







Et puis on file au campement pour monter les tentes. De nuit. Penard. On arrive. Julian, nous explique deux trois trucs sur comment monter sa tente. Et c'est parti, je monte ma tente pour la première fois en extérieure et toute seule.  J'annonce, j'en ai chier ma race. La structure est hyper difficile à tendre. Et assembler les deux parties de nuit, c'est juste galère. Mais je finis par y arriver. Je suis fière de moi.
Les autres ont eu le temps, de faire un feu. J'ai pas dis que je l'avais monter rapidement. Haha. On se rassemble tous autour, on partage notre bouffe. Les filles jouent de la guitare. Tout le monde chante. Le ciel est magnifique. Avec des étoiles que j'ai jamais vu. Perfect.

Il commence à faire froid. Il est minuit. Le feu s'éteint. On est rincés. J'me lave pas. Tout le monde va dodo.

Nuit pas évidente. Froide. Puis au matin, chaud. Grand ciel bleu sur la plaine à 6h30 c'était perfect.

On démonte les tentes au matin, après un petit dej et un petit cours de Julian. Un oeillet de ma tente se casse. Fuck. Demain je retourne a Bogota pour voir ce que le magasin peut faire. On rentrera tous en voiture des courbatures partout.

Petite découverte culinaire : le bocadillo et fromage. Hummm. Le bocadillo c'est un dessert typiquement colombien. C'est une espèce de pâte de fruit fait avec de la goyave et de la panela (mélasse à base de jus de canne à sucre).



 Samedi 23 et Dimanche 24 mai 2015