vendredi 22 avril 2016

Fainéantise et decouvrte de la Croatie.

Mes derniers jours à Zagreb ont été plutot sous le signe de la fainéantise . Il faisait plutot gris, plutot pluvieux. J'avais juste envie de lire et de manger. Du coup c'est ce que j'ai fait. Haha. Je me baladais dans la vieille ville. Je mangeais dans des bons restos.

Notamment le mardi : Au trilogija. Petit resto recommandé. J'me suis fais plaiz'. Repas à base de fromage. En entrée petit fromage croate avec sa petite tapenade de truffes et champignons, sur son pain grillé-aillé-huilé. Délice. Suivi de son risotto au taleggio et poires. Pfiouuuu. Tuerie monumentale. Pendant le repas, les haut parleurs chantent des chansons françaises : je passe du Carla Bruni, à Fersen, à Tryo. Je chante.

 Je passe aussi du temps à la bibliothèque de l'université. Je lis "Candide" de Voltaire. Qui est plutôt drôle et bourré de pistes de réflexion sur la vie. Et je décide de voler quelques bouquins . La robin des bois des livres.

Ouais, je sais, j'suis une sacrée délinquante. Savez quoi ? J'ai même fraudé le bus. Et meme que j'me suis fait controlee et que j'ai pas pris d'amendes .. J'ai juste fait la fille qui comprend rien et qui parle pas croate .. ce que je suis finalement vous me direz. Haha.

Du coup ouais, Rachoubaba (sans les quarantes voleurs) a chouré quelques livres pour la suite. Choix des bouquins selon la quantité dans la bibliothèque. J'suis pas une bête quand même. Découpe de la quatrième de couverture. Et bim. Quatre nouveaux compagnons de voyage :  Boris vian, Marcel Pagnol, Daniel Pennac et Georges Sand. V'la la bande.

Avec Alex, on aura nos hauts et nos bas. Des moments je pourrai plus le voir en peinture, et des moments on rira comme des enfants. Le mardi soir, on se regardera un documentaire super puissant sans paroles : Samsara. Des images magnifiques qui parlent d'elles même et donnent à réfléchir sur notre manière de voir le monde. Puissant.

Ma foi, mercredi matin, le réveil sonne à 6h. Ca pique clairement le fion. Jai plus l'habitude. J'arrive à quitter la maison a peu près à l'heure après avoir petit déjeuner ma petite crème soja au chocolat. Ma nouvelle passion.  Au revoir à Alecksandar, merci pour la semaine mec. On se revoit un de ces quatre.

Je prends le tram jusqu'à la station de bus, achète mon ticket pour les lacs de Plitvice. Sans embuches. Une fois das le bus et sur la route, un japonais derrière moi se fait engueuler par le controleur parce qu'il est pas dans le bon bus. Les deux se comprennent pas, ça prend des plombes. Ca me rassure de voir que ya des gens aussi perdus que moi de temps en temps.

Sur la route il y a un brouillard épais, j'espère que ça va se lever. On arrive aux lacs. Je vais acheter mon ticket pour rentrer : prix dégressif grace à ma fausse carte étudiante fabriquée le matin même. Une escroc qu'on vous a dit. Ca passe crème.

Et je dois trouver un endroit pour poser mes sacs. Comme d'habitude je comprends rien, et perds une heure avant de trouver le fameux endroit. Un couple d'americains dans le même état que moi, me guide une fois que je suis toute proche. Merci les gars. J'espère les recroiser plus tard, pour peut etre qu'on partage une chambre, ils ont l'air sympa.

Je file arpenter les allées du parc. C'est vraimet magnifique. Ces grands lacs, cette verdure, ces cascades. Pfiou. J'en prends pleins les yeux et passe un vrai pur moment. Mais, comme d'hab' j'ai pas emmené de bouffe et je commence à avoir faim. Sur le plan, c'est écrit qu'à St3, il y a de quoi se restaurer. Je croise un jeune americain qui me demande son chemin. haha, à moi ? Il est rigolo. Je lui dit mon avis .. et ma foi prends le même chemin que lui. Personne ne nous suit. Et pour cause. Le chemin est complètement rempli d'eau. Je joue à la funambule sur les pierres pour ne pas me tremper les petons. J'escalade la terre humide de la foret, marche sur les tapis de feuilles et là .. bim. Un trou. Mon pied droit s'enfonce litteralement dans l'eau. Mouillée Tata. Mais grace a mes super chaussures de la mort qui tue mes chaussettes sont au sec. Arrivée à la fin de ce chemin, je me rend compte qu'en fait il était interdit au public. Trop badass Tata. Et une fois au St3, je me rends compte que le café est fermé. Haha.

Je mange donc ma pomme et continue mon chemin. Je recroise le jeune americain qui cherche aussi à manger. On rigole sur nos sens de l'orientation. J'espère aussi le recroiser plus tard .. Je vous gache le supens, je ne recroiserai personne.

Je continue mon chemin et arrive à l'endroit où on peut prendre un petit bateau pour aller sur l'autre rive. Où il y a la nourriture. J'arrive à un espèce de fast food, où ils ont juste des burgers et des sandwichs avec une tete de pas très sain et tous avec viande. J'suis mal barré sur mon chemin de végétarienne. Je me résigne, et paye une blinde pour un affreux burger et des frites. Cimer.

Je continuerai de silloner le parc jusqu'à 18 heures, heure à laquelle je dois récupérer mon sac. Je serai ébloui par une vue sur une bonne partie du parc en hauteur. Avec le soleil, les lacs sont d'un bleu turquoise. Avec le vert des forets alentours c'est vraiment beau.

Mon genou gauche m'a fait souffrir une bonne partie de la journée. Probablement parce que ça fait un mois que je gambade sans mes semelles orthopédiques. Je me fais une atelle de fortune avec mon chèche. V'la la manouche.

Je décide de faire du stop pour trouver un camping. J'ai envie de dormir en tente cette nuit. Je sais qu'il va pas pleuvoir. Et pis un bus arrive de l'autre coté de la route, je tente ma chance. Il est ok pour m'emmener dans un camping pas loin, je rebrousse chemin. Il oublie de me deposer sur la route, et fais demi tour pour me ramener. Trop chou.

Le camping est plutot calme, voire carrément vide. Il y a juste quelques camping car allemands qui ronronnent tranquillement. Je décide de planter ma tente au milieu des fleurs de pissenlits. Contente de la ressortir après des mois d'enfermement. J'ai pas perdu la main.
 
Et puis il va bien falloir que je mange un peu. Je vais au supermarché du camping. Qui ressemble clairement à une superette de film d'horreur. Il y a deux vieilles vendeuses. Des produits datant de l'année dernière probablement. Je suis la seule cliente. Elles parlent en croate. Les neons font une drôle d'ambiance. Ma foi je repars avec mon pain au mais, ma confiture et mes bananes.

Direction le restaurant du camping pour trouver de la glace pour mon genou. L'endroit est aussi désert que le reste. Je demande aux quatres serveurs acoudés au bar s'ils ont des glacons. Ils se marrent. L'un d'entre eux, me demande si c'est pour moi ou mon copain. Je ne comprends pas bien. Il me prend par le cou et me fait un bisou sur la joue. Je le repousse et me barre avec mon butin. What's wrong with him ? Probablement trop de bière dans le cornet. Haha. Je saurai jamais.

Je vais me doucher. Et me pose dans la tente, ma glace sur le genou, et regarde Amours chiennes d'Inaritu. Je verrai pas la fin, ma tablette ayant lachée avant.
J'essaie de dormir, mais la nuit est plutot froide et j'ai du mal à me réchauffer malgré mon super duvet.

Lundi 18 AVRIL AU MERCREDI 21 AVRIL 2016

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